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Etudier en Belgique : les écoles d'orthophoniste

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Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 31 août 2017
5 min

Face à la sélectivité des écoles d’orthophonie françaises, de plus en plus de candidats décident d’étudier en Belgique.

Le tirage au sort : seul frein à l’entrée

Vous n’avez pas réussi les concours pour intégrer l’une des 19 écoles françaises d’orthophonie ? Vous pouvez partir tenter votre chance en Belgique où les écoles de logopédie (comme les appellent les Belges) accueillent de plus en plus d’étudiants français. Les écoles d’orthophonie ne pratiquent pas de concours d’entrée comme c’est le cas chez nous (seulement 841 places disponibles en France), la seule barrière à franchir est le fameux tirage au sort. Car comme pour médecine, kiné, vétérinaire, les études pour devenir orthophoniste sont très sollicitées par les étudiants étrangers, principalement des Français. Pour limiter un afflux massif, le gouvernement a donc mis en place depuis de nombreuses années un système de quotas pour les étudiants non-résidents en Belgique.

Comment s'inscrire dans une école d'orthophoniste en Belgique ?

Vous devez être titulaire du baccalauréat et avoir préalablement effectué une demande d’équivalence de votre diplôme à Bruxelles. Une fois cette démarche faite, vous pouvez postuler dans l’école d’orthophonie de votre choix, mais attention, vous ne pouvez candidater que dans une seule école à la fois. C’est ensuite le tirage au sort qui déterminera votre admission.

Université ou Haute École

Pour faire des études d’orthophonie en Belgique, deux possibilités :

  • Soit vous intégrez l’une des quatre universités (Bruxelles, Louvain, Liège, Mons), le cursus dure cinq ans, jusqu’au niveau master

  • Soit vous décidez d’entrer dans une Haute École (Liège, Bruxelles, Arlon-Luxembourg, Mons) les études durent trois ans avec possibilité de poursuivre ensuite avec un master.

Contenu des études :

De l’avis de beaucoup d’étudiants, la première année est souvent la plus dure dans les Hautes Écoles : « Ça écrème beaucoup, confirme Mathilde, étudiante en 3e année à l’école de Liège. En 1ère année, on a que des cours théoriques qu’il faut assimiler et restituer en examen. Il y a une vingtaine d’examens en janvier puis autant en juin, j’en ai jamais autant passé dans ma scolarité ! C’est beaucoup de stress, de pression avec le français notamment. On avait une dictée tous les deux jours, car c’est une preuve éliminatoire. »

En deuxième année, les étudiants partent deux jours par semaine en stage : « C’est nous qui réalisons les prises en charge, on est vraiment formés sur le terrain. Ce n’est pas le cas en France », constate Mathilde. La pratique s’intensifie en 3e année avec trois jours de stage (non rémunérés) par semaine toute l’année.

Originaire de Bretagne, Camille a également choisi de traverser la frontière pour étudier la logopédie : « Je ne regrette pas du tout ! Je suis allée au mois d’août déposer mon dossier en Belgique, j’ai eu la réponse tout début septembre, une semaine après je faisais ma rentrée alors que j’avais commencé mon année à la fac. »

Des stages pour faire reconnaître le diplôme

La plupart des étudiants français exilés en Belgique souhaitent, une fois leur cursus terminé, retourner en France. Se pose alors la question de la reconnaissance du diplôme : les étudiants diplômés d’une Haute École (3 ans) ne peuvent pas pratiquer en France où les études d’orthophonie durent cinq ans. Ils doivent faire une demande d’équivalence du diplôme en déposant un dossier dans la région où ils souhaitent exercer.

Une commission détermine ensuite le nombre d’heures de stages que les étudiants doivent effectuer avant de pouvoir exercer. « C’est normal, admet Camille, en cinq ans, les étudiantes françaises* font à peu près 1 000 h de stage, nous peut-être 700 au maximum, il faut combler ce manque, il y a des pathologies que je n’ai pas vues, mais c’est l’histoire de six mois ou un an. »
*les études d’orthophoniste concentrent 95% de filles

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