Témoignage

En pleine période d’examens, le stress monte pour les étudiants en PASS et L.AS

A l'approche des examens, les étudiants en PASS et en L.AS sont en plein stress.
A l'approche des examens, les étudiants en PASS et en L.AS sont en plein stress. © WavebreakMediaMicro / Adobe Stock
Par Oriane Raffin, publié le 20 avril 2023
7 min

Certains sont au milieu des épreuves, d’autres les voient approcher à grand pas. Entre poussée d’angoisse et soulagement de voir la fin de cette année intense arriver, confidences d’étudiants grenoblois qui veulent rejoindre le milieu médical.

Leur quotidien ? "On bûche, on bûche, on bûche", résume Robin, 18 ans, en PASS à l'université Grenoble Alpes. Les étudiants qui suivent un parcours d’accès aux études de santé - que ce soit en PASS (parcours spécifique accès santé) ou en L.AS (licence avec option "accès santé") - sont sur la dernière ligne droite, avec les épreuves du second semestre qui se tiennent en ce moment même (ou dans les jours qui viennent, selon les académies).

En cette fin d'année, les journées de Robin se partagent donc entre révisions des cours - qu’il faut maîtriser par cœur - et QCM des annales pour vérifier ses connaissances. "Je ne me sens pas stressé, car j’ai vraiment fait mon maximum, je n’aurais rien pu faire de plus", poursuit l'étudiant. Les outils fournis par le tutorat de l’association des étudiants en santé de Grenoble (AESG) et l’entraide sur le Discord de la promo l’aident aussi à avancer.

"On voit enfin le bout du tunnel"

Sur le campus grenoblois, Marius se dit lui aussi plutôt serein. "Le stress est finalement arrivé très tard, juste avant la première épreuve. Mais globalement, je ne vois pas les épreuves comme une fatalité, plus comme une opportunité", confie le jeune homme.
Pour beaucoup, le stress se mêle au soulagement. "Je suis content de voir les épreuves arriver, car on voit enfin le bout du tunnel", précise Auxence, un autre camarade de promo. "Je prends le taureau par les cornes, et je rattrape le retard. C’est la dernière ligne droite, là où il faut tout donner !", confie l'étudiant, qui sort d'un burn-out de quelques semaines, pendant lesquelles il n’arrivait plus à travailler.

Adapter son rythme de travail en fin d'année

Evan, lui aussi en PASS, a de son côté fait le choix d’augmenter son rythme de travail : de 12 heures quotidiennes en début d’année, il est passé à des journées quasi non-stop de 7 heures à 23 heures. "Les habitudes se sont mises en place, et c’est une routine très solitaire, à tel point que le moindre élément extérieur, le moindre changement devient perturbateur et source de stress."
Robin, lui, a fait le choix de rester constant tout au long de l’année, en gardant des moments de respiration. "C’est hyper important que ce ne soit pas une épreuve de travailler 10 heures par jour ! Le midi, je mange devant une série, le soir j’écoute des podcasts. En gros, je dors 8 heures par jour, je travaille 10 heures, il me reste 6 heures de temps libre", précise l'étudiant en PASS. "Je fais pas mal de sport, confirme Evan. Je cours, je fais des tractions pour me vider l’esprit. J’ai constaté que j’avais une meilleure capacité de mémorisation après, et moins mal à la tête."

Moins de stress pour les étudiants qui retentent leur chance en L.AS

Carla, 20 ans, est pour sa part étudiante en deuxième année de L.AS STAPS à Grenoble. Il y a deux ans, alors en PASS à Lyon, elle n'avait pas réussi à intégrer les études de santé. Elle retente donc cette année. "Comme c’est la deuxième fois que je passe les épreuves, j’ai acquis plus de maturité, je me suis imposée une rigueur à moi-même et je m’y suis tenue. Mais c’est super dur !", explique Carla.

À Grenoble, l’épreuve de l’option santé est déjà passée pour les L.AS. "Je croise les doigts pour avoir réussi", glisse-t-elle. Mais restent encore les partiels de sa licence de STAPS et les éventuels oraux si elle est dans le deuxième groupe.

Après les partiels, les oraux en ligne de mire

En effet, mi-mai, les étudiants obtiendront leurs résultats. Si ceux du premier groupe, les mieux classés, seront admis directement en deuxième année d'études de santé, ceux du deuxième groupe, eux, auront une deuxième session d’épreuves à passer.
"Tout le monde va attaquer les révisions après les écrits, par précaution, prévient Robin. C’est du par cœur, presque de la poésie. À mon sens, ce serait une erreur d’attendre les résultats." Auxence, lui, voit les choses différemment : "Je vais attendre. Ça me fera une petite période de vacances… et puis si je ne suis pas pris au second groupe, j’aurai trop le seum d’avoir révisé pour rien !"

Anticiper sa poursuite d'études après un PASS ou une L.AS

Et parallèlement à cela, les étudiants doivent également s’interroger sur la suite : suivant leurs résultats, ils pourront obtenir maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie ou kinésithérapie. "Je souhaite médecine, dans le meilleur des cas, note Carla. Si j’ai kiné, j’y réfléchirai. En revanche, le reste ne m’intéresse pas. Si je ne réussis pas, je poursuivrai peut-être en STAPS… ou même ailleurs : beaucoup de choses m’intéressent !"

Pour l’instant, aucun ne se projette vraiment sur une réorientation précise en cas d’échec, mais beaucoup y ont déjà pensé. "En médecine, à Grenoble, il doit y avoir 1.300 candidats pour très peu de places (exactement 225 places pour tous les PASS et L.AS, ndlr), donc on est obligé de réfléchir à ce qu’on fera l’an prochain si on n’est pas retenus", estime Evan. L'étudiant s’imagine entrer en L.AS, comme Carla, pour tenter une nouvelle fois sa chance.

"Bien sûr, je me suis inscrit sur Parcoursup, comme il le faut, ajoute Marius. Et si besoin, je ferai les démarches, mais pour l’instant je garde en tête mon objectif et je ne me pose pas d’autres questions." Tous s’accordent à dire que, quel que soit le résultat, cette année leur aura permis de se dépasser et d’apprendre énormément sur eux et sur les méthodes de travail.

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