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Coronavirus : prime exceptionnelle confirmée pour les étudiants en santé mobilisés

La prime adressée aux étudiants en santé mobilisés contre le Covid-19 sera versée fin mai ou fin juin.
La prime adressée aux étudiants en santé mobilisés contre le Covid-19 sera versée fin mai ou fin juin. © CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
Par Mersiha Nezic, publié le 05 mai 2020
3 min

En avril, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé une prime de 500 à 1.500 euros pour les soignants engagés dans la lutte contre le Covid-19. Les étudiants mobilisés, internes comme externes, devraient aussi être concernés par cette mesure. La prime exceptionnelle devrait être greffée à leur rémunération habituelle, fin mai ou fin juin.

C’est une mesure qui était très attendue par les étudiants en santé. Une prime exceptionnelle leur sera bien versée, fin mai ou fin juin, en complément de leur rémunération habituelle. D’un montant de 500 à 1.500 €, celle-ci vise à récompenser les soignants mobilisés en première ligne de la "guerre" contre la pandémie, avait annoncé mi-avril le Premier ministre, Edouard Philippe. Les étudiants n'en seront pas exclus.

Les externes et les internes bénéficient de la prime

Un décret, en cours de rédaction, devrait préciser prochainement les modalités d’attribution de la prime. Mais selon France Inter et l'Association nationale des étudiants en médecine (ANEMF), en bénéficieront :

  • les internes en médecine, pharmacie et odontologie ayant exercé en établissement public de santé ;

  • les internes en médecine en stage en dehors de l'hôpital (cabinet médical de médecin généraliste, centre de santé...) ;

  • les étudiants de deuxième cycle (externes) en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique, qui ont exercé en établissement public de santé ;

  • les étudiants de premier cycle (deuxième et troisième années) en train d'effectuer notamment des vacations dans les hôpitaux d'aides-soignants, de brancardiers... en tant que volontaires, alors que leurs stages ont été annulés.

Selon France Inter, "ces primes seront versées sous condition d’avoir réalisé un service effectif, en particulier pour les externes, l’équivalent d’un mois sur la période." Elles seront "alignées sur celles du reste des personnels hospitaliers en fonction de la localisation du stage, de l’exercice et de l'établissement de rattachement."

Les étudiants dénoncent une rémunération trop faible

La mesure constitue une "reconnaissance du travail effectué durant la crise et de l'élan volontaire des étudiants, réagit Sébastien Villard, vice-président chargé des études médicales à l'ANEMF. Mais la prime ne nous calme pas. Nous n’abandonnons pas le combat de la revalorisation du statut et de la rémunération de l’étudiant hospitalier".

Lors de leur externat, les étudiants hospitaliers effectuent des stages qui peuvent se dérouler à mi-temps ou à plein temps par période. Pour le travail effectué en stage, ils sont rétribués à hauteur de 129.60 € bruts mensuels en 4e année (DFASM1), puis 251.40 € bruts mensuels en 5e année (DFASM2) et 280 € mensuels en 6e année (DFASM3). Une rémunération largement insuffisante pour l’ANEMF, qui demande l’alignement de la rémunération à la gratification perçue par les stagiaires de l’enseignement supérieur. "En quatrième année, il faudrait passer de 1,29 € par heure à 3,90 €", précise Sébastien Villard.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, s'était déclaré favorable à une augmentation de la rémunération des externes en février dernier, sans s'engager sur le montant de la hausse.

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