Un an de crise sanitaire : les dix dates qui ont bouleversé le supérieur
Depuis un an, la France vit sous cloche. Un an de confinements à répétition, de restrictions en tout genre et de crises multiples. Dans le supérieur, la crise sanitaire a révélé les difficultés des étudiants, de la précarité au décrochage en passant par la difficile recherche de stage ou d’alternance. Le récap' en dix points clés
Dès le 17 mars 2020 : la découverte du confinement
. Les cours se déroulent désormais à distance sur des plateformes comme Zoom, Teams, etc. L’organisation tant pour les étudiants que les professeurs se fait sur le tas, ils enclenchent le mode système D.
Dès mars 2020 : la mobilisation des "premiers de corvée" et la solidarité
Alors que la France entière est priée de rester à la maison, des étudiants sont mobilisés sur le terrain, c’est le cas des étudiants en santé qui ont apporté leur soutien aux soignants en première ligne. Par ailleurs, de nombreuses actions de solidarité ont vu le jour dans les établissements pour rompre l’isolement, rester motivé et actif même chez soi. Ces initiatives émanent des institutions comme des étudiants eux-mêmes.
Avril 2020 : les concours, examens et oraux annulés ou décalés
Les concours prévus au printemps mais aussi les examens comme le bac et le brevet sont annulés. Certains sont simplement décalés au mois de juin – comme les concours d’écoles d’ingénieurs et de commerce en post-prépa – mais d’autres sont remplacés par une sélection sur dossier ou du contrôle continu.
Mai-septembre 2020 : un répit dans la crise
Au lendemain de la première vague, le gouvernement lance plusieurs initiatives. Auprès des soignants, le Ségur de la santé est lancé pour revaloriser les carrières de ces métiers. Face à une crise économique sans commune mesure, le plan de relance est mis en place pour aider à la "reconstruction économique". Dans ce cadre, plusieurs actions concernent les jeunes notamment en faveur de l'apprentissage ou de l'entrée dans l'emploi.
Septembre 2020 : de nombreux établissements du supérieur sont des clusters
Octobre 2020 : le deuxième confinement et le spectre de la révolte
Plus souple que le premier, ce deuxième confinement instauré du 30 octobre au 15 décembre doit limiter la propagation du virus. Dans les faits, les établissements primaires et secondaires restent ouverts - dont les prépas et les BTS - mais les universités ferment leurs portes aux étudiants ce qui provoque un tollé.
Décembre 2020 : l’arrivée des premiers vaccins, une lueur d’espoir
L’arrivée des premiers vaccins, même s’il ne s’adresse qu’aux personnes fragiles pour l’instant, marque un tournant dans la pandémie. Une lueur d’espoir pour la sortie de crise. Le ministère de l'enseignement supérieur lance la plateforme recherchecovid.enseignementsup-recherche.gouv.fr et informe sur le vaccin pour sortir des fake news.
Janvier 2021 : la précarité et la santé mentale des étudiants au cœur des enjeux
En janvier, des étudiants créent le collectif "Etudiants fantômes" pour pointer du doigt l’invisibilisation des problématiques des étudiants. La précarité, l’isolement, la santé mentale sont mis sur le devant de la scène avec pour conséquence des annonces - repas à un euro, chèque psy, gel des frais d’inscription… - et des actions de solidarité dans les médias.
Février 2021 : le retour en présentiel dans le supérieur pour tous
ou en situation précaire et d’isolement, les cours en présentiel sont ouverts à tous les étudiants à partir de début février. Dans les faits, le retour sur les campus se fait timidement et très progressivement.
Mars 2021 : des étudiants de toutes filières se mobilisent
Alors que le spectre d’un troisième confinement resurgit, des étudiants de différentes filières se mobilisent contre les conditions d’examens et de concours. Les étudiants de BTS demandent un contrôle continu, les candidats au réseau ScPo s’insurgent de l’annulation des épreuves en présentiel, les étudiants de santé fustigent une réforme qu’ils subissent et ne comprennent pas. Un vent de révolte souffle en pleine pandémie…
La politique du "quoi qu’il en coûte" commence à peser lourd… Le gouvernement soutient la plupart des filières économiques touchées par la crise mais ce n’est pas tout. Il propose aussi les aides auprès des jeunes et des entreprises pour favoriser les embauches. Ainsi, c'est une prime de 500 euros qui est destinée aux jeunes diplômés qui ne trouvent pas de premier emploi.
Côté étudiants, le gouvernement multiplie les gestes : aides aux boursiers, APL augmentées, repas à un euro, réouverture des Crous, gel des frais d’inscription et des loyers Crous. Cependant, pour de nombreux étudiants, ces gestes ne sont qu’une goutte d’eau face à la précarité…
> Phobie scolaire décryptée : le guide pour la détecter et la combattre.