En bref

Les étudiants "choqués" après les violences à l'université de Montpellier

Fac de droit de Montpellier, fac sélective
La faculté de droit de l’Université de Montpellier a été le théâtre de violences, jeudi 22 mars 2018. © David Richard/Transit pour l'Université de Montpellier
Par Laura Taillandier, publié le 23 mars 2018
3 min

Après l'agression de plusieurs étudiants grévistes à la faculté de droit de l’université de Montpellier, un rassemblement s'est tenu devant les portes closes de l'établissement. Une plainte a été déposée, tandis que des éclaircissements sur les circonstances du drame sont attendus par les organisations étudiantes.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures. On y voit plusieurs individus encagoulés s'en prendre violemment à des étudiants dans un amphi de la faculté de droit de l’université de Montpellier, jeudi 22 mars 2018.

Fermeture de l'université, jusqu'à lundi

Cet événement se déroule à la suite de la manifestation contre la réforme de l'entrée à l'université alors que des étudiants se sont prononcés en assemblée générale pour une occupation nocturne de l’amphithéâtre. "Aux alentours de minuit, alors qu'une cinquantaine d'étudiants se trouvent encore sur les lieux, des individus cagoulés et armés, accompagnés de personnels de la faculté, débarquent dans l’amphithéâtre. S'ensuivent des coups de bâtons, y compris à la tête, des coups de pieds, de poings, d'une violence telle que plusieurs étudiants ont dû être transportés aux urgences", relate l'UNEF.
Le président de l’université a annoncé la fermeture des portes de l'établissement jusqu'à lundi afin d'éviter tout risque de débordements. Et l'université a porté plainte.

"Comment ce genre de truc peut arriver ?"

Choquée, la communauté universitaire a organisé un rassemblement devant l'établissement vendredi, en début d'après midi, pour manifester son soutien.
"Gravissime", "honteux"... Sur les réseaux sociaux aussi, les étudiants ont fait part de leur émotion après cette agression.

Des éclaircissements attendus sur l'agression

Syndicats d'enseignants et associations étudiantes attendent désormais des éclaircissements sur les circonstances de l'agression. Plusieurs témoignages dans les médias évoquent une "collusion entre la direction de l'UFR et ces agresseurs masqués". Avec une accusation grave : le doyen aurait ouvert la porte. Dans une interview accordée à France 3, ce dernier affirme "n'avoir fait rentrer personne" mais ajoute : "Il y avait une bonne cinquantaine d'étudiants (contre le blocage) qui étaient là. Ils ont voulu se défendre et moi je ne peux pas les en blâmer".

Pour éclaircir les faits, la ministre de l'Enseignement supérieur a missionné l'Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) afin qu’elle se rende sur place dès lundi. C'est sur la base des conclusions de cette enquête qu'elle "prendra l’ensemble des décisions qui s’imposent", y compris judiciaires.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !