Pourquoi les jeunes vont-ils étudier à l’étranger ?
À l’occasion du Salon "Étudier à l’étranger", qui se tient ce samedi 12 et dimanche 13 octobre à Paris, l’Etudiant a lancé une enquête pour comprendre les raisons qui poussent des étudiants à aller étudier à l'étranger. Décryptage et témoignages de jeunes globe-trotteurs.
De plus en plus de lycéens envisagent de quitter la France juste après le bac pour poursuivre leurs études supérieures à l'étranger. C’est en tout cas ce que révèle notre dernière enquête dans laquelle 44% de lycéens bacheliers et étudiants à bac+1 interrogés répondent "oui absolument", contre 3% "pas du tout".
Parmi les destinations prisées, l’Europe arrive en tête (72%) pour "la proximité géographique et culturelle", talonnée par les habituels États-Unis (49%) et Canada (43%), sans oublier la Corée du Sud et le Japon (15%), deux destinations asiatiques toujours attirantes pour leur "prestige".
Pourquoi les étudiants veulent-ils partir à l'étranger ? Quels sont les avantages de faire ses études à l'international ? Nous avons sondé 500 jeunes sur leurs motivations, leurs envies, leurs espoirs et ce qu'ils espèrent retirer de leurs études hors de France.
Le Canada, destination chouchou des jeunes Français
Reconnu pour ses universités qui préparent les étudiants à être productifs sur le marché du travail, le Canada, où le français et l’anglais sont les langues officielles, a toujours le vent en poupe auprès des jeunes. Actuellement en dernière année de licence en communication – relations publiques à l’université du Québec à Montréal, Perrine, 21 ans, confirme : "Je me suis vite rendu compte que la fac n’était pas faite pour moi. Après les multiples refus de Parcoursup qui priorisait les jeunes bacheliers et non ceux qui étaient déjà en réorientation, j’avais besoin de changer d’air. C’était le moment pour une grosse expérience de vie à l’étranger.'
Totalement épanouie dans une ville où "de nombreuses cultures se mélangent" et où "le système d’études est plus stimulant", dit-elle, elle avoue avoir grandi. "Les personnes qui viennent vivre ici ont toutes soif de voyages et de découvertes. Et mon anglais va nettement mieux aussi."
Partir étudier à l'étranger pour développer sa maîtrise d'une langue
Comme Perrine, vous êtes 76% à avoir répondu que "maîtriser la langue du pays" est la première raison qui vous pousse à partir étudier à l’étranger. Outre la recherche d’indépendance (47%), vous partez ou souhaitez partir majoritairement pour découvrir une autre culture (66%), sortir de votre zone de confort (55%) et booster votre carrière (50%).
Passé par un stage en Espagne dans un laboratoire de l’université de Barcelone, Hugo, 27 ans, diplômé de l’INSA Centre Val de Loire, a pour sa part fait le choix de s’expatrier au Japon pour poursuivre ses ambitions de recherche. "Rencontrer des gens de tous horizons ouvre la porte aux opportunités les plus inespérées et improbables", confie celui qui poursuit sa thèse au sein de l’université d’Osaka dans le domaine de la vision par ordinateur et du deep learning.
Les études à l'international, une expérience "gage d’ouverture"
De retour en France après une expérience au Canada dans le cadre d’un double diplôme à l’ETS de Montréal puis six ans de doctorat, Pierre-Lou, 30 ans, ne regrette pas. "Partir à l’étranger, c'est un gage d'ouverture, de curiosité, d'autonomie. Si vous en avez l'envie et l'opportunité, foncez !"
Ainsi, si vous êtes 58% à avoir répondu que votre choix est déterminé en priorité par la qualité de vie (logement accessible, climat, vie locale), la culture du pays (51%) et la côte de l’établissement (45%) restent primordiales. Vous êtes malgré tout 61% à ne pas avoir les moyens de financer votre séjour à l’étranger, et 19% à ne pas vouloir perturber votre cursus en cours.
D’autres comme Yassine, 19 ans, étudiant en BTS comptabilité gestion à Marseille (13), souhaitent se tourner vers l’univers de la communication. Pour ce faire, il s’apprête à suivre un PVT en Australie à l’issue de son BTS. Une autre façon de s’immerger dans une autre culture.
5 conseils pour préparer votre départ pour des études à l'étranger
Anticiper le coût de vos études sur le long terme. La Belgique, la Suisse ou le Québec font partie des destinations les plus abordables, pendant que les frais de scolarité au Royaume-Uni ou aux États-Unis sont nettement supérieurs. En dehors du programme Erasmus+, certaines fondations et organismes d’échanges peuvent aider, au même titre que votre région, département, ville et établissement.
Réputation, environnement et pédagogie. Trois critères majeurs pour bien choisir sa destination. L’établissement visé est-il à taille humaine ? Est-il installé sur un campus, en centre-ville ? Est-il en lien direct avec mon projet professionnel ? Sans oublier la météo !
Anticiper sa mobilité, c’est parfois demander un visa ou faire un passeport. Mieux vaut donc s’y prendre tôt, et ce avant le bac et Parcoursup. Sur le plan administratif, le choix de l’Europe reste le plus simple. Les candidatures sont à déposer dès le début de l'année de terminale, bien souvent entre le 15 octobre et le 15 janvier.
L’anglais comme prérequis indispensable. C’est pourquoi il faut réfléchir à sa mobilité dès la 2de. Nombreuses sont les formations qui demandent une attestation de niveau telle que le IELTS, le TOEFL, ou le Cambridge English.
La solution du double diplôme en école supérieure. En France, de très nombreuses écoles supérieures (ingénieur, marketing, communication, etc.) proposent, par le jeu des partenariats, une double inscription dans un programme comparable à l’étranger, et ce, dès la troisième année de bachelor.
Rendez-vous les 12 et 13 octobre à Paris pour le Salon "Partir étudier à l’étranger" pour rencontrer près de 60 organismes de formation étrangers venus d’Espagne, Italie, Canada, des Etats-Unis, de Corée et de nombreux autres pays.
