Témoignage

Entrer en études de santé après une L.AS 2 ou une L.AS 3 : "Plus facile ? Oui et non"

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Par Séverine Mermilliod, publié le 10 mai 2023
6 min

Chloé, Léane et Lucie sont en deuxième et troisième années de licence accès santé (L.AS 2 et L.AS 3) à Lille, Paris et Reims. Elles racontent leur année de la "deuxième chance" pour tenter d'entrer en études de santé MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).

Ceux qui n'ont pas été admis du premier coup en deuxième année d'études de santé après un PASS (parcours spécifique accès santé) ou une L.AS 1 (licence avec option "accès santé") ont quand même une deuxième chance d'y accéder : ils peuvent passer leurs examens en L.AS 2, voire même poursuivre encore un an en L.AS 3 s'ils décident de ne pas tenter tout de suite leur chance ou si leurs résultats sont insuffisants.

Plus de facilités en L.AS 2 ou 3

Léane, 19 ans, est en L.AS 2 Sciences de la vie à la Sorbonne Université à Paris, après une première année de PASS. Elle se sent "plus confiante" concernant l'accès santé : "C'est exactement le même programme qu'en PASS donc il y a déjà des connaissances acquises et qu'on revoit ou qu'on complète. Je l'ai bien vu sur mes résultats. L'an dernier, j'avais une très mauvaise méthode de travail : en biochimie j'avais eu 9 sur 20 mais là j'ai réussi à valider à 13,3, une énorme évolution. Revoir ses matières, ça rend les choses plus faciles."

Un avis que ne partage pas tout à fait Lucie, étudiante de 20 ans, en L.AS 3 Sciences pour la santé à Reims. Pour elle, chaque année, les matières qu'elle étudie dans le cadre de sa mineure "Accès santé" sont différentes. "Plus facile, oui et non mais cette année les matières de santé sont un peu plus simples car il y a des choses que j'ai déjà vues ou des cours de licence qui sont complémentaires."

En revanche, elle estime avoir plus de recul qu'elle n'en avait en première année, quand elle voulait entrer en odontologie. "Maintenant, je ferais plutôt pharmacie si c'est possible pour moi. C'est l'un des avantages : ça fait deux ans donc je peux vraiment choisir ce que je veux comme filière, car je sais ce que font les personnes autour de moi. Au lycée, on n'est pas trop renseignés..."Avec un nouvel objectif bien défini en tête, plus facile de rester concentrée et motivée !

Une grosse charge de travail dans certaines licences

En revanche, ce qui reste le plus dur selon les étudiantes, c'est la licence en elle-même. Contrairement à l'année de PASS, en L.AS, la discipline majeure de la licence n'est pas forcément en lien avec le domaine de la santé. "La difficulté en L.AS, c'est l'organisation, savoir gérer à la fois la licence et l'accès santé en parallèle, estime Léane. Ça demande aussi énormément de maturité. À Sorbonne Université, il faut avoir de l'autonomie pour bien travailler ses matières de santé car tout a lieu en ligne."

Cette forte charge de travail n'a pas permis à Chloé, 20 ans, étudiante en L.AS 2 Sciences du médicament à l'université de Lille, de valider son premier semestre de licence. Elle compte déjà partir en L.AS 3 à la rentrée prochaine pour tenter d'intégrer la deuxième année de médecine l'année suivante. "Au début, je me disais que j'aurais plus de chance de passer en médecine avec la L.AS 2", se souvient Chloé, qui a vite déchanté. "Pour moi, cette année n’a pas été plus facile que PASS. Ma licence était très, très complexe. Au premier semestre, on était débordés de cours…, raconte celle qui avait été classée 555 sur 1.600 l'an dernier. Avec la licence à gérer en plus de la santé, niveau difficulté la L.AS 2 c'est quelque chose… J'aurais préféré refaire un PASS !"

Des difficultés différentes d'une L.AS à l'autre

Chloé note quand même que la difficulté de cette année dépend de la majeure choisie : "Notre licence a été créée pour la réforme, on ne comprend pas qu'ils l'aient chargé autant, déplore-t-elle. En L.AS psychologie, ils n'avaient pas énormément de cours, et plus de temps de révision… on les enviait ! Pour l'accès santé, on était censés avoir le vendredi de libre, et ça n'a pas été respecté."
Or, ses notes de L.AS 2 en "Accès santé" sont essentielles puisque comptabilisées pour accéder en études de santé. À Lille, en L.AS 3, les étudiants ne suivent plus l'option santé, ce sont donc leurs notes de L.AS 2 qui sont décisives. "J'ai bossé à mort la santé pour avoir les meilleures notes possibles pour l'année prochaine", confie-t-elle.

"Garder son objectif en vue", la clé de la réussite

Pour réussir sa L.AS, il n'y a donc pas de recette miracle : "Il faut vraiment garder son objectif en vue, ne pas se laisser bouleverser par la surcharge de travail, trouver une bonne organisation et un bon rythme de travail, conseille Léane. Dans mon cas, c'est pour ça que j'ai eu du mal à gérer la licence. Mais il faut y croire car j'ai beaucoup d'amis pour qui la L.AS 2 a très bien marché."
En L.AS 3, "c'est un peu plus compliqué de tenir car ça fait trois ans qu'on est là, mais c'est bientôt terminé, abonde Lucie. Il faut s'accrocher mais les profs nous l'ont dit : c'est possible !"

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