Décryptage

Partir étudier en Grande-Bretagne, la destination préférée des Français

The National Gallery
Les collections permanentes de la plupart des grands musées de Londres (ici la National Gallery) sont gratuites. Mais dans l'ensemble, la vie est plus chère qu'en France. © iStockphoto
Par Sophie Collet, avec la collaboration de Morgane Taquet, publié le 29 janvier 2017
1 min

Si le Brexit pourrait perturber cette tendance, près d'un étudiant français partant à l'étranger sur cinq traverse pour l'heure la Manche. Principale motivation : la volonté d'acquérir un anglais courant. Présentation du système britannique et de la vie sur place, extraite de l'ouvrage “Partir étudier à l'étranger” de Sophie Collet.

L'acquisition d'un anglais courant, niveau “fluent”, reste la principale motivation des étudiants qui choisissent la Grande-Bretagne. En 2013, environ 19 % des étudiants français qui sont partis à l'étranger ont traversé la Manche. C'est la première destination des Français.

Des universités mondialement reconnues

Cambridge, Oxford, King's College… Autant d'établissements classés au palmarès de Shanghai qui ont une renommée mondiale. Sur le plan international, les universités anglaises continuent d'asseoir leur prestige.

Lire aussi Brexit, ce qui va changer pour la mobilité étudiante

Le cursus anglais est organisé en deux phases : le cycle “undergraduate”, qui débouche sur un bachelor, et le cycle “postgraduate”, qui se conclut sur un master (dans la plupart des cas). La réforme européenne du LMD (licence, master, doctorat) a d'ailleurs largement été calquée sur le modèle anglais.

Cependant, les équivalences ne fonctionnent pas encore parfaitement. En Angleterre, un bachelor s'obtient en général en quatre ans et, souvent, le master ne dure qu'un an. C'est donc l'établissement anglais qui décide à quel niveau il vous admet.

Un seul organisme pour centraliser les inscriptions : l'UCAS

Si vous êtes en échange, l'inscription s'opérera la plupart du temps directement entre les établissements.

Si vous partez seul (en “free mover”), vous devrez passer par un organisme central, l'UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), et soumettre votre candidature par Internet. Sur votre dossier électronique, vous pouvez choisir jusqu'à cinq universités. L'UCAS se charge ensuite de transmettre votre dossier aux établissements concernés. Si vous souhaitez entrer en deuxième ou troisième année de bachelor, vous devez d'abord contacter l'université et obtenir l'autorisation de l'Admission Tutor (responsable des admissions) avant de postuler via l'UCAS.

Attention au calendrier ! Les inscriptions sont ouvertes dès le mois de septembre de l'année précédant la rentrée envisagée. Pour les universités les plus prestigieuses, la date limite est fixée au 15 octobre. Pour les autres, elle avoisine en général le 15 janvier.

Une vie quotidienne chère…

Si vous êtes étudiant en échange, vous ne payez pas les frais de scolarité. Si vous êtes citoyen européen en “free mover”, vous devrez vous acquitter des mêmes montants que les étudiants anglais, soit entre 3.000 € (en “undergraduate”) et 15.000 € (en “postgraduate”) !

La vie quotidienne revient également plus cher qu'en France. Le logement en particulier représente un investissement important, surtout à Londres. Marion, elle, dépense 115 £ par semaine pour une chambre en “students hall” (une sorte de résidence étudiante) au cœur de la capitale : “J'ai ma chambre, ma propre salle de bains, mais je partage la cuisine avec cinq autres locataires. J'ai choisi cette formule car il y a une bonne ambiance, c'est sympa !” s'exclame la jeune fille.

Lire aussi le témoignage de Nawale : “Ma vie d'étudiante à Londres”

… mais des jobs étudiants faciles à décrocher

“J'ai fait des études de marché pour des cabinets de marketing, j'ai été photographe de soirées en boîte de nuit, j'ai donné des cours de français… Bref, je n'ai pas eu de problème pour décrocher des petits boulots, explique Marion. À la fac, le ‘career's service’, qui s'occupe surtout des premiers emplois, centralise aussi des offres de jobs étudiants, c'est vraiment pratique.”

Les petits jobs sont un excellent moyen d'obtenir un complément de revenu et de progresser en anglais, pour des salaires en général compris entre 6 et 10 £ l'heure.

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Partir étudier à l'étranger”,
par Sophie Collet.

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