Témoignage

Faire (toutes) ses études à l’étranger après le bac : elles l’ont fait !

Étudier à l'étranger permet d'optimiser ses chances de décrocher un emploi à la sortie de la formation.
Étudier à l'étranger permet d'optimiser ses chances de décrocher un emploi à la sortie de la formation. © Adobe Stock/VectorMine
Par Éléonore de Vaumas, publié le 26 mai 2023
6 min

Pour éviter d'avoir à passer par Parcoursup, certains étudiants ont préféré plier bagage, direction… le reste du monde pour poursuivre leurs études. La promesse d’une belle aventure si tant est qu’elle est bien préparée.

Leur bac en poche, Lea, Axelle, Marie et Emma ont pris un aller simple direction l'Espagne, l'Angleterre ou encore la Roumanie. Leur projet ? Faire leurs études supérieures à l’étranger, sans passer par la case France. "J’ai toujours su que je voulais partir à l’étranger après mon bac. L’Angleterre s’est très vite imposée : je voulais apprendre l’anglais, mais aussi découvrir le pays où mes parents s’étaient rencontrés", rembobine Lea, en deuxième année de Journalism and Publish à l’université de Bath Spa (Angleterre).

Une évidence, c’est aussi en ces termes qu’Axelle explique son expatriation à Madrid pour y réaliser ses études d’infirmière. "J’avais l’impression d’avoir fait le tour en France. Résultat : à 18 ans, j’ai pris la poudre d’escampette." C'est aussi le cas d'Emma, étudiante en quatrième année de journalisme à l'université Francisco de Vitoria, en Espagne, près de la capitale.

Quant à Marie, c'est poussée par son envie tenace de devenir vétérinaire qu'elle a opté pour la Roumanie par défaut. "Je me suis inscrite sur Parcoursup mais je n’ai pas eu d’écoles. En Roumanie, en revanche, j’ai été acceptée d’emblée alors j’ai foncé, même si le pays ne m’attirait pas plus que cela au départ", reconnaît l’étudiante en première année d’études vétérinaires à l’université de Timisoara.

Se faire aider ou miser sur la débrouille pour préparer son départ

Pour les quatre étudiantes, opter pour des études à l’étranger a demandé, à la fois de la préparation et de la patience. Où aller ? Dans quel établissement et comment s’inscrire ? Quelles démarches administratives effectuer ? Comment trouver un logement ? Voilà des questions qu’il a fallu démêler.

Pour s’éviter des sueurs froides, Emma et Axelle ont préféré faire appel à un organisme spécialisé. "À part savoir dans quelle voie et quel pays je voulais étudier, j’aurais été bien incapable de faire les démarches toute seule", témoigne Axelle.

Avant de partir pour l’Angleterre, Lea, pour sa part, s’est simplement inscrite sur la plateforme UCAS, seule porte d’entrée pour accéder aux établissements anglo-saxons, comme Parcoursup en France. "C’est aussi une vraie mine d’informations pour les étudiants étrangers", ajoute-t-elle.

Mais parfois, un départ à l'étranger suppose de faire preuve de débrouille, comme le confirme Marie. "En Roumanie, ça n’est pas encore formalisé. Alors, pour glaner des renseignements sur la formation, je me suis tournée vers les groupes d’étudiants qui se sont constitués sur les réseaux sociaux."

Parcoursup, "au cas où"…

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, l’inscription sur Parcoursup est fortement recommandée si, comme nos étudiantes expatriées, vous faites le choix d’étudier à l’étranger (hors Erasmus). Juste "au cas où" votre projet hors de France tombe à l’eau. Un conseil qu'a bien retenu Lea : "J’étais acceptée en 2020 en Écosse, mais j’ai refusé de partir à cause du Covid. Grâce à Parcoursup, j’ai pu avoir un plan B et rejoindre une prépa à Lyon."

Selon votre projet, il peut aussi être judicieux de cocher "Année de césure" sur Parcoursup. Avant de partir pour l’Espagne, Axelle savait qu’elle était acceptée en école d’infirmière à Paris pour l’année 2023-2024. "Quoiqu’il arrive, mieux vaut assurer ses arrières en France, avertit-elle. Ça n’est jamais du temps perdu."

Travailler les langues pour partir du bon pied

Si la perspective de revenir bilingue est souvent un des moteurs de ce type de séjours, elle nécessite de l’adaptation. Axelle s'est donnée un an pour apprendre l'espagnol. Elle suit pour cela des cours de langue dans une faculté à Madrid. "L’idée, c’est de le maîtriser suffisamment avant d’entamer mon cursus, même si je sais déjà que je devrai travailler deux fois plus que les Espagnols en première année."

À moins d’opter pour un séjour dans un pays francophone, étudier à l’étranger suppose en effet d’avoir de bonnes notions dans la langue d’adoption. L’enjeu ? Être capable de suivre les cours, de s’exprimer à l’oral, mais aussi de rédiger des textes… Ce qu’Emma a appris à ses dépens : "La première année, j’ai complètement raté mes examens à cause de mon niveau de langue. Pourtant, j’avais suivi des cours en France pendant mon année de terminale, mais, cela n’a pas suffi. Heureusement, dès la deuxième année, ça allait mieux", reconnaît celle qui est désormais bilingue en espagnol.

Avant de penser à l'après, profiter de son expatriation

Passé la barrière de la langue, reste l’expérience. Et celle que vivent ces étudiantes à l’étranger en est définitivement une, comme le confirme Emma : "C’est l’aventure d’une vie !"

Au-delà, c’est aussi deux fois plus de chances de décrocher un emploi à la sortie, par rapport à des étudiants restés en France. Équivalences oblige, notamment en Europe, de nombreuses formations suivies à l’étranger permettent ainsi d’exercer en France. Une perspective qui n’effleure Marie que de très loin. "J’ai encore cinq années d’études à effectuer en Roumanie et ensuite, je pense que je retournerai travailler en France, mais d’ici là, je profite de ce pays qui n’était peut-être pas mon premier choix, mais que je trouve finalement assez beau et que je commence à apprécier."

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