Portrait

Ma vie d'étudiante à Sydney : Claire, en 3e année de double licence à Tours

En Australie, l’année scolaire est décalée : l’équivalent de notre rentrée de septembre a lieu en mars.
En Australie, l’année scolaire est décalée : l’équivalent de notre rentrée de septembre a lieu en mars. © David Maurice Smith/Oculi/Agence Vu pour l’Etudiant
Par Marie-Anne Nourry, publié le 28 septembre 2015
1 min

17.000 kilomètres : c’est la distance qui sépare l’université de Tours de celle de Sydney, où Claire, étudiante en troisième année de double licence droit-langues, s’est installée durant un semestre.

C’est d’abord l’envie de pratiquer l’anglais qui a motivé Claire, 21 ans, étudiante en licence droit-langues à l’université de Tours (37), à s’expatrier en Australie. La jeune femme a ensuite ciblé l’université de Sydney qui figure dans le top 15 des établissements de droit dans le monde. "Les cours proposés ont été décisifs dans mon choix, notamment le droit de la guerre, car j’envisage d’intégrer le master droit pénal et international à mon retour."
Pour gagner son ticket d’entrée au pays des kangourous, Claire a d’abord préparé, en France, un dossier composé d’une lettre de motivation et de ses notes. "J’ai été admise ensuite à passer un oral devant un jury, toujours dans mon université. Et au final, l’attribution des places, s’est fondée sur la note au TOEFL [Test Of English as a Foreign Language]." Exigeante sur le niveau en anglais, l’université de Sydney requiert un score d’au moins 90 sur 120. Heureusement, Claire avait obtenu 91.

Plus de 50 nationalités dans la cité U

En surfant sur Gumtree, l’équivalent du Boncoin en Australie, Claire s’est vite rendu compte du prix élevé des logements à Sydney. "Pour une chambre partagée, il faut compter entre 160 et 200 $AU [voir taux de change dans l’encadré]  par semaine." Aussi a-t-elle opté pour une place en résidence universitaire. "J’ai une chambre, et je partage la salle de bains avec les étudiants de l’étage. Il y a une salle à manger où tout le monde vient prendre ses repas, et plusieurs autres salles communes." Le tout pour 10.000 $AU le semestre, en pension complète.

“On est seulement deux Françaises : l’immersion est totale”

Dans sa résidence, un quart des étudiants sont australiens. Pour le restant, 52 nationalités sont représentées. "On est seulement deux Françaises ; l’immersion est totale."

Des cours où l’on donne son avis

Claire a été surprise par la relation informelle qui unit les étudiants et les enseignants. "Ils s’appellent par leur prénom et les cours sont très ouverts à la discussion." Parfois un peu trop... "Dès le début du semestre, on est invité à donner notre avis alors que l’on n’a pas encore de connaissances suffisantes sur la matière pour critiquer objectivement." L’avantage de cette décontraction mène à l’écoute et la disponibilité des professeurs. "Après les partiels, j’ai eu la possibilité de tous les rencontrer pendant une heure."

Claire n’a que 16 heures de cours par semaine, mais ce rythme en apparence allégé est compensé par les nombreuses lectures préparatoires. "200 à 250 pages d’articles par semaine à consulter", détaille-t-elle. Cela ne l’empêche pas de profiter de la vie étudiante. "Sur le campus, il se passe toujours quelque chose : concerts, pièces de théâtre, expéditions… Et les Australiens ont un état d’esprit très positif, c’est appréciable."

Le ferry, transport favori

Jusqu’à ce jour, Claire est essentiellement restée à Sydney. "Les distances à parcourir sont énormes et la ville la plus proche, Melbourne, est à 800 km." Surtout, elle a largement de quoi s’occuper sur place ! "Je me déplace surtout à pied. Plusieurs quartiers autour de l’université sont agréables, comme Glebe et Newtown. Et le week-end, le moyen de transport le plus simple pour se rendre sur les plages est le ferry."

Son budget pour les sorties n’excède pas 100 $AU par mois. Mais la bronzette n’est pas praticable tout le temps : "L’hiver, il fait en moyenne 15 degrés à Sydney, à l’inverse du nord de l’Australie où il fait toujours beau." Et les saisons sont inversées par rapport à la France. "Cette année, j’aurai connu trois hivers, deux étés mais pas de printemps", sourit l’étudiante tourangelle qui vient de rentrer en France.

Avant de partir…
Inscrivez-vous à la Sécurité sociale, en même temps que vous déposez votre dossier à l’université. Coût : 350 $. Il est conseillé de prendre une assurance complémentaire frais de santé à l’international en France, notamment une garantie pour le rapatriement. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle.
Demandez votre visa en ligne, une fois que l’université australienne vous aura fourni votre certificat d’inscription. Le visa étudiant coûte 500 $AU et dure le temps des études, plus un mois. L’envoi est rapide.
www.immi.gov.au

Sur place…
Budget
1 $AU = 0,65 € (août 2015).

Vol aller-retour
Comptez entre 1.000 € et 1.200 €. Au moins vingt-deux heures de vol séparent Paris de Sydney. Hors escale ! Et n’oubliez pas de tenir compte du décalage horaire entre la France et l’Australie : huit heures en été et dix heures en hiver.

Logement
Les loyers sont très élevés à Sydney. Pour une chambre partagée en colocation, le tarif hebdomadaire atteint facilement 200 $AU. Il est possible également d’avoir une chambre seule en résidence universitaire avec une formule de pension complète.

Transport
Bateau, bus, métro… Les transports publics sont bien conçus à Sydney. La carte rechargeable Opal Card permet de les utiliser tous. Un tarif étudiant à moitié prix est proposé aux jeunes en échange universitaire. Au-delà de 30 $AU par semaine, la carte n’est plus débitée.

Les sites utiles
www.gumtree.com.au : un site de petites annonces, qui est l’équivalent du Boncoin en France.
www.australia-australie.com : le portail d’accès où vous aurez tous les renseignements sur le visa vacances-travail (Working Holiday Visa).

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