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Témoignage

Se réorienter sur Parcoursup : "La seule différence, c'est qu'il faut préciser que l'on vient d'une formation post-bac"

Albertine (à gauche) et Hanae.
Albertine (à gauche) et Hanae. © Photos fournies par les témoins
Par Dorothée Blancheton, publié le 03 mars 2025
5 min

Chaque année, des dizaines de milliers d’étudiants se réorientent sur Parcoursup. Si les démarches sont similaires aux lycéens, quelques ajustements sont à prévoir, pour une sélectivité plus importante. Charlotte, Hanaë et Albertine en témoignent.

Vous avez fait fausse route pour vos études ? Pas de panique, cela arrive et c’est normal ! La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours temps de changer de voie. D’ailleurs, en 2024, sur les 945.500 inscrits sur Parcoursup, 169.000 étaient déjà étudiants. Ces profils en réorientation étaient 3,7% plus nombreux qu’en 2023.

C'est le cas d'Hanaë, 20 ans, qui a souhaité se réorienter après un an de BTS gestion de la PME. "Ça ne m’a pas plu et je ne me voyais pas du tout être salariée. Je pensais aller au bout pour obtenir un diplôme et gagner en maturité mais au bout d’un an, j’ai préféré me réorienter, je me sentais prête", confirme-t-elle.

Aidée d’une coach en orientation, elle a opté pour des études de droit et espère se diriger vers le métier de gendarme, d’avocate ou de procureure.

Se connaître et s’informer pour trouver sa voie

Pour sa part, Charlotte a débuté des études de médecine sans être sûre de son choix. "Les cours en PASS sont très théoriques et durs. C’est difficile de se motiver pour travailler quand on n’est pas vraiment sûre de ce que l’on veut faire. Les études ne sont qu’un passage obligé pour accéder au métier, mais c’est important qu’elles plaisent quand même", souligne l'étudiante.

Elle a préféré jeter l’éponge en cours d’année. En attendant de se réorienter vers des études de gestion, comptabilité ou finance, elle travaille un peu et effectue des stages pour être sûre de trouver la voie qui lui plaira. Sa réflexion a aussi été nourrie par les fiches formations sur la plateforme. "J’ai appris grâce à Parcoursup qu’après des études en comptabilité-gestion, je pourrai poursuivre par exemple avec un master en finance, en droit fiscal ou en audit", ajoute-t-elle.

Une sélection plus rude après une réorientation

En tant que candidat en réorientation sur Parcoursup, votre dossier est traité de la même manière que celui d’un lycéen de terminale. Leurs dossiers ne sont pas prioritaires par rapport au vôtre.

Cependant, certaines formations sélectives favorisent les candidats issus du lycée (BTS, PASS et LAS, BUT ou CPGE). À l'inverse, les admissions sont similaires en licences, quand les formations dans le travail social (EFTS) favorisent les candidats en réorientation.

Une procédure simple

Pour se réorienter, la procédure sur Parcoursup dépend de votre situation. Si vous étiez en terminale l’an passé, quelques éléments de la fiche Avenir de votre dossier restent accessibles (moyennes de terminale, appréciations des enseignants, positionnement par rapport à la classe), mais l’avis du chef d’établissement concernant chaque vœu n’est plus visible.

Hanaë était dans ce cas l'année dernière. "Parcoursup a récupéré mon dossier, j’ai fait mes demandes de vœux. La seule différence, c’est qu’il faut préciser que l’on vient d’une formation post-bac", relate l'étudiante, rapidement acceptée en licence de droit.

L'importance de la fiche de suivi

Si la réorientation a lieu deux ans après la première admission, les notes du lycée et informations sur le parcours post-bac ne figurent plus automatiquement dans le dossier Parcoursup. Mieux vaut alors vous appuyer sur la fiche de suivi, dédiée aux candidats non-lycéens résidant en France. Elle est à faire remplir par une structure d’orientation : SCUIO , CIO , mission locale,CIDJ , cité des métiers.

Bien qu’elle soit facultative, cette fiche de suivi n’est pas à négliger. Elle explique ce que vous avez fait depuis le bac, les compétences que vous avez acquises et précise les démarches entreprises pour vous réorienter.

Des démarches plus longues depuis l’étranger

Albertine, 21 ans, est partie étudier à l’étranger après le bac. Elle vient d’obtenir une licence d’histoire de l’art à l’université McGill à Montréal mais veut changer de cap : elle s’apprête à rentrer en France pour tenter d’intégrer une école de restauration d’art.

Elle en a repéré deux sur Parcoursup mais les démarches ont été un peu plus longues pour elle. "J’ai dû intégrer toutes mes moyennes depuis la 1re et les notes obtenues à l’université. Ce n’est pas compliqué, mais ça prend du temps", confie-t-elle.

"Peu importe si nos études prennent plus de temps que la moyenne. Ce n’est pas le chemin qui importe mais le but", conclut Hanaë.

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