Témoignage

Théo, étudiant en odontologie : "Ce que j’aime, c’est la technicité de ce métier"

Théo s'est orienté vers des études d'odontologie, une formation technique qui le passionne.
Théo s'est orienté vers des études d'odontologie, une formation technique qui le passionne. © photo fournie le témoin
Par Pauline Bluteau, publié le 16 février 2022
5 min

Étudiant en quatrième année d'odontologie à l'université de Lille, Théo raconte comment ses études le passionnent. Entre les travaux pratiques, les stages et l'apprentissage de la technique, la formation est intensive. Devenir chirurgien-dentiste ne s'improvise pas.

"J’ai toujours voulu faire dentaire, c’est vraiment une vocation. Après mon bac S, je suis entré en PACES (première année commune aux études de santé, devenue PASS ou L.AS) et j’ai quand même tenté médecine… pour le prestige. Mais je me suis vite rendu compte que ça ne me passionnait pas. J'ai redoublé et finalement, j’ai fini 7e en dentaire sur 87. Alors après mes deux années de PACES, c’était la 'fiesta' tout l’été !

Rentrer dans le concret dès la deuxième année de dentaire

Dès la deuxième année, on entre dans le concret, c’est super motivant. Il faut acheter tous les instruments qui nous seront nécessaires : la turbine, le contre-angle, les dents en résine, des coffrets de fraises… C'est un vrai coût. En deuxième année, on a à la fois des cours magistraux et des travaux pratiques (TP). On est très vite mis dans le bain. On a beaucoup de cours en petits groupes pour insister sur certaines notions.

On a des examens en fin de premier semestre en décembre puis en fin de second semestre, en avril. Dans ma promo, seuls neuf ont validé leur année sans avoir besoin d'aller aux rattrapages. Il faut dire qu'on manque vraiment d'entrainement. En troisième année, c’est la même chose… sauf que tout est plus difficile et les cours théoriques sont plus importants. En fait, la deuxième année, c'est presque les vacances !

S'entraîner pour travailler sa technique et pas seulement

Ce qui me plait le plus dans ce métier, c’est sa technicité. Cela demande beaucoup de précision. Je me souviens de ma première dévitalisation : entrer un instrument si petit jusqu’à la racine d’une dent… c’est très satisfaisant de voir ce que l'on est capable de faire !

Mais le TP qui m’a aussi le plus marqué, c’est le premier. On découvre les postes de dentiste avec ce qu’on appelle des fantômes (des mannequins), on enfile notre blouse, notre masque, on règle la lumière… C'est très réaliste.

Progressivement, on commence à faire notre futur métier. On a par exemple animé des séances de prévention pour les enfants dans les écoles, leur apprendre à se brosser les dents, leur parler des habitudes alimentaires… C'est un premier contact avec de jeunes patients. L'été, on a aussi la possibilité d'effectuer des jobs étudiants en tant qu'équivalent assistant dentaire.

De la pratique sur de véritables patients

Pourtant, s’il y a bien un défaut à cette formation, c’est le manque de pratique. Nous n’avons pas toujours les moyens de nous entraîner parce qu’on manque de matériel à la fac. On est trop nombreux par promotion et cela impacte la qualité de la formation. Les profs nous mettent beaucoup de pression lors des TP, ce n'est jamais assez bien pour eux.
Cela change en quatrième année où on alterne entre stages dans les différents services hospitaliers le matin et cours théoriques l’après-midi.

Je suis impatient de mettre en pratique mes connaissances sur un vrai patient même si c’est aussi très stressant parce qu’on ne se sent pas assez bon.

En tout cas, je suis sûr de vouloir devenir chirurgien-dentiste.

Je sais que c'est ce qui me plait et qu'on a autant de mérite que les médecins parce qu'on doit prendre en compte les pathologies générales de nos patients (diabète, cancer, grossesse) lorsqu'on les soigne. Plus tard, j’envisage la chirurgie orale car cette spécialité touche au médical, chirurgical et à la bouche. Mais je me laisse le temps de la réflexion grâce aux stages."

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