Décryptage

Orientation : les frais de scolarité des formations en un coup d'œil

Les frais de scolarité varient selon les formations et leurs statut.
Les frais de scolarité varient selon les formations et leurs statut. © Adobe Stock/calvste
Par Thibaut Cojean, mis à jour le 15 mars 2023
4 min

INFOGRAPHIE. Suivre une formation de l'enseignement supérieur peut coûter de zéro à plusieurs milliers d'euros par an. Selon le type de cursus et son statut (public ou privé), ces frais de scolarité peuvent devenir très conséquents et constituer un critère d'orientation.

Dans l'enseignement supérieur, les frais de scolarité peuvent aller jusqu'à constituer un critère d'orientation. Or, de très grandes disparités existent, non seulement d'une formation à l'autre mais aussi au sein d'un même type de cursus.
Bien sûr, il faudra potentiellement ajouter à ce budget les inscriptions aux concours, l'achat de livres, de matériel, la location d'un logement ou des repas... Mais concentrons nous ici sur les frais de scolarité !

Formations publiques gratuites (ou presque)

D'une manière générale, la distinction entre les statuts public et privé se ressent sur le portefeuille. Que ce soit pour une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles), un BTS ou une école spécialisée (ingénieurs, commerce, paramédical, arts…), la règle est la même : les établissements publics sont en grande partie financés par l'État et demandent donc des frais de scolarité faibles à leurs étudiants.

Ainsi, la scolarité dans les formations universitaires (BUT et licence) ne coûte rien. En clair, cela veut dire que les cours dispensés dans ces formations ne sont pas payants. Seuls 170 euros de frais d'inscription, couvrant le traitement du dossier administratif de l'étudiant et 95 euros pour la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus), sont demandés.

Des frais de scolarité plus onéreux dans le privé

Les licences privées, non représentées dans le graphique ci-dessous, peuvent toutefois facturer l'année. Car dans le privé, ce sont les étudiants qui financent en grande majorité leur formation.
Pour certains établissements comme les écoles de management ou les formations artistiques, cela peut représenter plus de 20.000 euros par an. Ces cas restent exceptionnels, mais il n'est pas rare que des formations demandent aux alentours de 10.000 euros par an.

L'exception Sciences po

Le graphique ci-dessus représente les moyennes des frais de scolarité dans le public et le privé, collectées à partir du simulateur du coût de la vie étudiante de l'Etudiant. Mais attention ! Les différences sont parfois telles qu'il faut se garder de faire des généralités. Aussi, le mieux est de contacter directement un établissement pour se faire une idée précise de la facture.

À noter que dans le paysage de l'enseignement supérieur, les 11 IEP (instituts d'études politiques) font figure d'exception. S'ils ont tous le statut d'établissement public, leurs frais d'inscriptions varient d'un établissement à l'autre. À Sciences po Paris, ces derniers sont calculés à partir du revenu des parents, et s'élèvent de 0 à 14.210 euros par an (et jusqu'à 19.670 euros en master).

Faire baisser la facture via les bourses ou l'alternance

Dans certains cas, il sera possible de faire baisser la facture. Les élèves boursiers sont par exemple exonérés des frais d'inscriptions et de scolarité dans de nombreuses formations, notamment à l'université. Attention à bien vérifier, lors de votre recherche de formation, que les diplômes que vous allez préparer reconnaissent le statut de boursiers, sans quoi vous n'en aurez pas les avantages. Ce point d'attention concerne notamment certains diplômes plus onéreux des écoles spécialisées (bachelor, BBA, etc.).
Autre solution : l'alternance. Si vous préparez un diplôme en lien avec une entreprise, c'est à elle de payer votre formation. Et en plus, vous serez salarié donc toucherez une rémunération. Cela peut être très intéressant pour financer, par exemple, un BTS privé. C'est également possible dans les écoles d'arts et de communication, de commerce ou d'ingénieurs, le plus souvent à partir de la troisième ou de la quatrième année.

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