À quoi vont ressembler les oraux d’admission pour les étudiants en PASS et L.AS ?

Encore une nouveauté de la réforme des études de santé. Pour être admis en deuxième année de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie ou kiné, certains étudiants en PASS et L.AS vont devoir passer des oraux d’admission courant juin. Voici un aperçu de ce qui vous attend.
En plus de supprimer la PACES et le numerus clausus, la réforme du premier cycle des études de santé implique quelques modifications sur l’admission en deuxième année. Pour rappel : si le concours a disparu, ce sont désormais les épreuves écrites en fin de semestre qui permettent de classer les étudiants en PASS et en L.AS. En fin d’année, les premiers sont directement admis en deuxième année d’études de santé et s’orientent vers l’une des cinq filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie). Pour les autres, en fonction des critères établis par les universités, direction les oraux d’admission. Des épreuves qui diffèrent d’une fac à l’autre mais qui permettent à un deuxième groupe d’étudiants en PASS et en L.AS d’accéder aux filières de santé. Explications.
PASS / L.AS : des épreuves spécifiques à chaque université
Une, deux voire quatre épreuves d’admission… Ce sont les universités qui décident ! Le décret du 4 novembre 2019 relatif à la réforme du premier cycle reste assez vague : "Le second groupe d’épreuves comporte une ou plusieurs épreuves orales et peut comporter une ou plusieurs épreuves écrites majoritairement rédactionnelles."
À Angers (49), l’université, qui expérimente déjà la réforme depuis plusieurs années, organise les oraux pour la dixième fois. Les étudiants en PASS et en L.AS passeront quatre épreuves orales de 10 minutes chacune. "Les sujets ne sont pas en lien avec la santé car après un an d’études, ce n’est plus le moment de leur poser des questions et on ne voulait pas non plus avantager les élèves issus d’une famille travaillant dans le milieu médical, explique Catherine Passirani, enseignante-chercheuse et responsable de l’expérimentation PluriPass à l’université d’Angers. On s’est donc appuyé sur ce qui se fait dans d’autres pays où les oraux sont très encadrés et les études montrent que cela fonctionne très bien." Même modèle à l’université de Lille (59) pour les 500 étudiants convoqués fin juin.
À l’université Toulouse 3 (31), en revanche, un même exercice mais deux mises en situation différentes et donc deux oraux de 10 minutes également, avec une démarche à respecter pour répondre aux attentes du jury. "Plus on multiplie les exercices, plus ces oraux sont fiables. Idéalement, il faudrait en proposer environ huit mais cette année, avec la mise en place de la réforme, les universités vont devoir s’adapter et tenter de faire au mieux", précise la professeure angevine.