Décryptage

Etudier en Nouvelle-Aquitaine : comment sont réparties les formations sur la région ?

L’agglomération bordelaise rassemble à elle seule plus de 50% des étudiants aquitains.
L’agglomération bordelaise rassemble à elle seule plus de 50% des étudiants aquitains. © Adobe Stock/Wieslaw
Par Catherine Piraud-Rouet, publié le 23 août 2022
7 min

La plus vaste région académique de France est aussi l’une des plus dynamiques. Réunissant les académies de Bordeaux, Limoges et Poitiers, la Nouvelle-Aquitaine offre à ses 274.000 étudiants une vaste palette de formations, concentrées toutefois sur quelques grandes métropoles, à commencer par Bordeaux.

S’étendant sur 12 départements, de La Rochelle à la frontière espagnole, la Nouvelle-Aquitaine est un territoire immense. "La région académique, plus vaste que l’Autriche, est aussi la plus grande de France", pointe Maud Maillard, déléguée régionale à l’Enseignement supérieur en Nouvelle-Aquitaine.

Couvrant trois académies (Bordeaux, Limoges et Poitiers), elle offre à ses 274.000 étudiants une palette complète des formations du supérieur. Un panorama toutefois largement dominé par l’agglomération bordelaise, qui rassemble à elle seule plus de 50% des étudiants aquitains, viennent ensuite, par ordre d'importance, les agglomérations de Poitiers, Limoges, Pau, La Rochelle, Bayonne et Angoulême.

Cinq universités et six IUT dans la région Aquitaine

Le paysage universitaire aquitain se caractérise par la multiplicité des lieux et des sites. "En effet, outre les villes accueillant les sites principaux des universités (Bordeaux, Bayonne, Limoges, Poitiers, La Rochelle et Pau), de nombreuses agglomérations accueillent des sites périphériques de ces universités et peuvent compter plusieurs milliers d'étudiants : Angoulême, Agen, Périgueux, Brive-la-Gaillarde, Mont-de-Marsan ou encore Dax", détaille Claudio Galderisi, recteur délégué pour l'Enseignement supérieur, la Recherche et l'Innovation de la région académique Nouvelle-Aquitaine.

L’académie de Bordeaux, qui rassemble une quarantaine de sites sur la soixantaine que comprend l’académie, est prépondérante. Elle concentre la totalité des disciplines et des formations. La capitale girondine est aussi la seule à compter deux universités (Bordeaux et Bordeaux-Montaigne).

Si les études médicales ne sont présentes qu'à Bordeaux, Limoges et Poitiers, l’université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), pluridisciplinaire elle aussi, accueille - en lien avec l'université de Bordeaux - des formations permettant d’accéder aux études de santé. "L’établissement présente, par ailleurs, une forte dimension 'multisites' puisqu'elle s'articule autour de deux sites principaux, le premier à Pau et le second sur la côte basque", note encore Claudio Galderisi.

Quant à La Rochelle, université récente très dynamique, pluridisciplinaire, mais avec une orientation assez poussée en sciences et technologies, elle axe notamment sa recherche sur le littoral urbain durable intelligent.

La région compte aussi six IUT : un à Bordeaux-Montaigne (sciences sociales), un à Limoges (IUT du Limousin, en commerce et carrières sociales), tandis qu’à l’IUT de Poitiers-Niort-Châtellerault, on étudie les sciences de l’ingénieur et à celui de La Rochelle, le génie industriel et civil. L’UPPA en compte deux. Celui de Bayonne et du Pays basque est dédié à l’industrie, au commerce et à l’informatique, celui des Pays de l’Adour, aux sciences de l’ingénieur.

Neuf campus connectés

Cette offre est complétée par neuf campus connectés, permettant aux personnes domiciliées dans des zones éloignées géographiquement des grandes villes de faire ou de reprendre des études supérieures grâce à une offre de formation à distance et un tutorat, sous la houlette d’une université de proximité. "Des leviers importants d’égalité des chances dans les territoires", relève Maud Maillard.

Six campus connectés se trouvent dans l’académie de Bordeaux (Bergerac, Mont-de-Marsan, Périgueux, Saint-Macaire, Sainte-Foy-La-Grande et Villeneuve-sur-Lot) en partenariat avec l'université de Bordeaux. Concernant les trois autres campus connectés, deux sont situés dans l'académie de Limoges (Brive et Tulle), en partenariat avec l'université de Limoges et un dans celle de Poitiers (Saintes), en partenariat avec La Rochelle Université.

Écoles d’ingénieurs : des spécialités pour tous les goûts

Les aspirants aux études d’ingénieurs n’ont que l’embarras du choix en Nouvelle-Aquitaine. D’abord sur Bordeaux, qui compte quatre écoles publiques : Bordeaux Sciences Agro, l’ENSEIRB – MATMECA (informatique et télécommunications), l’ENSTBB (technologie des molécules) et l’ENSEGID (trois établissements du concours INP).

Mais Limoges a à son actif l’ENSIL-ENSCI, tandis que Poitiers aligne l’ENSI et l’ISAE-ENSMA, une école réputée d’aéronautique et Anglet, l’ISA-BTP Pau. Si on cible plutôt une formation généraliste, à Châtellerault, on peut passer par l’ITII Poitou-Charentes et à La Rochelle par l’EIGSI.

À noter que le CNAM compte pas moins de treize campus en Nouvelle-Aquitaine.

Écoles de commerce : des écoles post-prépa et des réseaux

Bordeaux, une fois encore, est la mieux dotée, avec de nombreuses écoles de commerce, dont deux sont membres de la CGE (Conférence des grandes écoles), comme Kedge ou l’INSEEC. Ces deux business schools proposent notamment des spécialisations prestigieuses en œnologie. On y trouve aussi un campus des réseaux ESG, IDRAC et ISEG. Sans compter l’IAE de l’université de Bordeaux.

Mais des villes plus moyennes n’ont pas à rougir en la matière : Poitiers, La Rochelle et Pau ont chacune une école de commerce sur son territoire (plus l’IAE Pau-Bayonne pour la troisième). Et le réseau EGC est représenté à Agen et Brive.

Écoles spécialisées : à Bordeaux… mais pas seulement !

Pour faire des sciences politiques, il faut se tourner vers l’IEP de Bordeaux, situé à Pessac. Ou bien se rendre à Poitiers, qui abrite une annexe de l’IEP de Paris. Bordeaux compte aussi Formasup Campus, un groupe de cinq écoles dont l’événementiel et le tourisme ou la GRH, ainsi que l’ENSAP (architecture/ paysage).

Intéressés par une filière artistique ? Là encore, Bordeaux tient la corde, avec l’ESAA Aquitaine, une école de communication visuelle située à Gradignan, l’ECV ou l’ESMI. Limoges abrite l’ENSA (école supérieure d’art et de design) et une Ecole nationale supérieure d’art. Côté jeux vidéo, on pourra se diriger vers Poitiers (LEAA) et à Angoulême (CNAM-ENJMIN), deux écoles réputées. Quant à Pau et Tarbes, elles accueillent l’ESA Pyrénées.

Enfin, pour les apprentis enseignants, on recense un INSPE par académie (à Bordeaux, Poitiers et Limoges).

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