Décryptage

Les bonnes raisons de partir étudier en Italie

L'Italie est la quatrième destination préférée des étudiants Français dans le cadre d'un échange Erasmus+.
L'Italie est la quatrième destination préférée des étudiants Français dans le cadre d'un échange Erasmus+. © iStockphoto
Par La rédaction de l'Etudiant, mis à jour le 11 juin 2018
1 min

Qualité de vie, diversité de l’offre d’études, grande richesse culturelle… Traverser les Alpes présente de nombreux avantages pour les étudiants français. Tour d’horizon de ce qui pourrait vous pousser, vous aussi, à tenter l’expérience.

L’Italie ne manque pas d’atouts. C’est la 4e destination des étudiants français en échange Erasmus (3.140 jeunes sont partis en 2016-2017). Les raisons de choisir d’étudier en Italie sont nombreuses. La qualité de vie est à un coût raisonnable, la richesse culturelle et artistique est indéniable, la destination est proche et, côté études, l’offre est diversifiée, avec 60 universités publiques (dont les trois Politecnici spécialisées en ingénierie), 17 universités privées reconnues par l’État, des écoles supérieures…

Les langues et les formations artistiques

Pour étudier l’italien en Italie, les universités pour étrangers de Sienne et de Pérouse proposent des cours de langue et de culture italiennes. Par ailleurs, pour ceux qui partent dans le cadre d’un séjour Erasmus+, l’Union européenne propose un programme intensif de préparation linguistique – EILC (Erasmus Intensive Language Courses) – qui dure en général un mois et est réparti en session estivale (entre juillet et septembre) et hivernale (entre janvier et février), en fonction de la date de départ de l’étudiant. Ces cours se déroulent eux aussi dans le cadre des universités pour étrangers de Sienne et de Pérouse, ainsi qu’à l'université Ca'Foscari de Venise.

Mode, design, architecture, beaux-arts… la péninsule est également réputée pour sa tradition artistique que l’on retrouve dans les formations supérieures. Milan est la capitale de la mode avec deux écoles très réputées : la Domus Academy et l’Institut Marangoni. Toutes les deux proposent désormais également des formations en design.

Ainsi, ceux qui s’intéressent au design auront l’embarras du choix, avec d'autres établissements comme le Politecnico de Milan (partenaire de l’ENSCI-les Ateliers dans le cadre d’un master de design européen), ou encore l’Istituto Europeo di Design (présent dans six villes). À Turin, on trouve aussi l’IAAD (Institut d’arts appliqués et de design).

Un grand choix de doubles diplômes

Partenaires historiques, l’Italie et la France ont une longue tradition de coopération universitaire. Le site de l’ambassade de France à Rome a recensé près de 250 doubles diplômes (ou conjoints) entre les deux pays. De la licence au doctorat, ces cursus se trouvent dans tous les secteurs disciplinaires (économie, informatique, droit, biologie, cinéma…).

À l’université Savoie Mont-Blanc, par exemple, qui bénéficie de sa position frontalière, les étudiants peuvent ­suivre une double licence Langues étrangères appliquées (LEA) (avec l’université du Val d’Aoste) ou en Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER) (avec les universités de Milan, de Turin ou de Vercelli). Mais l’établissement français propose également des doubles masters en histoire (avec l’université Sapienza de Rome ) et en management (avec l’université de Trente).

Une pédagogie fondée sur l’oral

Dans les facs italiennes, l’enseignement se démarque de la pédagogie française. Les examens se passent en priorité à l’oral, et les cours se rapprochent d’un séminaire de recherche, autour d’une problématique définie, comme une thèse à démontrer, avec lecture et commentaire des sources, ce qui nécessite un fort travail ­personnel.

Généralement, l’enseignant développe un aspect précis du cours. À l’étudiant d’avoir une vue plus globale avec ses lectures. "Contrairement à la France, la lecture des livres est obligatoire, mais la présence aux cours reste totalement facultative, indique une Française qui a séjourné à la Sapienza de Rome. Les professeurs sont ainsi obligés de proposer un examen qui concerne aussi les élèves qui n’ont pas suivi les cours, donc essentiellement basé sur les arguments traités dans les livres."

La conquête de l’autonomie

Valeur clé de l’enseignement : l’étudiant est responsable de son programme de cours. Mais l’autonomie se décline aussi dans la vie quotidienne. Les étudiants français racontent souvent les premières semaines difficiles, où ils se retrouvent un peu livrés à eux-mêmes face à l’administration. Mieux vaut préparer votre arrivée, en contactant par exemple le réseau Erasmus Student ­Network ou les autres étudiants de votre fac déjà partis.

Au final, ce système a un mérite : "On se rend compte des capacités d’adaptation incroyables qu’on cache tout au fond de nous" conclut Élodie, une étudiante lyonnaise dans son rapport de séjour.

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