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Reportage

Etudier à l'étranger : "C’est l’expérience d’une vie", confie Ugolin, étudiant français en Norvège

Etudier à l'étranger : étudiant français en Norvège
Le jour de son arrivée, Ugolin étudiant français en Norvège a été frappé par l’immensité du campus. © Amélie Petitdemange
Par Amélie Petitdemange, publié le 02 mai 2025
1 min

Ugolin, étudiant en master à Neoma Business School, étudie en Norvège depuis janvier dernier. Pour sa première expérience à l’international, il a choisi l’établissement partenaire Norwegian School of Economics (NHH), à Bergen.

Doudoune sans manches et casquette vissée sur la tête, Ugolin nous fait visiter le campus de la Norwegian School of Economics (NHH), à Bergen. Le bâtiment s’ouvre sur un parc où les étudiants profitent du soleil, une denrée rare dans la ville la plus pluvieuse d’Europe. "Le cadre est incroyable", sourit Ugolin, en pointant les fjords et les montagnes.

Un campus immense

Le jour de son arrivée, il a été frappé par l’immensité du campus. Des couloirs interminables débouchent sur des amphis ultra-modernes et la bibliothèque s’étend sur deux étages. Les étudiants travaillent seuls ou en groupe dans des salles lumineuses, face aux fenêtres donnant sur la nature. Très rapidement, Ugolin a rencontré d’autres étudiants en échange, grâce à ses colocataires et aux soirées. Les échanges avec les Norvégiens se font davantage en cours.

La pédagogie a d’ailleurs été une surprise, tant elle diffère de ce qu’Ugolin a connu en France. A Neoma, la vie associative occupait une place centrale, tandis que l’aspect académique est plus important à NHH. "C’est très différent de ce que j’ai connu en France. Le prof nous donne des articles et des livres pour qu’on nourrisse notre culture sur la matière, mais c’est à nous de travailler sur notre temps personnel. Il y a aussi beaucoup de travaux de groupe", témoigne l’étudiant, qui passe jusqu’à quatre heures par jour à la bibliothèque.

Le campus de la Norwegian School of Economics (NHH)
Le campus de la Norwegian School of Economics (NHH) © Amélie Petitdemange

Un budget de 1.000 euros par mois

Le jeune homme de 25 ans n’était pas effrayé à l’idée de partir seul à l’étranger pour la première fois. Sa crainte était davantage liée au budget, le coût de la vie étant élevé en Norvège. A Bergen, il faut débourser entre 30 et 35 euros pour un plat au restaurant, et une dizaine d’euros pour une pinte dans un bar. "J’ai mis de côté lors d’un stage pour assurer le coût de la vie, et mes parents paient le loyer", confie Ugolin.

Hébergé dans une résidence étudiante, il paie 460 euros pour une chambre dans une colocation. Au total, il débourse environ 1.000 euros par mois, en limitant ses sorties.

Des randonnées à la place des bars

Les prix élevés ne pèsent pas sur sa vie sociale, car tous les étudiants sont dans la même situation. Les sorties dans les restaurants, les bars et les boîtes sont remplacées par des soirées dans les appartements ou les salles communes. "On se retrouve dans les salles communes des résidences étudiantes : on peut y faire des petites fêtes, des jeux, regarder des matchs de foot avec des étudiants de plusieurs nationalités...", raconte Ugolin.

Cet aspect financier modifie l’expérience des étudiants. Alors que leurs amis en échange dans d’autres pays sortent tous les soirs, les étudiants en Norvège privilégient les activités dans la nature. "Plutôt que d’avoir une vie débridée dans les bars, on va faire des randos", illustre l’étudiant. Ce mode de vie est aussi favorisé par l’emploi du temps des étudiants norvégiens, qui commencent les cours tôt, vers 8 heures, mais sont ensuite libres dès 15 heures ou 16 heures.

Ville de Bergen en Norvège
A Bergen, il faut débourser entre 30 et 35 euros pour un plat au restaurant, et une dizaine d’euros pour une pinte dans un bar. © Amélie Petitdemange

La nature et le sport font partie intégrante de la vie norvégienne. Bergen est en effet située à quelques pas de stations de ski, de la mer, et la ville est entourée de sept montagnes offrant pléthore de randonnées.

"Il y a mille façons d’atteindre un sommet. Par exemple, pour aller sur le mont Fløyen, il y a plein de chemins avec des vues très différentes. Les paysages sont fous, c’est ressourçant et apaisant", raconte Ugolin. Un changement de vie pour le jeune homme qui a grandi à Sancerre (Cher), loin des montagnes.

Des rennes dans la rue

Même en ville, la nature est présente. "En France, on ne voit pas d’herbe hors des parcs. Ici, on croise des rennes en se baladant dans la rue", illustre-t-il.

"Bergen est magnifique. J’aime observer les maisons, car l’architecture est très différente. La première semaine où je suis arrivé, je me posais sur un banc et j’admirais les fjords en écoutant de la musique", se souvient l’étudiant. Il a désormais une nouvelle habitude : après les cours, il passe acheter un hot-dog de rennes et le déguste face à l’eau.

Etudier en Norvège
"Ici, on croise des rennes en se baladant dans la rue", confie Ugolin qui aime se rendre sur les hauteurs du le mont Fløyen (photo). © Amélie Petitdemange

Aurores boréales et chien de traîneau

Les étudiants en échange profitent aussi de leur temps libre pour explorer la Norvège. "J’ai vu des aurores boréales à Tromsø, un village qui est la capitale du cercle polaire. On peut y visiter des élevages de rennes, faire du chien de traîneau... C’est l’expérience d’une vie !", décrit Ugolin avec enthousiasme.

Ugolin rentrera aussi changé par la façon de penser norvégienne, plus individualiste et très respectueuse de la vie privée. "Je suis davantage centrée sur mon développement personnel", souligne l’étudiant, dont le retour est prévu en juin 2025.

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