Décryptage

Sujets probables du brevet 2013 : pourquoi il est si difficile de prévoir les sujets du DNB

Examen
La première édition du nouveau diplôme national du brevet aura lieu en juin prochain, © plainpicture/Caiaimages/Sam Edwards
Par Isabelle Dautresme, publié le 14 mai 2013
3 min

En 2013, le DNB (diplôme national du brevet) fait peau neuve. Les épreuves écrites terminales en français, en mathématiques et en histoire-géographie-éducation civique sont revues : davantage d’exercices en mathématiques, des questions moins nombreuses mais plus larges en français, un sujet d’histoire et un de géographie sont au programme. La première édition de ce nouveau DNB ayant lieu en juin prochain, il est difficile de dresser une liste de sujets probables…

De six à dix exercices indépendants en mathématiques

"Avec six à dix exercices de mathématiques indépendants les uns des autres, tout pronostic relève de la mission impossible", souligne, une pointe d'ironie dans la voix, Maria Anes, professeure de mathématiques au collège Liberté, à Chevilly-Larue (94). "L'esprit même de la réforme du DNB est de faire en sorte que les élèves soient interrogés sur la quasi-intégralité du programme ou tout le moins une grande partie de celui-ci", renchérit Lakdar Khlifi, son collègue du collège Landry, à Rennes (35).

Contrairement aux années précédentes où les élèves avaient à plancher sur un problème qui concentrait à lui seul un nombre important de points (12 points sur 40) – on pouvait alors s'amuser à "deviner" la partie du programme sur laquelle il porterait –, cette année, tous les exercices se valent. "Dans ces conditions, faire des pronostics n'a pas de sens", poursuit l'enseignant.

Des sujets très ouverts en histoire-géographie

Même son de cloche en histoire-géographie : la multitude des combinaisons de sujets possibles, l'absence de thème dominant et un barème très resserré rendent tout pronostic aléatoire. "Avec neuf questions de cours indépendantes les unes des autres, auxquelles il faut ajouter trois documents et deux repères chronologiques sans rapport avec le reste de l'épreuve, prévoir ce sur quoi vont être interrogés les élèves est irréaliste", témoigne Marie-Noëlle Bacquet, professeure d'histoire-géographie au collège Jean-Moulin, à Chaville (92).

Autobiographie et texte narratif, à ne pas négliger

En français, en revanche, l'exercice des "prévisions" apparaît légèrement moins périlleux. "Le théâtre et la poésie tombent rarement, par voie de conséquence, les élèves ont toutes les chances d'être interrogés sur l'autobiographie ou le texte narratif comme l'extrait de roman", explique Édith Corriger, professeure de français au collège La Providence, à Paris. "Pour le reste, les questions sont toujours les mêmes : grammaire, construction des mots, valeurs des temps, etc. Elles balayent finalement tout le programme du collège." Quant au sujet de rédaction, "nous n'avons aucune idée du thème sur lequel il va porter", poursuit l'enseignante.

Face aux changements de nature et d'esprit des épreuves du DNB 2013, les professeurs que nous avons interrogés jouent tous la carte de la prudence : "Si, les années précédentes, on se permettait de dire à demi-mot à nos élèves que certaines parties du programme avaient peu de chance de tomber, cette année, à l'inverse, nous insistons pour qu'ils ne fassent pas d'impasse, lâche l'enseignante d'histoire-géographie. Ce serait beaucoup trop risqué !"

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