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Présidence française de l'Union européenne : Emmanuel Macron annonce la création d'un service civique européen

Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse pour présenter les enjeux de la présidence française de l'UE, le 9 décembre 2021.
Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse pour présenter les enjeux de la présidence française de l'UE, le 9 décembre 2021. © Pauline Bluteau
Par Pauline Bluteau, publié le 10 décembre 2021
4 min

À l'occasion de la conférence de presse sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un service civique européen pour les moins de 25 ans. Une proposition portée, entre autres, par l'association Jeunes européens. Explications.

Le 1er janvier 2022, la France prendra la présidence du Conseil de l'Union européenne. Un rôle qu'elle n'avait pas tenu depuis 2008. Pendant six mois, Emmanuel Macron sera en quelque sorte le chef de fil de l'institution, chargé de coordonner et d'orienter les politiques européennes.

Pendant sa conférence de presse ce jeudi, le chef de l'État a parlé souveraineté européenne, numérique, croissance économique, climat, défense et, en fin de discours, jeunesse en annonçant la création d'un service civique européen.

Des modalités encore à déterminer

"Allons plus loin et réfléchissons à un service civique européen de six mois, ouvert à tous les jeunes de moins de 25 ans pour un échange universitaire ou d'apprentissage, un stage ou une action associative", a annoncé Emmanuel Macron qui a précisé que cette proposition lui a été soufflée par l'association des Jeunes européens.

L'objectif serait donc d'élargir le programme Erasmus+ qui permet déjà aux étudiants, stagiaires, apprentis et enseignants d'effectuer une mobilité en Europe pendant leur formation. Comme l'a précisé Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, sur France Info, ce service civique européen reste encore à définir et ne sera peut-être pas mis en place tout de suite. "L'idée du président de la République, c'est de dire que tous les jeunes, quels que soient leur parcours, leur milieu social, leurs moyens financiers, [doivent avoir] une expérience européenne. Ce n'est pas un luxe, c'est une ouverture d'esprit incroyable. Les modalités sont à déterminer, cela ne va pas se faire du jour au lendemain, cela prendra un peu de temps."

Le secrétaire d'État a également indiqué que ce service civique européen serait facultatif et ouvert aux jeunes sans formation pour qu'ils aient "une sorte de respiration".

Repenser l'Europe pour et par les jeunes

Du côté des Jeunes européens, cette annonce semble déjà être une bonne nouvelle. "C'est la première fois que le Président en parle mais c'est encore difficile de savoir ce qu'il met derrière ce service civique européen", admet Antoine Chabal, président de l'association. Plusieurs organisations et collectifs encouragent les mobilités et militent pour ce dispositif depuis des années. "Nous souhaitons reprendre le modèle du service civique qui existe déjà mais au niveau de l'Europe, précise Antoine Chabal. Qu'il y ait donc toujours une dimension associative, de mobilité, d'insertion, de formation et surtout de transmission des valeurs."

Même si plusieurs dispositifs permettent déjà ces mobilités comme Erasmus+, le Corps européen de solidarité ou, d'une autre manière les universités européennes, l'objectif est d'aller encore plus loin. Si la présidence française du Conseil de l'Union européenne permettra de faire revivre la citoyenneté européenne, les Jeunes européens restent attentifs à d'autres événements comme la Conférence sur l'avenir de l'Europe dont les conclusions sont attendues au printemps 2022 ou l'année européenne de la jeunesse. "On attend beaucoup de ces événements car c'est l'occasion de faire des propositions, de débattre. Avec la présidence française de l'Union européenne, on espère que le gouvernement sera le porte-drapeau de ces changements en menant des actions concrètes", poursuit Antoine Chabal.

Pour le président de l'association, la présidentielle fait aussi figure d'enjeu majeur pour l'avenir de l'Europe. Les annonces portées par Emmanuel Macron le 9 décembre pourraient également être compromises en milieu de mandat au Conseil de l'Union européenne si le Président n'est pas réélu en France.

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