Quel niveau pour intégrer un PASS ou une L.AS ?
La première année d'études de santé est accessible à presque tous les bacheliers généraux. Mais, la demande étant forte, plusieurs indicateurs doivent, dès le lycée, vous aider à déterminer si vous êtes à même de réussir.
Pour entrer en PASS ou en L.AS , mieux vaut avoir un bac général. Si ces filières sont prisées et limitées en places - ce qui engendre une liste d'attente -, finalement, quasiment tous les bacheliers généraux qui le souhaitent peuvent y accéder. En 2023, 95% des néo-bacheliers généraux ont été admis en première année d'études de santé, selon le ministère de l'Enseignement supérieur. Un taux qui chute à 3 et 1,5% pour les bacheliers technologiques et professionnels.
Mais pour réussir cette année, "il faut se demander quelle est sa capacité à s'investir, car ce sont des études très lourdes, qui nécessitent de grosses capacités de travail et de l'excellence", souligne Marc-Antoine Belaud-Rotureau, vice-doyen de la faculté de médecine de Rennes.
Avoir un bon niveau pour réussir en études de santé
Le niveau au lycée est un bon indice. "Pour un élève qui a 13 de moyenne en travaillant comme un fou, cela va être très dur de réussir. En revanche, un lycéen qui a 15 et qui en a encore sous la pédale, ça peut le faire pour lui", résume-t-il.
Tout dépend, aussi, de la filière visée en deuxième année d’études de santé : "Pour médecine ou odontologie, il faut clairement être excellent. Pour la kiné, la pharmacie et la maïeutique, s'ils sont bons et qu'ils ont une bonne méthode de travail, ils peuvent y arriver", nuance Anne Charloux, vice-doyenne à Strasbourg.
Un bon socle scientifique
Même si cela varie d'une faculté à une autre, avoir de bonnes bases dans les matières scientifiques reste un baromètre essentiel. "Il faut avoir fait maths, physique ou SVT en terminale. Le niveau scientifique est très important", souligne-t-elle.
"Pour les PASS et les L.AS scientifiques, on privilégie très fortement les maths, la physique et la SVT. Il ne faut pas être défaillant dans l’une des trois matières", indique Jonathan Lopez, responsable du PASS à Lyon-Est. Pour réussir sa L.AS, "il faut être excellent dans une matière [sa majeure]". Comme le PASS est "plus généraliste, il faut être bon partout", précise-t-il encore.
Marc-Antoine Belaud-Rotureau, lui, pondère : "Les maths, en médecine, ce ne sont pas celles d'école d'ingénieurs ou de prépa. Ce sont beaucoup de tests statistiques. Les sciences de la vie sont, elles, accessibles à tous. Mais ce qui est dur, c'est la somme des connaissances à apprendre par cœur", décrit-il.
Les mentions au bac, excellent indicateur
Reflet du niveau du lycéen, les mentions au bac sont "le principal indicateur de réussite, juge Marc-Antoine Belaud-Rotureau. Plus de 90% de ceux qui intègrent médecine ont eu une mention Bien ou Très bien. C'est très marqué en PASS, un peu moins en L.AS".
Ceux qui n'ont pas de mention représentent en moyenne 20% des admis, mais "ils n'ont que 4% de chances de valider leur première année", pointe Jonathan Lopez. Comme le dit Nicolas Lerolle, doyen de la faculté de médecine d'Angers : "Il y a toujours des gens qui se révèlent, mais ce n'est pas la règle."