Entrer en études de santé après une L.AS 2 ou une L.AS 3 : "Plus facile ? Oui et non"
Chloé, Léane et Lucie sont en deuxième et troisième années de licence accès santé (L.AS 2 et L.AS 3) à Lille, Paris et Reims. Elles racontent leur année de la "deuxième chance" pour tenter d'entrer en études de santé MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie).
Ceux qui n'ont pas été admis du premier coup en deuxième année d'études de santé après un PASS (parcours spécifique accès santé) ou une L.AS 1 (licence avec option "accès santé") ont quand même une deuxième chance d'y accéder : ils peuvent passer leurs examens en L.AS 2, voire même poursuivre encore un an en L.AS 3 s'ils décident de ne pas tenter tout de suite leur chance ou si leurs résultats sont insuffisants.
Plus de facilités en L.AS 2 ou 3
Léane, 19 ans, est en L.AS 2 Sciences de la vie à la Sorbonne Université à Paris, après une première année de PASS. Elle se sent "plus confiante" concernant l'accès santé : "C'est exactement le même programme qu'en PASS donc il y a déjà des connaissances acquises et qu'on revoit ou qu'on complète. Je l'ai bien vu sur mes résultats. L'an dernier, j'avais une très mauvaise méthode de travail : en biochimie j'avais eu 9 sur 20 mais là j'ai réussi à valider à 13,3, une énorme évolution. Revoir ses matières, ça rend les choses plus faciles."
Un avis que ne partage pas tout à fait Lucie, étudiante de 20 ans, en L.AS 3 Sciences pour la santé à Reims. Pour elle, chaque année, les matières qu'elle étudie dans le cadre de sa mineure "Accès santé" sont différentes. "Plus facile, oui et non mais cette année les matières de santé sont un peu plus simples car il y a des choses que j'ai déjà vues ou des cours de licence qui sont complémentaires."
En revanche, elle estime avoir plus de recul qu'elle n'en avait en première année, quand elle voulait entrer en odontologie. "Maintenant, je ferais plutôt pharmacie si c'est possible pour moi. C'est l'un des avantages : ça fait deux ans donc je peux vraiment choisir ce que je veux comme filière, car je sais ce que font les personnes autour de moi. Au lycée, on n'est pas trop renseignés..."Avec un nouvel objectif bien défini en tête, plus facile de rester concentrée et motivée !
Une grosse charge de travail dans certaines licences
En revanche, ce qui reste le plus dur selon les étudiantes, c'est la licence en elle-même. Contrairement à l'année de PASS, en L.AS, la discipline majeure de la licence n'est pas forcément en lien avec le domaine de la santé. "La difficulté en L.AS, c'est l'organisation, savoir gérer à la fois la licence et l'accès santé en parallèle, estime Léane. Ça demande aussi énormément de maturité. À Sorbonne Université, il faut avoir de l'autonomie pour bien travailler ses matières de santé car tout a lieu en ligne."
Cette forte charge de travail n'a pas permis à Chloé, 20 ans, étudiante en L.AS 2 Sciences du médicament à l'université de Lille, de valider son premier semestre de licence. Elle compte déjà partir en L.AS 3 à la rentrée prochaine pour tenter d'intégrer la deuxième année de médecine l'année suivante. "Au début, je me disais que j'aurais plus de chance de passer en médecine avec la L.AS 2", se souvient Chloé, qui a vite déchanté. "Pour moi, cette année n’a pas été plus facile que PASS. Ma licence était très, très complexe. Au premier semestre, on était débordés de cours…, raconte celle qui avait été classée 555 sur 1.600 l'an dernier. Avec la licence à gérer en plus de la santé, niveau difficulté la L.AS 2 c'est quelque chose… J'aurais préféré refaire un PASS !"