Médecine et dentaire : la Belgique perd des étudiants
Pourquoi partir en Belgique faire médecine ou dentaire s’il faut passer par un concours en fin de première année, comme en France ? De nombreux étudiants "non résidents" n’ont apparemment pas trouvé de réponse… Leur nombre, comme celui des étudiants belges, a chuté en 2015-2016 après la mise en place d’une année couperet.
S'expatrier en Belgique pour faire des études de médecine ou d'odontologie : le jeu n'en vaut plus forcément la chandelle pour les jeunes Français. Jusqu'en 2015-2016, ces derniers n'hésitaient pas à tenter leur chance de l'autre côté de la frontière, notamment après deux échecs en PACES (première année commune aux études de santé). La sélection par quota (30 % d'étudiants non-résidents admis) et tirage au sort leur était parfois plus favorable que le passage d'un concours. L'adoption d'un dispositif similaire à celui de la France, en juillet 2015, par le Parlement de la Communauté française a changé la donne. Et fait fuir les candidats... "Le nombre d'inscrits en 1re année a globalement diminué de 15 à 20 % selon les universités, avec des proportions identiques pour les non-résidents", avoue le professeur Marco Schetgen, doyen de la faculté de médecine de l'ULB (université libre de Bruxelles).
Des chances de réussite similaires en France
Signe annonciateur : le nombre d'étudiants qui avaient passé, à l'été 2015, le test d'orientation préalable à toute inscription en médecine – obligatoire, purement indicatif et valable désormais pour une période indéterminée – avait également diminué. Selon l'ARES (Académie de recherche et d'enseignement supérieur), 2.621 jeunes ont passé l'épreuve en 2015 contre 3.400 en 2014, soit 23 % de moins.
Néanmoins, les inscriptions en première année à l'université sont ouvertes jusqu'à la fin octobre. Le nombre d'étudiants définitif n'est donc pas encore publié. En revanche, on sait d'ores et déjà que le numerus clausus 2015-2016 s'élève à 605 en médecine et 89 en dentaire. Ce qui ferait un taux de réussite de 23 % en médecine si tous les candidats au test d'orientation se présentaient au concours. En France, celui-ci s'élève à 20 % environ.