Coronavirus : un interne sur deux présente des symptômes d'anxiété
Un interne sur deux présente des signes d'anxiété, un sur trois fait état de stress post-traumatique, selon une récente enquête de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI) publiée le 22 mai 2020. L’arrivée d’un virus inconnu, le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection a accru leur stress.
Depuis des semaines, ils sont en première ligne de la lutte contre le coronavirus, dans les hôpitaux partout en France. Un choc sanitaire difficile à encaisser pour les 30.000 internes en médecine, des étudiants en formation entre la 7e et la 11e année d’études.
Leur syndicat, l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI), estime que leur état de santé mentale est "extrêmement préoccupant". Et pour cause. 47,1% des internes qui ont répondu à une enquête en ligne entre le 20 mars et le 11 mai derniers, déclarent présenter des symptômes d’anxiété, soit quasiment un sur deux. 29,8% présentent des signes de stress post-traumatique et 18,4% des symptômes dépressifs.
"L’épidémie a été très anxiogène" pour les internes
Leur syndicat dénonce depuis des années une rémunération faible, la surcharge de travail, le manque de formation et l’isolement des internes face aux responsabilités. Ils comptent sur le "Ségur de la santé", qui s'est ouvert à Paris ce 25 mai et dont l'objectif est de redonner un souffle au système de santé, pour changer la donne.