Décryptage

Étudier en région Grand Est : une large palette de formations dans le premier espace transfrontalier

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La place Kléber, à Strasbourg (67), se situe au coeur de la capitale alsacienne. Non loin de là se trouvent, entre autres, l'université de Strasbourg, Sciences po et l'INSP. © Alexi Tauzin/Adobe stock
Par Catherine Piraud-Rouet, publié le 02 décembre 2022
7 min

Avec 255.000 étudiants en 2021-2022, dont 35.000 apprentis, la région Grand Est, premier espace transfrontalier de France, présente un dynamisme certain en matière d’enseignement supérieur. Avec une forte concentration de l’offre sur les sites de Strasbourg, Nancy-Metz et Reims.

Forte de dix départements, la région Grand Est a attiré, en 2021-2022, quelque 255.000 étudiants, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (Strater-Stratom 2022). Les contrastes démographiques sont forts entre les cinq grands pôles urbains (l’Eurométropole de Strasbourg, le Grand Reims, Mulhouse Alsace Agglomération, la métropole du Grand Nancy et l’Eurométropole de Metz) et les zones plus rurales (Ardennes, Aube et Vosges), moins peuplées et moins riches.

Une concentration de l’offre de formation à Strasbourg, Nancy-Metz et Reims

Strasbourg (67), Nancy (54), Metz (57) et Reims (51) concentrent 81% des effectifs, à hauteur de 36 % pour Nancy-Metz, 31% pour Strasbourg et 14% pour Reims. Mais d’autres villes sont à noter. "Sur les 15 pôles universitaires les plus importants, six comptent au moins 10.000 étudiants : Strasbourg, Nancy, Reims, Metz, Mulhouse (68) et Troyes (10)", précise Laurence Naert, déléguée de région académique à l'information et à l'orientation.

La part des inscrits dans des filières de formations professionnalisantes est aussi supérieure à la moyenne nationale. "L’offre est particulièrement riche en matière de licences professionnelles et de formations en apprentissage, qui rassemblent 35.000 étudiants", précise Laurence Naert.

Et la région concentre onze campus des métiers et des qualifications, articulés autour de filières d'avenir : bioéconomie, IA (intelligence artificielle), matériaux, industrie 4.0, énergie. "Ces écosystèmes font travailler en réseau lycées, formations du supérieur et partenaires du monde économique, ce qui facilite les stages et accélère l’insertion", décrypte Laurence Naert.

Une dimension européenne marquée avec une offre universitaire élargie en cursus binationaux et trinationaux

Alignant 700 km de frontières avec quatre pays (Suisse, Allemagne, Belgique et Luxembourg), le Grand Est est la première région transfrontalière de l’Hexagone. Il s’inscrit dans le territoire de la Grande Région, instance de coopération transfrontalière entre ces cinq États.

"Cette dimension résolument européenne a pour corollaire une offre universitaire élargie en cursus binationaux ou trinationaux", souligne Laurence Naert.

Quatre universités irriguent l’ensemble du territoire

La région compte également quatre universités pluridisciplinaires : Strasbourg (Unistra, siège à Strasbourg), Lorraine (UL, siège à Nancy), Reims Champagne-Ardenne (URCA, siège à Reims) et Haute-Alsace (UHA, siège à Mulhouse). Plus de 71% des effectifs étudiants y sont inscrits : c’est la plus forte proportion de France métropolitaine.

Une attractivité qui s’explique notamment par une forte implantation locale. "L’université de Lorraine a un site à Epinal (88), en droit et Staps, et un autre à Sarreguemines (57), en droit, tandis que l’URCA a délocalisé un certain nombre de formations attractives, par exemple sciences de l’éducation à Châlons (51) et Charleville-Mézières (08)", illustre Laurence Naert.

La région compte aussi quatre campus connectés, qui permettent aux étudiants immobilisés pour raisons sociales ou familiales de suivre leur cursus à distance : à Chaumont (52) et Vitry-le-François (51), en partenariat avec l’URCA, et à Longwy (54) et Bar-le-Duc (55) avec l’UL.

Une trentaine d’écoles d’ingénieurs

La région compte 32 écoles d'ingénieurs, publiques et privées, généralistes ou spécialisées sur son territoire.

Certains réseaux nationaux y ont une antenne

: CentraleSupélec (Metz), Insa et Epita (Strasbourg), AgroParisTech (Nancy), Ensam (Châlons et Metz), CESI (Reims, Strasbourg et Nancy), ESTP Paris (Troyes), etc.

D’autres écoles sont spécialisées,

comme l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees). C’est aussi le cas de filières universitaires, comme l’Institut des sciences du digital, management et cognition (IDMC), à Nancy, porté par l’UL.

Quatre écoles de commerce de grade master

Outre de nombreuses écoles privées de rang plus modeste, la région compte quatre écoles de commerce principales, reconnues à l'échelle nationale mais aussi internationale. C’est le cas de Neoma business school, d'EM Strasbourg et d’ICN business school (Nancy). Cette dernière est implantée sur le campus de l’Alliance Artem (art, technologie et management), regroupant, outre l’école de management, l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy et Mines Nancy. "Le croisement de ces différentes écoles dans un même lieu permet la création d’écosystèmes favorisant des projets transversaux", relève Laurence Naert.

D'autres écoles sont également présentes dans la région Grand Est comme South Champagne business school, à Troyes, qui est, elle aussi, désormais intégrée dans l’écosystème Yschools, avec notamment l’École supérieure de tourisme Troyes-Paris-Metz et l’École supérieure de design de Troyes.

Une vaste palette d’écoles d’art et d’architecture

À Reims, les étudiants pourront aussi s'orienter vers une école d'art dans cette région transfrontalière, à l’École supérieure d’art et de design. À Metz et à Epinal, ils trouveront l'École supérieure d'art de Lorraine ; à Nancy, l’École nationale supérieure d'art et de design ; à Troyes, l’École supérieure de design.

La capitale alsacienne abrite aussi une École supérieure d’art dramatique et le Centre de formation de musiciens intervenants. L’Institut européen de cinéma et d’audiovisuel, porté par l’UL, est situé à Nancy. Et pour les apprentis artistes : le Centre national des arts du cirque (Châlons) et l’École nationale supérieure des arts de la marionnette (Charleville-Mézières).

L’offre est fournie également du côté des études d’architecture, avec l’Ensan (Nancy) et l’Ensas (Strasbourg).

Établissements spécialisés : la prime à la fonction publique

Le Grand Est est "The place to be" en dehors de Paris pour les aspirants à la haute fonction publique. C’est à Strasbourg que l’on trouve l’INSP (Institut national du service public), successeur de l’ENA. Mais aussi sa principale antichambre, Sciences po Paris, qui a installé à Strasbourg et à Nancy ses deux campus franco-allemands, son collège universitaire (tourné vers les relations transatlantiques et avec l’Afrique) se trouvant à Reims.

Strasbourg accueille aussi l’Inet (Institut national des études territoriales), qui forme les cadres de direction des collectivités territoriales.

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