Décryptage

Pour qui sont faites les études de santé et sociales ?

Motivation, rigueur, empathie, des qualités essentielles pour réussir en études de santé.
Motivation, rigueur, empathie, des qualités essentielles pour réussir en études de santé. © BRO Vector/iStock
Par Elodie Auffray, mis à jour le 17 janvier 2024
4 min

Que vous envisagiez des études médicales, paramédicales ou sociales, plusieurs compétences ou plutôt, appétences, sont nécessaires pour exercer dans les métiers du soin. Autant de qualités que vous pourrez travailler avant même d'entrer dans ces formations.

Au-delà du goût pour les sciences, certaines qualités sont indispensables pour s'épanouir dans le secteur sanitaire et social. Un savoir-faire et savoir-être qu'il faut appréhender avant même d'intégrer les études de santé.

Les études de santé pour les plus passionnés

Être motivé est une qualité primordiale dans ces filières qui demandent un engagement important, que ce soit sur le plan physique, intellectuel, émotionnel... C'est notamment le cas en médecine : "Il faut de la résilience, être capable de supporter un parcours long et exigeant, vu le volume de connaissances à acquérir et l'exposition à la souffrance des autres", analyse Patrice Diot, doyen de la faculté de médecine de Tours (37).  

D'autant que, dans ces métiers, les responsabilités arrivent rapidement. "La charge mentale est importante : dès la quatrième année, on fait tourner l'hôpital", pointe Gabriel Vlaeminck, président de la Corporation nantaise des étudiants en médecine et étudiant en troisième année. 

Pour se préparer à faire face aux réalités, "il est nécessaire de chercher pourquoi on veut faire ce type de métiers, au-delà de la volonté d'aider, pour consolider sa motivation et ne pas être surpris sur le terrain", recommande Édith Jaillet-Plan, directrice des formations à l'Institut de travail social de la région Auvergne (ITSRA). 

Savoir faire preuve d’empathie et de rigueur pour travailler dans la santé et le social

La bienveillance et l'écoute sont essentielles dans les métiers de la santé et du social. "Vous devrez avoir un intérêt pour l'autre dans sa vulnérabilité", indique Édith Jaillet-Plan. "L'empathie, c'est ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais médecin", relève Gabriel Vlaeminck. 

À ne pas confondre avec la sympathie où l'on partage les émotions, l'empathie, c'est apprendre à faire face aux souffrances. Non pas s'endurcir, mais prendre de la distance.

"Il faut savoir identifier ses émotions, puis les apprivoiser comme un outil de travail", souligne Édith Jaillet-Plan. Vous devrez également disposer de solides facultés d'adaptation et d'une capacité à gérer l'urgence et l'imprévu. 

Côté théorie, "ce sont des études qui demandent de la rigueur, de l'organisation et de l'autonomie. Il faut une méthode de travail qui permette d'engranger toutes les connaissances", souligne Florence Girard, présidente de l'Association nationale des directeurs d'écoles paramédicales. 

Les études sanitaires et sociales, pour ceux qui aiment le travail en équipe

Ces cursus professionnalisants comportent de nombreux passages sur le terrain, dès la première année. Un infirmier devra, par exemple, négocier dans son service l'organisation de sa matinée avec d'autres professionnels, comme les aides-soignants.

Dès les études, "il faut être à l'aise socialement, pour s'intégrer rapidement en stage et savoir poser des questions", indique Gabriel Vlaeminck. 

Des qualités spécifiques selon les métiers de la santé et du social que vous visez

Selon les métiers et les terrains d'exercice, d'autres compétences seront nécessaires. La rigueur, l'esprit d'analyse pour les médecins, la dextérité pour les dentistes et infirmiers ou encore, des compétences en communication à l'écrit et à l'oral pour certains métiers du social où vous serez amené à présenter des projets et rédiger des synthèses.

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