Témoignage

Étudier en Irlande : "Ce n’est pas une légende, il fait tous les temps en une journée"

Quentin a profité de la nature irlandaise pendant ses trois mois de stage.
Quentin a profité de la nature irlandaise pendant ses trois mois de stage. © Photo fournie par le témoin
Par Pauline Bluteau, publié le 07 mai 2020
7 min

Après la Suisse et le Canada, Quentin a posé ses valises en Irlande. L’étudiant en quatrième année d’école d’ingénieurs a eu l’occasion d’effectuer un stage de trois mois près de la ville de Galway. Malgré le manque d’activités sur place, les grands espaces de verdure ont su séduire l’étudiant.

Quentin n’était pourtant pas prédestiné à voyager. L’idée d’effectuer une partie de son cursus à l’étranger était loin d’être une envie et encore moins une priorité pour l’élève-ingénieur. Mais les opportunités se sont succédé. L’été dernier, il est donc parti en Irlande dans le cadre de son stage obligatoire entre la troisième et quatrième année d'études à l’ISARA (institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes).

Pendant trois mois, il a travaillé au sein de Teagasc, une structure semi-publique dépendant du ministère irlandais de l'Agriculture, et spécialisée dans la recherche et le développement dans le secteur agricole. Sa mission : trouver le meilleur protocole pour éviter que les moutons abîment leur foie à cause d’un parasite. Pour Quentin, le stage comme la destination ont été à la hauteur de ses attentes.

Améliorer son niveau d’anglais avant tout

"Au début, je ne voulais pas trop partir à l’étranger et puis je me suis dit que pour apprendre une langue, c’était certainement ce qu’il y avait de mieux. J’ai commencé mes recherches en janvier et j’ai tout de suite demandé conseils aux étudiants de cinquième année pour le choix de la destination. J’ai vu l’annonce pour une mission en Irlande : le stage correspondait exactement à ce que je voulais faire. La partie recherche était omniprésente. Le pays était un bon compromis, idéal pour l’anglais et pour l’intérêt professionnel. J’ai donc postulé et un mois plus tard j’étais pris.

J’ai commencé les démarches administratives mais j’avais assez peu de choses à faire avant mon départ. Si ce n’est, demander ma bourse Erasmus+, ce qui n’était pas très compliqué ! J’ai aussi trouvé une colocation grâce à mon entreprise, habituée à recevoir des stagiaires étrangers. J’avais très envie d’aller découvrir ce pays que je ne connaissais pas du tout. J’étais quand même très inquiet vis-à-vis de la langue : déjà que je n’avais pas un très bon niveau d’anglais, leur accent irlandais est encore plus difficile à comprendre… Et puis finalement au bout de deux semaines, on s’y fait !" assure Quentin.

La vie en Irlande : points forts, points faibles

Arrivé dans la petite ville d’Athenry près de Galway, l’étudiant a tout de suite été surpris par toute cette nature environnante. "C’est un pays très différent de la France, c’est vert partout !" D’autant que Quentin logeait également en pleine campagne, au milieu des moutons. "Mais les réseaux de transports sont très bien développés donc ce n’est pas un problème", assure-t-il.
L’étudiant reconnait tout de même que cet environnement peut avoir du bon et du moins bon. D’après lui, il y a peu de choses à faire dans les environs. "J’ai profité de Galway parce que j’étais juste à côté. J'ai aussi fait une excursion au Connemara et près des falaises de Moher où a été tourné "Harry Potter". À part ça, il n’y a pas beaucoup d’activités."
Autre inconvénient : la météo. La pluie est bel et bien présente en Irlande. "Ce n’est pas une légende : il peut faire tous les temps en une journée ! Et en été, il ne fait pas plus de 25 degrés..." Mais au-delà du climat, Quentin a été séduit par l’accueil des Irlandais. Selon lui, les habitants sont très fiers de leur île et n’hésitent pas à le montrer. "Ils ont un sentiment d’appartenance tout en étant très accueillant vis-à-vis des étrangers. J’ai vraiment découvert un peuple attaché à son île."

Et pour ce qui est du niveau de vie, l’étudiant estime avoir fait quelques économies. "Aussi parce que je n’étais pas à Dublin où je pense que le coût est aussi cher qu’en France." Financièrement, les bourses Erasmus+ lui ont permis de couvrir la totalité de ses frais sur place. "J’ai déboursé 300 euros de ma poche en trois mois", estime l’étudiant.

Se lancer malgré les appréhensions

Comme le répètent souvent les étudiants partis à l’étranger, même pour quelques mois, une expérience comme celle-ci permet de prendre confiance en soi. Loin de ses proches, il faut savoir se débrouiller dans un pays qu’on ne connait pas et avec lequel on ne partage pas toujours la même langue. "Ça m’a fait du bien de m’éloigner de mon cocon familial. Aujourd’hui je me sens moins inquiet à l’idée de quitter ma ville d’origine", affirme Quentin.
L’occasion aussi de découvrir d’autres modes de vie à seulement quelques centaines de kilomètres de la France. "Les Irlandais dînent très tôt, vers 17h30, mais mangent très peu le midi, ça fait drôle ! Ils roulent à gauche aussi. C’est pour ça que je ne voulais pas essayer de conduire, les ronds-points me faisaient trop peur !"
D’après lui, ces anecdotes sont autant de souvenirs à raconter plus tard. Et même si les débuts sont toujours difficiles, il faut garder en tête que l’adaptation est aussi très rapide.

Au sein de son entreprise, l’étudiant a très vite sympathisé avec d’autres stagiaires. "J’étais complètement perdu à mon arrivée parce que je ne comprenais pas la langue et que je me sentais seul. Il y a eu des moments où j’avais envie de rentrer mais, grâce à ma colocation et à mon stage, j’ai rencontré des gens de mon âge avec qui j’ai commencé à sortir. Il faut faire attention à ne pas se renfermer. Ce voyage doit être une occasion de s’ouvrir."
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