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Reconfinement : les mobilités internationales possibles "au cas par cas"

Si certaines mobilités sont autorisées, prenez le temps de bien vous renseigner sur la situation sanitaire de votre pays d'accueil avant de partir.
Si certaines mobilités sont autorisées, prenez le temps de bien vous renseigner sur la situation sanitaire de votre pays d'accueil avant de partir. © Adobe Stock/Bernd Jürgens
Par Pauline Bluteau, publié le 06 novembre 2020
5 min

Le reconfinement annoncé le 28 octobre dernier par le gouvernement n’exclut pas la possibilité pour les étudiants d’effectuer leurs mobilités d’études à l’étranger pour ce semestre. Mais d’après les établissements, les départs dépendent surtout des conditions imposées par les pays d’accueil.

Après un premier confinement, depuis le 15 juin, la France a réouvert ses frontières, d’abord en Europe puis, en juillet, en dehors de l’espace Schengen. Mais c’était sans compter sur le reconfinement. En raison de la recrudescence du virus, à partir du 30 octobre et jusqu'au 1er décembre 2020, la France est une nouvelle fois à l’arrêt. Seule différence par rapport au printemps dernier : les frontières européennes restent ouvertes. Une nouveauté qui peut donc permettre aux étudiants français de poursuivre leur cursus à l’étranger.

Les déplacements "indispensables" autorisés

À l’heure actuelle et pendant au moins toute la durée du confinement, "les frontières avec l’Union européenne restent ouvertes, sauf exception les frontières extérieures sont fermées", précise le ministère de l’Intérieur. Les étudiants font justement figure d’exception que ce soit pour les mobilités entrantes ou sortantes.

"Les déplacements, lorsqu'ils sont indispensables et ne peuvent être différés, sont autorisés sur présentation de l'attestation de déplacement dérogatoire dument complétée." Dans ce cas, il vous suffit de cocher la case "Déplacements entre le domicile et un établissement d’enseignement ou de formation".

Tout dépend des pays d’accueil

Comme le confirme Marc Desmet, coordinateur du réseau national des vice-présidents relations internationales à la CPU (conférence des présidents d'université) : "Nous n’interdisons pas les départs mais nous continuons à tenir compte des recommandations du gouvernement."

Si toutes les mobilités sont donc autorisées, cela dépend en réalité de votre pays d’accueil et des modalités imposées. "En règle générale, les échanges dans l’espace européen sont possibles mais hors Europe, c’est plus difficile", poursuit-il.

En effet, certains pays, comme en Amérique du Nord, préfèrent limiter voire refuser l’arrivée d’étudiants étrangers. Pour d’autres pays, ce sont les établissements voire les formations elles-mêmes qui limitent les partenariats. Pour en savoir plus sur les destinations accessibles ou non, le plus simple (et le plus sûr) est de vous renseigner directement auprès de votre service des relations internationales.

Privilégiez les destinations européennes

Chaque mobilité est évaluée au cas par cas, en fonction de la crise sanitaire, de la destination et du profil de l’étudiant. "On recommande ou on déconseille certains pays comme ceux d’Amérique latine car on sait que la situation sanitaire y est instable. À l’inverse, on estime que pour le Japon ou la Corée du Sud dont les rentrées se déroulent plus tard, il sera peut-être possible de partir. Il faut aussi se demander s’il y a des vols possibles, et pour quel budget. Le conseil que l’on donne aux étudiants c’est d’éviter d’engager des frais à l’avance sur leur mobilité", détaille Marc Desmet.

Si vous devez effectuer une mobilité dans les semaines ou les mois à venir, faites preuve de prudence, prenez le temps de vous renseigner sur la situation sanitaire et privilégiez les destinations européennes, comme le préconise Jocelyne Brendlé, présidente de la commission" International et développement" à la CDEFI (conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs). "Il faut être conscient qu’on peut se retrouver isolé dans un pays, la situation évolue très vite et elle est imprévisible."

Une certitude : comme au printemps dernier, les étudiants devant obligatoirement effectuer une mobilité pendant leur cursus ne seront pas pénalisés s’ils ne sont pas en mesure de partir.

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