Coaching

Conseils pour réussir en médecine

La première année de médecine est particulièrement sélective.
La première année de médecine est particulièrement sélective. © l'Etudiant
Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 05 février 2015
5 min

Étudiants en années supérieures et doyens de facultés de médecine délivrent leurs conseils aux étudiants pour réussir une première année de médecine (PACES) souvent vue comme une infranchissable montagne…

Lettre de motivation pour PACES

De nombreux étudiants sont à la recherche de conseils pour la rédaction d’une lettre de motivation pour leur inscription à la PACES, ou pour un redoublement de la PACES. En effet, pas simple d’y résumer ses envies, projets professionnels, remise en cause et autres qualités diverses…

Réussir médecine : des conseils de bons sens

Maxence Gaillard, en MED4, est président de la corpo de médecine de l’université de Lille 2. Il constate une pression forte sur les étudiants en première année commune aux études de santé (PACES), « avec un taux de réussite faible, 15%, et dans la fac la plus peuplée de France ». Mais désormais, le système de rotation dans les amphis fonctionne bien : « ça ne sert à rien de se rendre en cours une heure avant ! J’ai connu des gens qui se chronométraient, travaillaient de 6h à 23h non stop. Il ne faut pas être extrémiste, travailler, certes, mais le sommeil est nécessaire à l’apprentissage. Il faut se ménager du temps, faire un peu de sport. Bannir la télé et Facebook lorsqu’on travaille, mais aussi se ménager des pauses ». Travailler à la BU ou en salle de travail ? « Cela dépend de l’étudiant. A chacun de se construire sa propre méthode de travail. » Victor Vogel, en MED3, conseille un travail régulier, et de ne pas acheter tous les ouvrages, « très coûteux, alors que l’on peut les emprunter à la BU, et ils ne sont pas vraiment nécessaires : ce qui prime, c’est le cours… » La corpo de médecine fournit des polycopiés des cours, « à surligner, en ajoutant des éléments : cela simplifie les choses. Sur les 3 000 étudiants arrivés en septembre, le tiers a paniqué : rythme soutenu, prise de note, ils ont été vite perdu. C’est un gouffre entre le lycée et la PACES ! Nous proposons aussi des QCM, il faut s’entraîner, c’est la clé ! », martèle Maxence, avant de préconiser l’achat d’un dictaphone, notamment pour les cours d’anatomie, « pour prendre les schémas, quelques notes, et réécouter le cours le soir, supprimer l’inutile. Attention tout de même à ne pas devenir dépendant de cette méthode, plutôt longue pour recopier. Et puis ne pas tout reprendre bêtement ! » Victor et Maxence désapprouvent les binômes en anatomie. Et conseillent aux parents de ne pas paniquer, ne pas mettre la pression sur leurs enfants, « leur préparer de bons petits plats – un bon souvenir pour Maxence que les mijotés de sa maman -, être à l’écoute mais sans être trop envahissant. » Et à ceux qui voudraient payer des cours privés, tout le monde le déconseille : « des pompes à fric en retard de 2 ans sur le programme », pour Maxence ; « c’est votre façon de travailler qui fera que vous aurez le concours, et les prépa privées vous rajoutent du travail » : constat de Victor.

Médecine : Tutorat plutôt que prépas privées pour réussir

Même son de cloche des Doyens : « il ne faut pas perdre son temps à aller dans ces officines privées, ça coûte cher, pour un apport non démontré. Nous avons, au sein de l’université, un arsenal permettant de réussir : les cours magistraux, les enseignements dirigés déclinant ces cours magistraux, et du tutorat pour donner des conseils d’organisation, préparer des répétitions… », détaille Didier Gosset, Doyen de la faculté de médecine de l’université Lille 2. À la faculté libre de médecine, Université Catholique de Lille, le tutorat existe également, « partie intégrante de la préparation », pour Pr Gérard Forzy. Le tutorat permet de travailler les cours le soir, en petits groupes, de répondre aux questions, réexpliquer les cours, donner des méthodes de travail. Son conseil : « ne pas avoir peur de ce qui va se passer ! » Et celui du Pr Didier Gosset : « la motivation ne suffit pas, il faut des connaissances et une méthode de travail. Une bonne mémoire, mais aussi savoir ordonner ses connaissances et en tirer l’essentiel rapidement, une capacité d’analyse et de synthèse. Il faut fournir un travail permanent, c’est très intensif ! Je conseille de bien gérer son temps, entre travail, activité sportive – une fois pas semaine, c’est salutaire ! – et sommeil. »

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !