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Médecine : une épreuve des ECN annulée, les étudiants très remontés

Passées sur tablettes tactiles, les premières ECNi révolutionnent l'évaluation dans les facultés de médecine.
Passées sur tablettes tactiles, les ECNi (épreuves classantes nationales informatisées) révolutionnent l'évaluation dans les facultés de médecine. Mais la technique n'est pas en cause dans l'annulation d'une épreuve de la session 2017. © Virginie Bertereau
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 21 juin 2017
1 min

Les étudiants de sixième année de médecine devront repasser jeudi 22 juin l'une des épreuves des ECN (épreuves classantes nationales) 2017. Un volet de l'examen a en effet été annulé à cause d'un sujet jugé trop proche d'une annale de 2016. Sur Twitter, les candidats se déchaînent.

Décidément, les "bourdes" dans les concours des filières médicales se succèdent. Après les élèves de PACES de l'université de Bourgogne, c'est l'ensemble des étudiants de sixième année de médecine de France qui devront repasser une épreuve, cette fois dans le cadre des ECN (épreuves classantes nationales). Celles-ci sont de la plus haute importance pour eux puisqu'elles leur permettent de choisir leur spécialité d'internat et leur région en fonction de leur rang de classement.

Lire aussi : Classement des facs de médecine : lesquelles préparent le mieux aux ECN ?

Les étudiants reconvoqués jeudi 22 juin

Mercredi 21 juin 2017, le jury a annoncé sa décision d'annuler l'épreuve d'analyse des dossiers cliniques progressifs (ou DP) du 19 juin après-midi après que des étudiants ont remarqué qu'elle comprenait "un dossier très similaire à l'une des épreuves des ECN tests de l'année 2016", fait savoir le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Les étudiants vont être reconvoqués jeudi 22 juin au matin.

Le jury a justifié sa décision par le fait que cette erreur a provoqué "une rupture d'égalité", explique Antoine Oudin, le président de l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) : les étudiants redoublant leur sixième année ou les internes se présentant à nouveau étaient susceptibles d'avoir déjà eu connaissance de ce dossier.

Les organisateurs taxés d'incompétence et d'amateurisme

Depuis le début de la polémique, les étudiants se déchaînent sur Twitter, faisant part de leur colère mais aussi de leur incompréhension face à tant d'"amateurisme" :

"Cet incident est interprété comme un manque de respect"

Le CNG (Centre national de gestion), l'instance rattachée au ministère de la Santé chargée d'organiser l'examen (et que certains étudiants désignent dans leurs tweets sous l'ancienne appellation de CNCI), est en particulier la cible des critiques, alors même qu'il n'élabore pas les sujets !

"Après trois ans de révisions intensives, cet incident est interprété comme un manque total de respect", témoigne Antoine Oudin, qui appelle néanmoins les étudiants à faire la part des choses.

Au-delà de cet incident, l'ANEMF, qui souhaitait éviter l'annulation de l'épreuve, demande au ministère de vraies réformes. L'association réclame notamment que les annales soient mises à disposition systématiquement avec correction et que les six dossiers cliniques d'une épreuve puissent être traités de manière indépendante. Une chose est sûre, les ECN n'ont pas fini de faire parler d'elles !

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