En bref

Une rentrée perturbée par des cas de Covid-19 à la faculté de médecine de Nantes

À Nantes, près de 500 élèves de la faculté de médecine ont être testés.
À Nantes, près de 500 élèves de la faculté de médecine ont être testés. © Come SITTLER/REA
Par Yoann Palej, publié le 10 septembre 2020
4 min

La détection de neuf cas positifs au Covid-19 parmi les étudiants de la faculté de médecine de Nantes la semaine dernière a conduit la direction à prendre des mesures sanitaires en lien avec l’ARS. Une vaste campagne de dépistage a été lancée. Avec quelles conséquences pour les étudiants ?

On a connu des rentrées plus paisibles à la faculté de médecine de Nantes (44) où, depuis quelques jours, les amphis sont de plus en plus clairsemés. La faute à un cluster confirmé la semaine dernière par l’ARS (agence régionale de santé) après que neuf cas positifs au Covid-19 ont été détectés chez les étudiants de 2e et 3e années.

Des actions rapides

"Nous avons été prévenus par quelques étudiants car, contrairement à tout ce que l’on entend sur eux, ils se montrent assez responsables, explique Pascale Jolliet, doyenne de la faculté. Et l’ARS avait également eu des signalements. Du coup, on a très vite mis en place une réunion de concertation le jeudi 3 septembre pour aboutir à un dépistage massif et collectif le 7." En tout, ce sont près de 500 étudiants qui ont été testés à proximité de l'établissement.
"Je n’ai pas, à cette date, à cette heure (mercredi 9 septembre après-midi, ndlr), les résultats, insiste la doyenne. Car vous n’êtes pas sans savoir que les laboratoires sont à la peine avec beaucoup de dosage. Je sais juste qu’ils ont été très nombreux à suivre les consignes et à se faire dépister." Il faudra donc patienter pour connaître le taux de positivité global. Sur place, malgré la quatorzaine imposée à une centaine d’étudiants considérés "à risque", les cours n’ont pas été interrompus.

Visioconférence privilégiée et stages adaptés

Pour les étudiants de premier cycle, les salles ont été multipliées afin qu’ils puissent assister à tous les cours et, pour ceux qui sont dans l’incapacité de venir, la visioconférence en simultané est une alternative fiable. "Les étudiants positifs ou en contact de positifs, ou même pour ceux qui veulent rester chez eux par peur ou besoin, peuvent toujours suivre leur scolarité moyennant une connexion", insiste Pascale Jolliet. Un compromis a été trouvé pour les étudiants de 4e, 5e ou 6e année déjà répartis dans deux groupes (une moitié en cours et une autre en stage) : 50% des cours se réalise en visioconférence et l’autre moitié, sur place.

Quid des stages ? "En aucun cas, on a dit qu’on suspendait tout, notamment pour les étudiants de 3e année qui évoluent dans un environnement rassurant car il y a toute une réglementation du travail à l’hôpital qui est sécurisante pour les stagiaires, assure la doyenne. On a pris des mesures de précaution vis-à-vis des patients. Je ne voulais surtout pas que des étudiants, possiblement asymptomatiques mais positifs, se précipitent sans se poser de questions et transmettent le virus en milieu hospitalier. Si certains loupent 10 jours de stage, ce ne sera pas dramatique !"
Pour le moment, aucune autre faculté de médecine n’a déclaré de cluster sur le territoire national.

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