Réussir les examens PASS/LAS : les conseils de cinq étudiants en santé

Intégrer une 2e année d'études de santé n'est pas un défi facile à relever. Comment se préparer pour passer les examens de PASS et de LAS ? Cinq étudiants de médecine, maïeutique, dentaire et pharmacie témoignent.
Pas de secret : pour intégrer une 2e année d'études en santé, il faut travailler dur dès la rentrée. Mais que vous soyez en PASS ou en LAS , vous devrez aussi avoir des révisions efficaces pour intégrer la filière MMOP de votre choix.
Selon votre université, les examens se déroulent en décembre ou janvier, puis entre mars et mai. En PASS et en LAS, vous avez généralement deux semaines pour les révisions, une période essentielle.
Prévoir des révisions intenses
Alicia, étudiante en 2e année d'odontologie à l'université Paris Cité après un PASS, avait même préféré se réserver trois semaines : "Je voulais du temps pour revoir plusieurs fois les 113 cours, à raison de sept à huit cours par jour."
Aurélien, étudiant en 2e année de médecine dans la même université, confie : "Je travaillais entre 10 et 12 heures par jour pour les révisions du premier semestre de PASS et 8 heures au deuxième semestre. Si j'avais travaillé plus, j'aurais eu de moins bons résultats. Il faut un équilibre entre la courbe du plaisir et la courbe du travail, pour être plus efficace."
Pour Jade, étudiante en 2e année de pharmacie à l'université de Bourgogne Europe, la préparation a été du même ordre, pendant les révisions de la mineure santé de sa LAS SVTE .
Un planning au cordeau
Chacun avait préparé son planning en amont, mêlant révisions des cours et entrainement aux QCM, avec les annales. Le tout, en organisant des créneaux. Alicia s'est appuyée sur la "méthode des J" (pour jours) pour construire un tableau. "Il était programmé pour me dire chaque jour quel cours je devais relire."
À vous d'adapter ce planning, selon vos points forts (la réflexion ou le par cœur ?), votre rythme (êtes-vous plus concentré le matin ou le soir ?) et vos préférences (la chimie ou les SHS ?).
Certains choisissent de réviser les matières les moins aimées au moment ils sont le moins performants, d'autres font le choix inverse. Aurélien préférait s'exercer aux QCM, le soir "avant de dormir, pour optimiser la mémorisation", quand Jade programmait les exercices après le déjeuner "pour se stimuler et ne pas dormir".
Un emploi du temps à respecter, sans dogmatisme, comme Dorine étudiante en 2e année de médecine à l'université Bourgogne Europe après un PASS, qui modifiait parfois l'ordre des révisions, "selon l'envie".
Autre idée : revoir son carnet d'erreurs, ce cahier dans lequel vous aurez noté les questions qui vous ont piégées tout au long de vos cours et de vos examens blancs.
Des respirations nécessaires pour garder le moral
Mais nos témoins rappellent tous qu'il est indispensable de s'accorder une vraie pause déjeuner et des respirations dans vos journées de révisions.
Désormais membre du tutorat, Dorine remarque "des élèves de PASS qui s'isolent beaucoup. Mais le moral baisse et le travail aussi. Aujourd'hui, je me dis que si j'étais allée aux séances bien-être du tutorat, j'aurais pu être plus efficace. Prendre du temps pour souffler : ça peut sembler une mauvaise idée, mais c'est important."
C'est le conseil de Valentin, en 2e année de maïeutique à Paris Saclay, après PASS, LAS2 et LAS3 : "Il faut s'entourer d'amis qui comprennent ce que vous vivez et qui peuvent vous motiver."
Alicia, qui révisait chez elle, a planifié ces pauses : "À midi, je marchais 30 minutes pour garder une activité physique." Tout en pratiquant le handball, Aurélien s'est également accordé "une heure de jeu vidéo sur la pause midi : ça permettait de couper la journée. Le plus important pour réussir en PASS, c'est le mental, pour garder une motivation constante."
Quant à Jade, sa botte secrète a été le sommeil. "Je dormais beaucoup. Peut-être que je travaillais moins, mais j'étais très efficace."
Des révisions différentes au deuxième semestre
Pour les examens du 2e semestre, la fatigue s'accumule et d'autres difficultés s'ajoutent. "Il a fallu s'adapter à de nouvelles matières et repartir de zéro, ce qui peut être démotivant. D'un autre côté, ces matières sont plus concrètes et on a davantage de temps pour les travailler", témoigne Aurélien.
"À Paris Cité, c'est au 2e semestre du PASS que l'on passe les épreuves des filières médicales que l'on vise : c'est celle que l'on révise le plus. Je connaissais tous les cours par cœur", explique Alicia.
Par ailleurs, avec les résultats des examens du 1er semestre, la motivation peut fluctuer, explique t-elle. "J'avais de l'avance. Et comme j'étais très fatiguée, je me suis détendue… mais beaucoup trop et j'ai perdu des places. Car d'autres, au contraire, ont cravaché. Quand on voit les différences de classement entre les deux semestres, on se dit qu'on a changé les étudiants !" Si la jeune femme s'est "fait une frayeur" et se dit qu'elle aurait dû garder un rythme intensif, elle a tout de même réussi à intégrer la filière dentaire sans passer par l'oral.
Car ces examens sont aussi l'occasion de réajuster sa méthode. Dorine, qui avait presque tout misé sur les révisions de cours au premier semestre et se sentait "moins prête au deuxième semestre", a choisi d'accorder plus de temps aux entrainements.
Faut-il réviser à la dernière minute ?
La veille de l'examen, Jade a arrêté de réviser "assez tôt dans la journée", pour s'accorder une "vraie pause et ne pas me monter la tête : j'avais l'impression de ne plus rien savoir".
Bien dormir est aussi un vrai défi. Dorine, qui avait pris l'habitude de se faire "une petite séance de sophrologie" pour éviter les insomnies, s'est couchée à 20h30.
Alicia conseille aussi de lutter contre un réflexe. "Le jour de l'examen, tout le monde sort ses fiches pour réviser en dernière minute. Mais ça me stressait trop. J'ai préféré me rappeler que j'avais tout appris et que me dire que tout allait bien se passer."
Un dernier encouragement ? "On peut avoir l’impression qu’on ne va pas y arriver - ce qui était mon cas : c'est souvent le stress et le manque de confiance en soi qui nous font penser ça", témoigne Dorine. "Continuez à bien vous entrainer mais aussi à bien dormir, bien manger et ne pas négliger votre santé mentale et physique."