Rentrée à l’ENS-PSL : "C’est la récompense d’un long travail"
Ce lundi 2 septembre, près de 400 étudiants ont fait leur rentrée en première année de parcours Lettres et sciences humaines et sociales ou Sciences à l'ENS-PSL. Ils appartiennent désormais à la grande famille des Normaliens et des Normaliennes.
Un silence appliqué s’installe dans l’amphithéâtre pour retenir les nombreuses informations. Ce premier lundi de septembre, à neuf heures, près de 200 étudiants et étudiantes ont fait leur rentrée, rue d'Ulm, en première année de parcours Lettres et sciences humaines et sociales à l'École Normale Supérieure de Paris, établissement-composante de l'université Paris Sciences et Lettres (PSL).
Dans un autre amphi, ils sont autant à intégrer le parcours Sciences. Ces étudiants sont désormais considérés comme des Normaliens ou des Normaliennes. Ils ont été recrutés pour leur excellence académique, après avoir dans leur grande majorité suivi une classe préparatoire aux grandes écoles.
Une rentrée et des choix à faire
Après trois années de prépa littéraire (A/L), Paul, 21 ans, se dit "heureux d’être arrivé dans cette école assez prestigieuse." "C’est la récompense d’un long travail, je suis content de tourner une page de ma vie étudiante… mais là, je suis en train de suivre le drame du circuit administratif", plaisante-t-il. En effet, le programme d'études n'est pas le principal sujet de la matinée. Orientation, insertion professionnelle et organisation de l'année font partie des premières questions traitées.
David Schreiber, directeur des études lettres, sciences humaines et sociales, déroule ainsi les principales informations à retenir pendant leur scolarité. "Si vous avez des questions sur votre orientation, si vous avez besoin de conseils, nous sommes là pour faire la coordination entre les équipes pédagogiques et vous afin que votre scolarité se déroule au mieux", assure-t-il.
D'autant que les étudiants vont rapidement devoir choisir un département au sein de l’école, parmi les huit existants. Il correspond à la majeure de leur diplôme. "La vie de l’école est structurée par les départements (histoire, philosophie, arts…). Cela permet de vous encadrer dans votre cursus." Il sera même possible de sélectionner un département secondaire en cas d’hésitation.
Ensuite, les étudiants devront également trouver un tuteur ou une tutrice afin d’élaborer ensemble un programme d’études, en fonction de leurs aspirations et de leur projet professionnel. Le directeur des études leur recommande de ne pas s'y prendre à la dernière minute, car certains sont particulièrement prisés : il faudra le choisir sur la base de leurs centres d’intérêts. Et dans l'autre sens, ils ont aussi l'opportunité de devenir eux-mêmes tuteurs auprès de lycéens de la région.
Une insertion professionnelle plus diverse qu'il n'y paraît
D'une durée de trois ans minimum, la formation de la prestigieuse école va mettre l'accent sur la recherche et l'enseignement. Une fois le diplôme obtenu, beaucoup deviennent professeurs, chercheurs, ou encore occupent des postes élevés dans l'administration, la politique ou le secteur privé. "On ne va pas faire de vous que des chercheurs et chercheuses, nous allons vous faire découvrir d’autres horizons professionnels", explique le directeur des études.
Charles Baud, directeur des carrières à l’ENS-PSL, est venu présenter aux nouveaux arrivants son service qui vise à favoriser l’insertion professionnelle des Normaliens. Les étudiants pourront participer tout au long de leur scolarité à des conférences et des petits-déjeuners dans le but de développer leur réseau, mais aussi de "découvrir le champ des possibles" après une scolarité à Normale Sup'.
Certains étudiants ont d'ores et déjà commencé à réfléchir à leur projet professionnel. C'est notamment le cas de Vivera, 20 ans et Augustine, 19 ans, issues d’une classe prépa scientifique, qui font leurs premiers pas au sein du parcours Sciences.
Vivera exprime d’emblée son envie de faire de la recherche en astrophysique et envisage déjà un doctorat. "L’évolution de l’univers me passionne beaucoup, ainsi que les trous noirs, les étoiles", affirme-t-elle. Pour sa part, Augustine, hésite entre faire de l’enseignement ou de la recherche. "Je suis un peu plus perdue. Je vais voir ce que j’aime le plus faire en informatique", avance-t-elle.