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Quelles sont les études à suivre pour devenir kiné ?

Avant d'intégrer un IFMK, une année d'études à l'université est obligatoire.
Avant d'intégrer un IFMK, une année d'études à l'université est obligatoire. © Gorodenkoff / Adobe Stock
Par Elodie Auffray, publié le 24 octobre 2023
1 min

Après le bac, plusieurs parcours vous permettent d'accéder aux études de masso-kinésithérapie. Car si la formation dure cinq ans, dans tous les cas, une première année à l’université est obligatoire.

Chaque année, quelque 3.000 étudiants intègrent les 50 instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), moitié publics, moitié privés. Les modalités pour y accéder sont propres à chaque institut. Seul point commun : les IFMK accueillent les étudiants qui ont validé au moins une année d’études à l’université.

Après le bac, vous devrez donc vous inscrire sur Parcoursup. Et vous devrez faire des vœux en licence et non en "études de kiné".

Le choix de votre université est d’ailleurs décisif : chaque IFMK a noué un partenariat avec une ou plusieurs universités. Le nombre de places est donc limité et le choix géographique restreint pour les étudiants. Ren revanche, le choix de la licence dépend quant à lui de vos appétences.

Une année d'études de santé avant d'entrer en IFMK

La première option pour faire des études de kiné, peut être le PASS (le parcours spécifique accès santé) : c'est le parcours qui ouvre souvent le plus de places.

Il est aussi possible de passer par une L.AS (une licence avec option "accès santé"). Contrairement au PASS, en L.AS, la santé est une discipline importante mais mineure.

Certains IFMK, comme celui d’Alençon (61), ne sont accessibles que via les L.AS. D’autres réservent un nombre de places moindre aux L.AS, par rapport aux PASS. Il faut donc bien se renseigner.

Un accès facilité pour les étudiants en STAPS

La filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) est une autre voie d’accès possible aux études de kiné. Là encore, les modalités varient.

Pour certains IFMK, comme celui de Limoges (87), il faut avoir intégré, via Parcoursup, le parcours passerelle kiné, sélectif. À Brest (29), les étudiants suivent la filière STAPS ordinaire mais doivent afficher 13 de moyenne pour pouvoir prétendre, au second semestre, à la spécialité kiné, qui prépare aux épreuves classantes.

D'autres licences scientifiques pour devenir kinésithérapeute

Certains IFMK ont développé d’autres voies d’accès. Comme celui de Vichy (03) qui, outre les STAPS option kiné, accueille les étudiants issus du "portail réadaptation" créé par l’université de Clermont-Auvergne pour les aspirants orthoptistes, ergothérapeutes et kinés.

La licence biologie peut également être une voie privilégiée avant d’entrer en IFMK, ainsi que toutes les licences en sciences, technologie et santé.

Une sélection sur dossier entre la première et la deuxième années

Pour tous ces étudiants, cette première année d’études post-bac est importante. En fin d’année, tous les candidats sont classés, selon leurs résultats scolaires. Les meilleurs sont en général directement acceptés en IFMK.

Les autres passeront des oraux : motivation, mise en situation ou encore analyse de texte. En cas d’échec, il est possible de poursuivre sa licence et de retenter sa chance à l’issue de la deuxième année.

Quatre années d'études en instituts de formation en masso-kinésithérapie

Passé le cap de la première année, les études en IFMK durent quatre ans, soit deux cycles de deux ans : le premier est axé "sur les techniques de base et la connaissance du corps humain", décrit Emmanuelle Briand, coordinatrice pédagogique de l’IFMK de Brest. Le second se concentre sur les compétences de bilan, de rééducation et sur les pathologies. Les cours mêlent, à égalité, théorie et pratique.

"C’est un cursus professionnalisant : il y a des stages dès la première année et des travaux pratiques dès la première semaine", indique Emmanuelle Briand.

Les futurs kinésithérapeutes sont vite dans le bain : "C’est une formation qui met au contact des patients et des autres étudiants de la promo. On apprend les uns sur les autres, il faut être à l’aise avec son corps et celui des autres", souligne Jeanne Gaschignard, ancienne présidente de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie.

Beaucoup de motivation pour réussir

Ces études "demandent de la rigueur et du travail", ajoute l’étudiante actuellement en cinquième année. De bonnes bases en sciences constituent un atout.

Mais "ce qui compte, c’est la motivation et la méthode", complète Emmanuelle Briand. Les qualités humaines importent aussi : empathie, écoute, collaboration, etc. Des compétences d’ailleurs évaluées lors des oraux d’admission.

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