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Etudes de santé : des bourses nombreuses pour financer ses études

Certaines bourses sont conditionnées à l'installation du futur professionnel dans des territoires en pénurie de personnel médical.
Certaines bourses sont conditionnées à l'installation du futur professionnel dans des territoires en pénurie de personnel médical. © Adobe Stock/kalafoto
Par Séverine Mermilliod, publié le 06 septembre 2022
5 min

Bourses régionales, aide à l'installation ou contrat d'engagement : il existe plusieurs possibilités pour financer ses études de santé, qu'elles soient médicales ou paramédicales.

S'engager dans des études de santé peut avoir un coût important qu'il faut anticiper. Mais, pas de panique, il existe des aides et des bourses pour vous aider à les financer.

Les étudiants en médecine, odontologie et pharmacie ont accès aux bourses sur critères sociaux attribuées par le Crous . En revanche, il n'en va pas de même pour les étudiants en études paramédicales qui relèvent des régions (sauf en Normandie).

Il existe aussi des financements spécifiques comme le contrat d’engagement de service public ou bien des bourses en échange de l’installation sur un territoire, qui peuvent aider les étudiants les plus précaires à financer leurs études.

Les bourses régionales pour les formations sanitaires sociales ou paramédicale

Comme l'explique lesite du gouvernement, les demandes de bourse pour les formations sanitaires, sociales ou paramédicales (plus diplôme d'État de sage-femme et de masseur-kinésithérapeute) sont gérées par votre région.

Pour en bénéficier, vous devez vous renseigner auprès de votre région académique car chacune dispose de ses dates et modalités propres. Seule la Région Normandie fait passer les demandes de bourse pour ces formations par le Crous.

Des bourses territoriales conditionnées pour les étudiants en santé

Il existe aussi depuis 2009 le CESP (Contrat d'engagement de service public). L'étudiant de médecine ou d'odontologie va toucher une aide mensuelle de 1.200 euros, à partir de sa quatrième année d'études, en échange de quoi il s'engage à exercer à la fin de sa formation dans un lieu spécifique "caractérisé par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l’accès aux soins". En 2021, plus de 4.100 CESP ont été signés.

Sur le même modèle, et en complément, plusieurs bourses d’études médicales et paramédicales ont été créées directement par les collectivités en échange de l’installation du soignant sur le territoire à l'issue de sa formation.

Une forme de réponse incitative à la pénurie de personnel médical dans certaines villes et régions. On peut citer la Communauté de communes de Villes-Soeurs, la ville de Brive (19), la région Centre-Val de Loire, les département de la Nièvre, de l'Aude, de la Haute-Garonne, ou de la Vienne...

Financer des études de santé pour attirer sur le territoire

Ainsi en Centre-Val-de-Loire, les études des "7.000 étudiants infirmiers, aides-soignants, masseurs-kinésithérapeutes, psychomotriciens, etc." sont gratuites, et la Région prend en charge tous leurs frais pédagogiques, ainsi que les indemnités de stages et les frais de déplacements pour les étudiants infirmiers et kinés. "Un moyen efficace de valoriser ces métiers, essentiels au bon développement de notre territoire", précise la Région dans un communiqué.

À Brive, la Ville a lancé le dispositif "J'adopte un doc" pour attirer les futurs médecins. À partir de la cinquième année de médecine, l'étudiant peut percevoir une aide, avec une bourse d’engagement de 12.000 euros par année universitaire en échange de l'installation dans la ville pendant six ans, ou de 6.000 euros pour une installation de trois ans.

La ville y ajoute un "accès privilégié au logement", "un prêt à taux zéro pour acquérir des locaux, du matériel ou réaliser des travaux", ou encore une aide au déplacement lors des stages.

De son côté, la Communauté de communes de Villes-Soeurs, pour "lutter contre la désertification médicale", a instauré en 2019 une bourse pour les étudiants de médecine et dentaire contre l'installation sur le territoire à la fin de leurs études pendant dix ans. Cette année, le montant était de 7.000 euros par an, durant toute la durée des études (sous conditions).

Bourses privées et d’aide à la recherche

Pour finir, il existe également quelques bourses privées, telles que la bourse "égalité des chances" du cours Galien, soit jusqu’à 1.500 euros pour 225 places en prépa médecine PASS ou Sciences pour la santé (à demander en début d’année pour l’année suivante).

Il y a aussi, pour les élèves de doctorat, des bourses universitaires et de fondations pour l'aide à la recherche (institut Servier, groupe Pasteur Mutualité de 1500 à 2000 euros, Fondation pour la recherche médicale, et bien d'autres). L'association des internes de santé publique Île-de-France liste un grand nombre de ces bourses de recherche ici.

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