Témoignage

A la rencontre des étudiants entrepreneurs à VivaTech

VivaTech est le rendez-vous mondial des start-up.
VivaTech est le rendez-vous mondial des start-up. © Clément Rocher
Par Clément Rocher, publié le 22 mai 2019
8 min

Paris accueillait la semaine dernière Viva Technology, le rendez-vous mondial des start-up. Les établissements d’enseignement supérieur ont répondu présents et ont permis à de nombreux entrepreneurs en herbe de dévoiler leurs innovations. L'Etudiant a rencontré ces jeunes qui ne manquent pas de suite dans les idées.

Les étudiants et leurs start-up : une prise d’indépendance

Alexia est actuellement en dernière année à Grenoble Ecole de Management au sein du Programme Grande Ecole (PGE). Cette spécialiste des « serious game » [NDLR: jeux à vocation pédagogique] a monté son activité d’auto-entrepreneuse l’année dernière et a fondé avec Tomas le projet Audiocrumbs. Il vise à créer des expériences sonores participatives et collectives.

Les étudiants gardent une autonomie vis-à-vis de l’établissement dans le cadre de création de start-up. L’école peut participer à l’élaboration du projet mais laisse une certaine indépendance. « Nous avons fait l’expérience main dans la main, l’école a participé aux tests, aux scripts. On a quand même gardé une grande liberté, l’école nous fait beaucoup confiance », affirme la jeune femme.

L’établissement peut parfois apporter son aide dans des domaines divers et variés. Il est par exemple important de déterminer un cadre légal à votre projet. « L’IMT nous a aidés au niveau juridique. On ne savait pas comment déposer les statuts par exemple et on ne connaissait pas tout ce qui touchait à la propriété intellectuelle », affirme Florian. Ce jeune étudiant se trouve en dernière année à l'IMT Atlantique et a co-créé la start-up Andyamo dont le but est de proposer des itinéraires de voyage aux personnes à mobilité réduite.

Jordan et Fabien sont étudiants en dernière année à Epitech Strasbourg et sont les co-fondateurs de la start-up BackingTrackLive, un agrégateur d’accompagnement musical en temps réel. « Epitech nous a toujours suivi afin qu’on réussisse. Surtout en ce qui concerne la gestion d’entreprise. Nous sommes vraiment des techniciens à la base. »

« EPITA nous a toujours soutenus au niveau technique, également au niveau commercial car nous n’avons pas de formation spécifique. L’école va nous aider à prendre les bonnes décisions, va bien nous orienter pour travailler de la meilleure façon possible », raconte Jonas. Ce jeune étudiant en quatrième année à EPITA cherche à se spécialiser dans l’intelligence artificielle. Il fait partie des cofondateurs de Neutral news, un outil qui détecte les fausses informations qui circulent sur le web, principalement destiné aux institutions et médias.

Certains établissement proposent des cursus adaptés aux étudiants qui souhaitent développer leur projet de start-up. Dorian est étudiant à HEC Paris au sein du PGE et va rejoindre l'année prochaine le programme majeure Entrepreneurs pour réfléchir sur son projet de nutrition sportive personnalisable. « On peut créer son propre projet. On est encadré par des professeurs et des personnes de l’incubateur. Celui d’HEC est basé à Station F. On a accès à des mentors, à des réseaux incroyables, des investisseurs qui sont là pour toi. »

Un véritable défi

Créer sa start-up représente un énorme challenge. Les jeunes étudiants de la start-up Neutral News n’ont pas eu peur de se lancer des défis. L’équipe a notamment collaboré avec le ministère des Affaires étrangères et a terminé troisième du concours Microsoft Imagine Cup dont la finale avait lieu l’année dernière à VivaTech.
« Participer au concours nous a permis de gagner en crédibilité au niveau technologique et maturité du produit. On continue toujours à travailler sur des fonctionnalités et des améliorations. On a l’occasion de prendre des risques et de tenter quelque chose », affirme Jonas.
Les étudiants entrepreneurs arrivent généralement à concilier leur parcours dans l’enseignement supérieur et leur projet de création de start-up qui n’est pas, la plupart du temps, compris dans le cursus scolaire.
« Notre emploi du temps nous laisse du temps libre pour réaliser des projets personnels. J’ai pu faire mon stage de fin d’études dans la start-up », affirme Florian du projet Andyamo. Idem pour les membres de Neutral news qui assurent également avoir eu un suivi régulier tout au long du développement du projet. « On a aussi eu l’occasion d’avoir des équivalences pendant nos études qui sont très axées autour de notre projet », ajoute Jonas.

L'union fait la force

Rares sont les étudiants qui se lancent seuls. Il ne faut pas hésiter à s’entourer de personnes qui possèdent des profils différents du vôtre. « Il ne faut pas forcément s’associer avec des étudiants de la même école », conseille Florian. Ainsi, si vous cherchez à vous investir dans un projet et que vous êtes en panne d’inspiration, il peut être intéressant de regarder ce que proposent d’autres étudiants.
Il est absolument nécessaire de booster votre réseau et de développer votre networking pour mettre en place votre projet. « Il faut venir à VivaTech, c’est comme ça que les idées naissent. On a souvent peur de parler de son projet, on le garde jalousement. Il faut au contraire parler de son idée pour qu’elle soit améliorée », affirme Dorian d’HEC Paris.
Prenez en compte les avis extérieurs qui peuvent s’avérer pertinents et constructifs. « Je me suis beaucoup fondé sur les feedbacks que j’ai eu sur mon projet dans le but d’améliorer l’expérience afin qu’aujourd’hui le projet soit prêt », soutient Alexia d'Audiocrumbs.

Acquérir un nouveau savoir-faire

Saisissez l’occasion d’acquérir de nouvelles aptitudes qui pourront s’avérer essentielles une fois dans la vie active et que vous pourrez mettre en avant dans votre candidature. « Cette expérience professionnelle en tant que game designer m’a permis de développer des compétences, en termes de créativité et de gestion de projet. Je pense pouvoir faire un transfert de ces compétences dans d’autres domaines. Audiocrumbs fait partie intégrante de mon CV, des expériences professionnelles dont je suis vraiment fière et qui m’ont permis de rester dans le vent », résume Alexia.
Une fois le diplôme en poche, certains étudiants envisagent de commencer leur carrière au sein de leur propre start-up à la sortie des études. « L’idée est de me mettre à temps plein sur mon projet », soutient Florian. Même son de cloche pour les étudiants d’Epitech Strasbourg qui adoptent une vision sur le long terme. « C’est un énorme défi. Le but est de faire quelque chose de pérenne, générer du chiffre et éventuellement d'embaucher des personnes. »
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