Décryptage

Étudier au Canada : qualité de vie et universités “à l'américaine”

Ville de Vancouver, Canada
Vancouver, sur la côte ouest canadienne, est une ville cosmopolite et accueillante. © Fotolia
Par Sophie Collet, avec la collaboration de Morgane Taquet, publié le 03 février 2017
1 min

Le Canada, en particulier le Québec, est une destination appréciée des étudiants français depuis longtemps. On y trouve un enseignement de qualité, organisé sur le même modèle qu'aux États-Unis mais pour des coûts plus limités. Présentation extraite de l'ouvrage “Partir étudier à l'étranger” de Sophie Collet.

Chaque année, environ 16.000 jeunes Français partent étudier au Canada. Un beau score qui vient couronner les nombreux atouts du pays de la feuille d'érable en matière d'enseignement supérieur.

Un enseignement “à l'américaine” de qualité

Outre sa culture, le Canada présente de nombreuses similarités avec les États-Unis en ce qui concerne l'enseignement supérieur. Les campus y sont gigantesques et bien équipés, les prestations de haute qualité et l'enseignement renommé. Les diplômes canadiens jouissent en effet d'une reconnaissance internationale, surtout dans les domaines des nouvelles technologies, des sciences exactes, mais aussi des études océaniques, des ressources naturelles et de l'agriculture.

Les études sont organisées sur le modèle américain. Comme chez le voisin étasunien, les établissements se répartissent entre “universities” et “community colleges”. Les diplômes délivrés s'échelonnent sur trois niveaux : bachelor, master (maîtrise, au Québec) et PhD.

Pour en savoir plus, consultez ÉtudierauCanada.com, le site officiel sur les études supérieures au Canada à destination des étrangers.

Qualité de vie et sens de l'accueil

Le Canada est régulièrement classé parmi les pays qui offrent une très bonne qualité de vie. Propreté, efficacité des infrastructures, sécurité, proximité de la nature… Il y fait bon vivre. Sur les campus, vous retrouverez tous ces aspects, avec des résidences hyper sécurisées à l'américaine et des installations high-tech sur de vertes pelouses.

Thomas, qui effectue son postdoc en ingénierie des matériaux, travaille sur un de ces campus, à Vancouver. En bon Européen, il s'agace un peu de cette vie normée qui lui semble manquer de fantaisie : “Ici, il y a des lois pour tout ! Ne pas fumer sur la plage, ne pas boire dans un parc… Il faut se tenir à carreau au Canada ! Parfois, je trouve que ça n'a pas de charme : tout est neuf, les lieux n'ont pas d'histoire…”

Mais ce que le jeune homme apprécie, en revanche, c'est l'hospitalité qui règne dans la ville. “On sent qu'ici la proportion d'immigrants est très forte. J'ai rencontré peu de Canadiens originaires de Vancouver. Mes collègues viennent d'Inde, d'Iran, d'Allemagne. Et du côté de mes colocs, c'est pareil ! J'habite avec deux Canadiens, une Roumaine et une Hongroise. Du coup, les gens sont habitués à voir de nouveaux arrivants et à les aider. Dans le bus par exemple, le conducteur donne des renseignements, essaye d'aider les passagers à trouver leur chemin…”

Lire aussi : Étudier au Canada : 7 bonnes raisons d'en rêver

Des coûts mesurés

Difficile d'établir une moyenne des frais de scolarité au Canada, car ils diffèrent d'un établissement à l'autre. L'éducation reste en effet un secteur dévolu aux provinces et territoires autonomes canadiens.

Même si elles restent moins onéreuses que leurs équivalents américains, les universités canadiennes majorent leurs tarifs pour les étudiants étrangers. Il faut compter environ entre 10.000 dollars canadiens l'année en premier cycle et 5.000 dollars par an en second cycle. Vous ne devrez payer ces sommes que si vous partez seul. Dans le cadre d'un accord d'échanges, vous en serez exonéré.

La vie coûte globalement moins cher au Canada qu'en France. Pour vivre pendant un an d'études, les estimations varient entre 7.000 et 10.500 dollars canadiens. Thomas déplore quand même qu'un fromage revienne au minimum à 10 dollars canadiens, même pour un médiocre cheddar. “La charcuterie aussi reste un plaisir rare !” s'exclame-t-il. Exception faite de ces gourmandises bien françaises, loyers, sorties, nourriture et services restent plus abordables que chez nous. “Moi, j'ai trouvé une grande chambre en colocation dans une maison pour 650 dollars par mois, près du centre de Vancouver”, explique le jeune chercheur.

S'inscrire dans une université canadienne

Regarder les programmes, évaluer la réputation des établissements, obtenir de bons résultats aux tests de langues, étudier l'importance de l'impact financier : l'inscription dans un établissement canadien ressemble beaucoup à la procédure américaine. De la même façon, il est d'ailleurs conseillé d'entamer les démarches plus d'un an à l'avance.

Vous trouverez sur le site de l'AUCC (Association des universités et collèges du Canada) l'annuaire des universités avec un moteur de recherche des formations – selon la langue d'enseignement, la province ou encore la discipline – très bien conçu.

Les atouts du Québec

Un tiers des étudiants français qui partent au Canada choisissent le Québec. Il faut dire que la pratique du français ne constitue pas le seul avantage de la Belle Province.

Frais de scolarité (un peu) réduits

Au Québec, en vertu d'un accord datant de 1978, les étudiants français partant seuls (“free movers”) s'acquittaient des mêmes frais de scolarité que les Québécois, sans la majoration habituellement réservée aux étrangers. Depuis septembre 2015, ce n'est plus le cas : les frais de scolarité s'élèvent désormais à 4.100 €, soit le tarif pratiqué pour les étudiants du reste du Canada. Ce qui reste tout de même moins important que pour les autres étudiants étrangers (entre 9.000 et 10.500 €).

La convention CREPUQ

La CREPUQ (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec) représente son deuxième atout. Elle associe 19 établissements québécois (dont trois anglophones) et environ 180 établissements français. Comme la plupart des échanges, ce programme repose sur une exemption des frais de scolarité pour les étudiants qui y participent.

Si vous souhaitez en profiter, une seule solution : être inscrit dans une université partenaire. Renseignez-vous auprès du service des relations internationales de votre établissement.

Protection sociale

Enfin, le protocole d'entente franco-québécois, un accord bilatéral de 1998 sur la protection sociale des étudiants, prévoit que les étudiants français bénéficient d'une protection sociale simplifiée et sans frais supplémentaires.

Vacances-travail & Co.

Le Canada propose aussi un volet de mobilité non étudiante, l'Expérience internationale Canada, réservé aux jeunes de 18 à 35 ans, dont le PVT (programme vacances-travail) représente le fer de lance. Au total, l'Expérience internationale Canada se compose de quatre catégories : stages, boulots d'été, CDD et vacances-travail. N'hésitez pas à vous renseigner !

Pour en savoir plus, consultez le site de l'ambassde du Canada en France, rubrique “Expérience internationale Canada”.

Quelles formalités pour entrer sur le territoire ?

Les Français n'ont pas besoin de visa pour aller au Canada. En revanche, pour tout séjour académique de plus de six mois, il vous faudra un permis d'études, que vous obtiendrez en présentant notamment une lettre d'acceptation d'un établissement et une preuve d'aide financière. Ce document est délivré en trois à six semaines et n'est valable que pour la durée précise de votre période d'études. Il coûte environ 100 €.

Si vous vous rendez au Québec, vous devrez d'abord effectuer une demande en ligne de CAQ (certificat d'acceptation du Québec), dont le coût est d'environ 75 €.

Pour en savoir plus, consultez :

• sur les formalités particulières au Québec, immigration-quebec.gouv.qc.ca, rubrique “Étudiants étrangers” ;
• sur les visas, le site de l'ambassde du Canada en France, rubrique “Visas et immigration”.

Enfin, pour partir en stage au Canada, un permis de travail temporaire est indispensable. Vous devrez en faire la demande à l'ambassade. Il vous en coûtera environ 160 €.

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Partir étudier à l'étranger”,
par Sophie Collet.

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