Découverte

Partir étudier au Québec : les spécificités du Canada francophone

La prestigieuse université anglophone McGill à Montréal.
La prestigieuse université anglophone McGill à Montréal. © Adobe Stock/Cagkan
Par Elodie Auffray, publié le 25 octobre 2022
5 min

Seule province canadienne francophone, le Québec est la destination préférée des étudiants français : plus des trois-quarts de ceux qui partent étudier au Canada optent pour cette région. Un choix peu étonnant quand on sait que la Belle Province offre de nombreux avantages.

Faire ses démarches directement auprès des universités québécoises

Il n'y a pas de système centralisé au Québec, vous devrez candidater directement auprès de l'université de votre choix. Si votre dossier est sélectionné, celle-ci vous adressera une lettre d'admission.

Il vous faudra ensuite demander aux autorités provinciales un certificat d'acceptation du Québec (CAQ). Vous devrez également obtenir un permis d'études, auprès du ministère fédéral de l'Immigration, en plus du visa.

Du bac+3 au bac+8 : des conditions d'études de qualité

Comme en France, le "baccalauréat" (équivalent de la licence) s'étale sur trois ans au Québec, parfois quatre. Vient ensuite la "maîtrise" (équivalent du master, en deux ans), puis le "doctorat" (en trois ans).

Les méthodes d'enseignement sont les mêmes que dans le reste du pays : elles impliquent une grosse part de travail personnel, avec des vidéos ou des lectures à potasser chez soi en amont. Les cours sont, eux, plutôt consacrés aux échanges entre étudiants, aux travaux pratiques...

Les conditions d'études sont excellentes (locaux neufs, matériel de pointe, petits effectifs) et les enseignements dispensés de haute qualité.

Des frais de scolarité plus accessibles qu'ailleurs au Canada

Les frais de scolarité sont très élevés au Canada, en particulier pour les étudiants étrangers. Mais grâce à des accords avec le gouvernement du Québec, les étudiants français bénéficient de tarifs privilégiés : ils payent le même montant qu'un Canadien en premier cycle (autour de 7.000-7.500 euros l'année) et qu'un Québécois pour les cycles supérieurs (2.000 à 3.000 euros l'année).

Les bourses sont rares et concernent surtout les cycles supérieurs. La voie la moins coûteuse est de passer par un échange entre universités : vous paierez alors les frais de scolarité français.

Des cours en français, mais aussi en anglais

Si la plupart des programmes universitaires se déroulent en français, il existe aussi des cursus en anglais ou bilingues : par exemple à l'université Laval, à Québec, ou au sein de la prestigieuse université anglophone McGill, à Montréal. Il faudra prouver votre très bon niveau d'anglais (équivalent souvent à un excellent niveau B2 voire C1) en joignant une certification linguistique à votre dossier.

Sachez aussi que vous pouvez étudier en français en dehors du Québec : vous retrouverez la liste des établissements sur le site de l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne.

Une reconnaissance des diplômes plus facile

Vous pouvez postuler à un baccalauréat québécois avec votre bac français, qui est automatiquement reconnu là-bas. Pour le reste, il n'existe pas d'équivalence de diplôme, c'est l'université qui tranchera.

Mais il est tout à fait possible de candidater à une maîtrise québécoise avec une licence française. Reste à passer le cap de la sélection.

Une province canadienne très européenne

Le Québec offre un cadre plus familier que le Canada anglophone : d'un point de vue linguistique, évidemment, mais aussi culturel. Si l'ambiance nord-américaine se fait bien sûr ressentir, "l'influence européenne est très forte. Culturellement, c'est plus simple de s'y retrouver", souligne Alice Barbier, conseillère chez Study experience, une entreprise d'accompagnement à la mobilité.

La vie est aussi moins chère : même Montréal reste une ville accessible, surtout au regard des métropoles très onéreuses du Canada anglophone comme Vancouver et Toronto.

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