Exemple de lettre de motivation Parcoursup pour une école de journalisme

Parcoursup n’analyse pas votre dossier. La plateforme transmet votre candidature aux formations que vous avez sélectionnées. Ce sont bien les enseignants de la formation qui l’étudient. Ce sont eux que vous devrez convaincre. La plupart des formations en journalisme sont sélectives et accordent entre 25 et 45 places environ pour plus de 1 000 candidatures reçues. Les professeurs et responsables de formations étudient donc tous les dossiers de manière collégiale. Les critères d’entrée diffèrent quelque peu entre les formations reconnues ou non, les écoles privées ou publiques, les bachelors, les parcours de journalisme dispensés au sein de certaines licences ou de certains BUT d’information-communication...

La lettre est à personnaliser en fonction de vos expériences. Attention, la longueur totale ne doit pas dépasser 1 500 signes, ce qui est assez court. Vous avez donc 1 500 signes pour vous démarquer et montrer votre motivation de journalisme.

Elle peut être structurée en 4 parties.

• Un premier paragraphe, que nous appellerons le « MOI », annonce en quelques mots où vous en êtes dans vos études, si vous avez déjà suivi une année de licence, et quel est votre projet professionnel. Que vous souhaitiez travailler en presse écrite, à la radio ou encore devenir grand reporter, exprimez clairement votre objectif dans le métier de journaliste.

• Un deuxième paragraphe, que nous pourrions nommer le « VOUS », montre que vous n’avez pas choisi cette formation par hasard (ou parce qu’elle se situe juste à côté de chez vous !). Dites pourquoi elle vous plaît et en quoi elle correspond à vos attentes. Mettez en avant votre intérêt pour l’actualité, votre curiosité et votre capacité d’analyse, des qualités essentielles pour un journaliste.

• Un troisième paragraphe peut lister vos qualités (ou soft skills) en lien avec la formation visée. En effet, vous ne vous définissez pas par vos notes et les responsables de formations recrutent également des « personnes ». Montrez que vous avez un bon esprit critique, de la rigueur et une aisance rédactionnelle, autant d’atouts qui pourront vous servir lors d’un entretien d’embauche dans le secteur du journalisme.

Un dernier paragraphe, qui pourrait s’intituler « NOUS », est une invitation à la rencontre.

Les responsables de formation examinent :

• vos résultats scolaires en français, philosophie, langues, histoire, géographie, sciences économiques.

• vos savoir-être ainsi que la motivation et la cohérence de votre projet avec vos engagements, vos activités extrascolaires, vos centres d’intérêts qui vont beaucoup parler de vous. Si vous voulez devenir journaliste, on évaluera également vos compétences rédactionnelles et argumentatives et ce que disent vos professeurs à propos de votre participation en classe.

Votre exemple de lettre de motivation devra donc valoriser ces différents points.

Dans le premier paragraphe, restez sobre. Bannissez les phrases affirmant : « Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé de devenir journaliste », surtout si rien dans vos passions et vos activités extra-scolaires ne vient appuyer cette affirmation. En revanche, dire ce que représente pour vous un journaliste, quel doit être son rôle, aide le lecteur à mieux vous connaître. Lister une ou deux expériences marquantes en lien avec la formation ou le secteur sera bienvenu. Ajouter que vous êtes venu aux JPO (journées portes ouvertes) de l’école supérieure de journalisme, que la pédagogie, les discussions avec les professeurs et les élèves vous ont confirmé dans votre choix témoigne de votre motivation.

Dans le deuxième paragraphe, faites ressortir les éléments qui vous ont interpellé en regardant le site de la formation, les spécificités qui ont attiré votre attention : semestre à l’international, cours dispensés en partie par des professionnels, pédagogie par projets, mentorat, alternance possible, parcours et spécialisations qui n’existent pas ailleurs, etc. Peut-être rêvez-vous de devenir grand reporter et souhaitez-vous bénéficier de cette formation pour développer des compétences spécifiques dans ce domaine.

Le troisième paragraphe souligne vos savoir-être et vos compétences comportementales qui seront utiles pour suivre la formation ou les compétences métiers acquises lors de stages dans ce secteur. Si vous ne possédez aucune expérience dans le journal, adoptez au moins le ton de l’étudiant désireux d’apprendre. Mais attention, affirmer n’est pas prouver. Écrire que vous êtes rigoureux et autonome, par exemple, sans le rattacher à des exemples concrets ou des qualités inscrites sur vos bulletins par vos professeurs ne convaincra pas votre lecteur.

Le rôle du dernier paragraphe est de convaincre le responsable de vous convier à un éventuel entretien et permet de clore la lettre avec une formule de politesse. Enfin, n’oubliez pas d’ajouter votre signature pour finaliser votre candidature de candidat motivé. Évitez à tout prix le mot « sentiment » (vous n’êtes pas un proche de l’examinateur) ou les « salutations distinguées », maladroites et trop familières.

Attention, ne recopiez pas une lettre de motivation trouvée sur Internet, ne demandez pas non plus à ChatGPT de l’écrire à votre place. Vous risquez d’être vite démasqué. Les formateurs ne sont pas dupes.

Vous avez eu un parcours non linéaire ? Ne cachez rien, ne faites pas non plus vibrer la corde de la victime mais montrez la manière dont vous avez su rebondir et quel est le fil conducteur de toutes vos expériences acquises.

Dernier conseil : gare au mauvais copié collé qui ferait atterrir votre lettre destinée à une école de journalisme dans un BUT information-communication, ou l’inverse !

L’exemple que nous vous présentons ci-dessous n’est en rien « le » modèle à suivre, mais « un » modèle possible dont vous pouvez vous inspirer pour maturer votre candidature, rebondir sur des idées, en un mot, produire la lettre qui vous ressemblera.