PASS/L.AS : un collectif demande l'annulation de la réforme du 1er cycle des études de santé

Le Collectif national PASS-L.AS - majoritairement composé de parents d'étudiants - a lancé une action juridique pour obtenir l’abrogation ou l'annulation de la réforme du 1er cycle des études de santé.
Faire annuler la réforme du premier cycle des études de santé
"Malgré nos actions depuis deux ans, nous n'avons pas été entendus", déplore Emmanuel d'Astorg, président du collectif dans lequel il est entré début 2021. Ce Collectif Pass-L.AS a été monté par des parents d'étudiants de toute la France pour lutter contre la réforme de la PACES mise en place par le gouvernement en 2020. Leur pétition contre la réforme du 1er cycle des études de santé atteint les 53.000 signatures.
Emmanuel d'Astorg précise qu'ils demandent une abrogation ou une annulation. Leur avocat a d'ailleurs déjà travaillé sur la question de la réforme puisqu'il s'est occupé du cas de 13 étudiants de l'université de Paris recalés à l'entrée en médecine après un oral jugé injuste. Le collectif attend désormais un retour du ministère, avant une éventuelle poursuite de l'action devant le Conseil d'État.
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— Collectif Pass-Las National (@pass_las) September 9, 2022
Revenir à la PACES ?
"On veut que les personnes qui ont créé ça se mettent autour d’une table et regardent vraiment ce qui ne va pas", expose Emmanuel d'Astorg. "Toute la réforme a été très mal préparée. Aujourd'hui les problèmes sont les mêmes qu'il y a deux ans, des places non pourvues en pharmacie, des jeunes qui attendent tout l’été pour savoir où ils sont pris, des L.AS1 qui arrivent perdus par rapport à ceux qui ont fait deux fois plus de cours en PASS..."
Une réforme des études de santé à améliorer
"Tout n’est pas parfait encore. Il y a besoin de clarifier l’accès via Parcoursup, les différentes voies d’accès, et de suivre cette réforme qui n’en est qu’à ses débuts", ajoute-t-il. "Il faut qu’on continue à l’accompagner, à l’améliorer, qu’on la suive en temps réel."
La réforme des études de santé a été mise en œuvre il y a deux ans. Elle a notamment conduit à la suppression de la PACES (première année commune aux études de santé) au profit de deux nouvelles voies d’accès aux études de santé : le PASS (parcours accès spécifique santé) et la L.AS (licence avec option "accès santé").
L'idée était de diversifier les profils, en accueillant en deuxième année des profils parfois moins scientifiques. Mais elle a été émaillée de nombreux dysfonctionnements, entre surcharge de travail et oraux au poids contesté.
La réforme a aussi conduit à la suppression du numerus clausus et à la création d'un numerus apertus qui permet à chaque université - en lien avec les ARS (agences régionales de santé) - de fixer le nombre de places ouvertes en deuxième année d'études de santé.