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Stage à l’étranger : comment préparer au mieux son départ ?

stage à l'étranger
stage à l'étranger © Macrovector/Adobe Stock
Par Sarah Nafti, publié le 11 mai 2023
6 min

Pendant vos études, vous aurez peut-être l'opportunité d'effectuer votre stage à l'étranger. Et vous auriez tort de vous en priver : trouver son entreprise et préparer son voyage nécessite certes une forte implication, mais c’est possible pour tous les étudiants et à tout niveau de formation.

En France ou à l'étranger, les démarches pour trouver un stage sont globalement les mêmes : c'est à vous de trouver votre entreprise en répondant aux offres et en proposant votre candidature. Mais un peu d'organisation s'impose.

La première étape de la préparation, sans doute la plus importante, permet de "faire le point sur ses compétences, ses expériences, définir son projet et ses objectifs", explique Sophie Girardeau, conseillère Europe et international au CIDJ. Cette étape va permettre de cerner au mieux le pays du stage et l’entreprise à viser, en fonction du secteur professionnel, des champs d’activité et des missions. Le plus fastidieux commence ensuite…

Multiplier vos candidatures de stage à l'étranger

Pour trouver l’entreprise, il est conseillé, dans un premier temps, de s’adresser aux services des relations internationales ou aux bureaux des stages de l’établissement de formation, qui ont parfois des partenariats avec des entreprises à l’étranger. Sinon, il est possible de répondre à des offres ou d’envoyer des candidatures spontanées dans les entreprises.

Il est tout à fait possible de viser une entreprise française qui a des succursales à l’étranger. "Certaines agences et institutions européennes, comme la commission européenne, prennent régulièrement des stagiaires", note Sophie Girardeau. De nombreux programmes européens et internationaux proposent également des offres. Pour multiplier ses chances de trouver, "il faut envoyer un max de candidature, sans s’arrêter à un seul pays", conseille Delphine Gicquel, coordinatrice Erasmus+ du SEPR Lyon. Et surtout viser différents types d’entreprises, sans attendre la réponse de sa préférée avant d’en solliciter d’autres.

Quelques sites pour approfondir vos recherches :

- Euroguidance
- Agence Erasmus+
- Eurodesk

À l'étranger, le stage vu comme une "courte période de travail"

Mais attention, si en France les stages en entreprise s’inscrivent dans le cadre de la formation préparée, "dans la majorité des autres pays, ils s’apparentent davantage à une courte période de travail et sont rarement rémunérés", constate Sophie Girardeau. On peut négocier directement avec l’entreprise quelques avantages, comme une participation aux frais de bouche, ou au transport.

Il est important de bien se renseigner sur la définition du stage dans le pays de mobilité. "Il est très difficile de postuler à un stage en Chine si ce n’est pas dans une entreprise française car ils ne sont pas familiers du concept", abonde Isabelle Thibon, directrice Europe et International à l’Insa de Rennes.

Convention ou non, choisir un stage bien encadré

Dans le choix du pays, peuvent rentrer en compte les affinités, la langue ou le coût de la vie, mais attention aux chocs culturels, prévient Sophie Girardeau. "Le temps de travail peut beaucoup varier : par exemple, au Royaume-Uni, il tourne autour de 48h, et peut donner l’impression au stagiaire d’être exploité alors que c’est dans la normalité là-bas".

Il est donc essentiel de faire des recherches au préalable sur le pays ciblé - sur les conditions de travail et la réglementation notamment - pour éviter les mauvaises surprises. Isabelle Thibon cite l’exemple d’un de ses étudiants qui n’a pas pu réaliser son stage au Québec "car l’entreprise demandait à ce qu’il soit encadré par une université québécoise". Suivant le pays, les stagiaires sont salariés ou étudiants, les règles diffèrent. Au Canada, il faut un permis de travail pour réaliser un stage long.

Anticiper les relances et les formalités administratives

Les démarches de recherche doivent donc débuter au moins six mois à l’avance, d’autant plus que certaines formalités administratives peuvent être longues. Sophie Girardeau suggère "de préparer un rétroplanning pour organiser les différentes étapes par mois, voire par semaine". Lorsqu’on n’a pas de réponse aux candidatures, il peut être nécessaire de relancer par mail, ou par téléphone, deux semaines après l’envoi.

Parmi les formalités, il faut penser à "demander sa carte européenne d’assurance maladie, vérifier qu’on a bien une assurance santé, sécurité civile, qui prévoit le rapatriement". Et s’assurer qu’on a une carte d’identité ou un passeport en cours de validité. Si on doit partir hors de l’Union européenne, de nombreuses destinations nécessitent un visa, plus ou moins long à obtenir.

Prévoir son budget et solliciter des aides financières

La plupart de ces mobilités ouvrent des possibilités de bourses, à commencer par celles du programme Erasmus+, qui nécessitent toutes de prévoir le temps de faire le dossier. Il est d’autant plus important de s’en préoccuper tôt que, selon ses moyens, le montant de la bourse peut aider à choisir la destination.

"Et on peut cumuler une bourse Erasmus et une bourse régionale par exemple", détaille Delphine Gicquel. Elle conseille plutôt de "viser les grandes villes" pour trouver plus facilement un hébergement, des résidences étudiantes, des Airbnb ou des colocs plutôt que les auberges de jeunesse "qui sont coûteuses lorsqu’on dépasse quatre semaines". Alors, vous partez quand ?

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