Flavie, bénévole secouriste pour les JO : "on sera au plus près du terrain, confrontés à des situations d'urgence"
Parmi les nombreux jeunes mobilisés pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, Flavie sera aux premières loges, en tant que bénévole secouriste sur plusieurs épreuves. La future infirmière raconte son engagement.
"C'est un peu le rêve de tous les étudiants infirmiers." À quelques semaines du lancement des Jeux olympiques de Paris, Flavie jubile. L'étudiante, qui vient de boucler sa deuxième année d'études d'infirmière à l'IFSI CRF de Dechy (59), s'apprête à participer aux Jeux, en tant que bénévole secouriste pour la Croix-Rouge, aux côtés d'une soixantaine d'autres étudiants mobilisés dans son établissement.
Au-delà de cette "aventure", qui "n'arrive qu'une seule fois au cours d'une vie", pointe Flavie, il s'agit pour la jeune femme de 20 ans, d'une expérience toute nouvelle : "je n'ai encore jamais fait d'actions de secourisme", confie-t-elle. Lorsque son école lui a parlé de cette opportunité, en automne dernier, elle n'a pas hésité.
Il faut dire que depuis ses 16 ans, lorsqu'elle a appris que les Jeux se tiendraient en France, Flavie s'est fixée l'objectif de participer. "À ce moment-là, j'avais déjà calculé qu'au moment des JO, je serais majeure et que je pourrais donc m'engager en tant que bénévole", se souvient l'étudiante. À l'époque, peu importe le poste, "je voulais juste m'engager", insiste-t-elle.
Le prolongement d'une vocation
C'est finalement précisément dans son domaine d'études que la jeune femme de 20 ans sera mobilisée cet été. En tant qu'étudiante infirmière, Flavie se réjouit de vivre cette expérience aux côtés des différentes équipes de secours sur place : "c'est une chance, ça va beaucoup nous apporter", admet-elle.
"On sera au contact des pompiers, au plus près du terrain, confrontés à des situations d'urgence", décrit l'étudiante, qui entend bien profiter de son engagement pour gagner en compétences et en assurance.
Pour Flavie, qui a toujours voulu travailler dans le médico-social, cette opportunité représente aussi l'occasion de s'ouvrir des portes pour la suite. "Maintenant que je suis formée, je suis bénévole à la Croix-Rouge, explique-t-elle. Je pourrai donc réaliser des actions en dehors des JO."
Gagner en compétences grâce au secourisme
Pour se préparer au mieux à ses missions de secourisme sur les Jeux, Flavie décrit un apprentissage organisé en deux temps : le suivi de modules en ligne d'une durée de 11 heures puis une session en présentiel étalée sur quatre jours, "à la fin du mois de mai", précise-t-elle. L'objectif final : acquérir la formation aux premiers secours en équipe de niveau 2 (la PSE2), nécessaire pour partir sur le terrain.
Déjà titulaire de l'AFGSU2, une formation obligatoire pour tous les personnels soignants exerçant à l'hôpital sur des soins d'urgence, "j'ai pu être dispensée de certains points", ajoute l'étudiante.
Au programme : la révision de certaines parties théoriques des cours qu'elle suit à l'école. Mais pas que : "on a appris de nouvelles choses, par exemple : comment se constitue un poste d'urgences ou quel est l'ordre précis des étapes de prise en charge, liste la jeune infirmière en devenir. On a aussi eu l'occasion de se mettre à la place des victimes et de voir comment, elles aussi, elles vivaient la situation."
Un planning encore à définir
Après avoir donné ses disponibilités pendant les Jeux, Flavie a reçu une première partie de son planning. "Pour l'instant je serai au moins mobilisée du 6 au 10 août, à Paris", explique-t-elle, sans savoir encore sur quelles épreuves elle sera positionnée. Entre la boxe, l'athlétisme, la lutte ou le handball… "Tout est encore possible", affirme l'étudiante, qui entend essayer de deviner en s'appuyant sur le programme.
En termes d'organisation sur le terrain, Flavie sait déjà qu'elle sera postée dans des équipes de quatre personnes, avec des niveaux différents de secourisme. "Nous serons toujours avec quelqu'un de plus formé que nous", assure la jeune femme. Pour créer une forme de familiarité, elle restera au maximum avec les mêmes personnes pendant toute la durée des Jeux.
Les déplacements et le logement pris en charge
À l'heure actuelle, Flavie ne sait pas encore précisément où elle va loger à Paris. "Trois lieux doivent nous accueillir", explique-t-elle. "Deux lycées et une auberge de jeunesse."
Une seule certitude : "tout est pris en charge", assure l'étudiante. À savoir : les transports pour se rendre à Paris et se déplacer dans la capitale afin de rejoindre les lieux de missions, mais aussi les repas sur place et le logement.
Allier engagement et passion pour le sport
Cet engagement bénévole pour les Jeux traduit finalement une réelle passion pour le sport que Flavie nourrit depuis qu'elle est petite. "J'ai toujours fait du sport : que ce soit au collège, au sein de la section sportive basketball, puis en club pendant dix ans, et aussi beaucoup de danse", énumère l'étudiante.
La future infirmière a toujours suivi les grands événements européens et mondiaux avec ses proches : "depuis petite, dès qu'il y a une compétition, je la regarde en famille", raconte-t-elle. Elle l'affirme avec assurance et un brin de fierté : "participer aux JO, c'était une évidence pour moi".
