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Anglais : des tests bientôt gratuits pour lycéens et étudiants

Comment se préparer au TOEIC
Pour améliorer le niveau d'anglais des jeunes Français, le gouvernement veut certifier leur niveau. © David Schaffer/plainpicture/Caiaimages
Par Étienne Gless, publié le 27 février 2018
3 min

D'ici trois ans, vous pourrez passer une certification de votre niveau en anglais financée par l'Etat, à la fin du lycée et, au plus tard, en fin de licence. Éclairage.

"Chaque étudiant à la fin de son lycée et au plus tard en fin de licence aura passé un test d'anglais de type Cambridge, IELTS, financé par l’État, et qui donnera donc un niveau reconnu partout à l’étranger". Édouard Philippe a annoncé cette mesure le 23 février dans le cadre de son plan de développement du commerce extérieur. Pour redevenir une nation exportatrice, le Premier ministre veut des Français mieux formés à l'anglais. Pour les modalités pratiques de la mise en place d'une telle mesure, un rapport a été commandé aux ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur qui devrait être remis en juin.

Tous les étudiants pourraient demander ce financement d'ici trois ans. La mesure va d'abord être proposée aux lycéens et étudiants qui suivent un cursus à caractère international. Ces tests peuvent coûter jusqu'à 200 € aujourd'hui.

Les Français "not fluent in english" ?

Le niveau des Français en anglais est-il si mauvais ? "Oui ! En fin de troisième, 71 % des collégiens n'ont pas le niveau A2 exigé, (A2 est le niveau qui permet de se débrouiller en voyage)", assure Cécile Loyer, responsable communication du Cambridge Assessment English-Europe, le département de l’université de Cambridge spécialisé dans l'évaluation et la certification des niveaux d'anglais. "Le ministère de l'Éducation nationale ne publie plus la moyenne en anglais au bac, qui tournait à 12/20. Nous avons mené une étude : ceux des bacheliers qui atteignent le niveau intermédiaire B2, que tout élève est censé avoir en quittant le lycée, ont en fait obtenu au moins 18/20 au bac en anglais."

Dans l'enseignement supérieur, ce ne serait pas mieux, selon Cécile Loyer. Alors que la CTI (Commission des titres d'ingénieur) exige un niveau minimal (B2) en anglais, près de 60 % des ingénieurs français en poste ne seraient pas au niveau, selon une étude QS "English at Work" menée fin 2016 dans 38 pays. "Nous avons fait passer 5.000 tests Bulats (Business Language Testing Service) l'an passé à des élèves ingénieurs : 64 % avaient un niveau inférieur à B2", affirme encore Cécile Loyer. Les Français peuvent mieux faire !

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