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Pharmacie, dentaire, paramédical : l’ISEEP, future école de santé ou simple prépa ?

Par Virginie Bertereau, publié le 25 mars 2014
1 min

L’ISEEP, une école privée qui, en lien avec l'université portugaise Fernando-Pessoa, voulait proposer sept formations en santé, devait ouvrir dans les Hauts-de-Seine à la rentrée 2014. Son ambition : devenir une voie parallèle à la PACES (première année commune aux études de santé). Mais face aux vives réactions des syndicats de professionnels et d'étudiants, elle revoit son projet pour devenir une année de prépa à l'entrée aux universités médicales et paramédicales du Sud de l’Europe.

ISEEP : capture du site

Changement de programme. L'ISEEP (Institut supérieur européen d'enseignement privé), une école privée proposant des formations en santé (pharmacie, odontologie, kinésithérapeute, psychomotricité, orthophonie, infirmier, podologie) s'apprêtait à ouvrir à la rentrée 2014, à Neuilly-sur-Seine et à Gennevilliers (92).

Mais les vives réactions des syndicats de professionnels et d'étudiants, pour qui ce genre d'écoles reste "un contournement au numerus clausus", et la bataille juridique menée par le ministère de l'Enseignement supérieur, ont effrayé l'université portugaise Fernando-Pessoa déjà liée au CLESI (Centre libre d'enseignement supérieur international) et les établissements français qui avaient été approchés pour nouer des partenariats. Pas de partenaires, pas d'école selon la loi Fioraso.

Une prépa pour intégrer les facs européennes

Les porteurs du projet ont donc décidé de revoir leur copie. "Le projet était génial, mais un peu trop chaud. Nous sommes en pleine réflexion pour en proposer un ‘moins agressif’ pour les syndicats. Il s'agirait d'une prépa d'un an destinée à préparer des étudiants à intégrer les universités de santé privées du Sud de l'Europe (Espagne, Portugal, Italie), voire de Belgique. Leurs concours sont moins sélectifs, moins centrés sur les matières scientifiques fondamentales et plus sur l'humain, qu'en France", détaille Jacques Weischenck, ostéopathe et ancien président du COS (Collège ostéopathique Sutherland). Coût de cet accompagnement : 6.500 €.

"Disponible très prochainement"

Côté timing, rien n'est joué. Une ouverture pour la rentrée 2014 semble aujourd'hui compromise. Le site Internet de l'école "disponible très prochainement" a été remis en construction, aucun dossier de candidature ne peut être déposé et aucun frais de préinscription n'est demandé. Peut-être pour la rentrée 2015 ?

Dans tous les cas, il existe bel et bien un marché pour ce genre de formation. Aujourd'hui, les deux antennes du CLESI, à Béziers (34) et La Garde (83), comptent 330 inscrits, souvent recalés de la PACES (première année commune aux études de santé). De son côté, l'université de Cluj, en Roumanie, recense à elle seule 814 étudiants français. La plupart sont partis ouvrir là-bas des portes restées closes en France.


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