Etudes à l'étranger : les étudiants du supérieur champions du séjour à l'international, malgré de fortes inégalités d'accès

INFOGRAPHIES. Selon l'Injep, près d'un jeune sur quatre est parti à l'étranger dans le cadre de ses études. Un chiffre qui peut beaucoup évoluer selon l'origine sociale ou le diplôme préparé.
Parmi les lycéens et étudiants ayant terminé leur cursus en 2017, environ 39%, soit 285.000 jeunes, sont partis à l’étranger pendant leur scolarité, selon une étude de l'Injep publiée en mars dernier.
Voyages scolaires ou échanges universitaires, l’accès à ces mobilités internationales - hors vacances et activités de loisirs - reste très inégal, pointe le rapport.
Les étudiants du supérieur partent plus à l’international
Les étudiants du supérieur ont plus souvent l'opportunité de l'international que les lycéens. Près de la moitié ont fait l’expérience d’un séjour à l’étranger, contre un quart des jeunes ayant achevé leur formation initiale dans le secondaire. Ainsi, poursuivre des études supérieures double les chances d’effectuer un séjour à l’étranger.
Et avant le bac, des inégalités se cachent au sein même de ces catégories. Par exemple, moins d’un diplômé de CAP-BEP sur cinq a séjourné à l’étranger pendant ses études. Une proportion grimpe à 30% pour les bacheliers professionnels ou technologiques et à 42% pour les bacheliers généraux.
Plus de mobilité en grande école qu'à l'université
Mais dans le supérieur aussi, des inégalités existent, selon les études notamment. C’est pour les diplômés en école de commerce ou d’ingénieurs que l'expérience de la mobilité internationale s’avère la plus commune : plus de quatre étudiants sur cinq en bénéficient.
Les séjours à l’étranger ne sont d’ailleurs toujours pas une décision des étudiants ou de leur famille : 35% des départs à l’étranger des étudiants en grande école sont obligatoires. Cela explique en partie pourquoi les étudiants en école de commerce ou d’ingénieurs sont plus nombreux à partir que ceux des universités.
Expérience d’un séjour à l’étranger selon le niveau d’études
D’autres facteurs entrent cependant en compte. Ainsi, l’Injep a remarqué que les performances scolaires jouent également un rôle : parmi les jeunes ayant obtenu leur baccalauréat avec une mention bien ou très bien, 54% ont réalisé un séjour à l’étranger.
Le milieu social influe sur les départs
Bien entendu, la possibilité de partir à l’étranger est aussi liée aux ressources sociales et économiques du jeune et de sa famille. En effet, les étudiants issus de familles favorisées poursuivent plus souvent leurs études, bénéficient d’un soutien financier plus élevé, d’un accès facilité à l’information sur les programmes de mobilité et d’une culture familiale valorisant les séjours à l’étranger.
Ainsi, près de la moitié des enfants de parents cadres partent à l’étranger pendant leurs études, contre 29% des enfants d’ouvriers.