Vous aimeriez suivre un cursus tourné vers l’international, en France, voire, pourquoi pas, dans un établissement à l’étranger. Il existe différentes manières de se doter d’un parcours avec une dimension internationale, en obtenant un diplôme court, long, dans une école ou à l’université. Pour vous attirer, les structures rivalisent d’imagination. Alors comment choisir ? L’Etudiant vous livre quelques pistes pour vous aider à vous poser les bonnes questions.
Parmi les établissements qui vous accueillent en France ou à l’étranger, on trouve différentes structures : des écoles de commerce, des écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées, des universités publiques ou privées, des lycées, des écoles spécialisées sur un secteur, des instituts privés, des IEP (instituts d’études politiques), des GRETA ou des CFA (centres de formation d’apprentis) qui permettent à des adultes de faire de la formation continue, mais aussi des écoles 100 % à distance (e-learning), des IRTS (instituts régionaux du travail social), etc.
Les domaines sont multiples : santé, sport et management du sport, management hôtelier, management solidaire, management franco-américain, management du luxe, droit, télécoms, commerce, gestion, finance, business international, relations internationales, arts, hôtellerie, tourisme, marketing, publicité, design, graphisme, digital, e-sport et gaming (jeux vidéo), paramédical, social, sanitaire, architecture/architecture d’intérieur, mode, sciences sociales, événementiel, immobilier, informatique et innovation, communication, humanitaire, recherche en cybersécurité, langues-traduction et communication à l’international, agriculture/agro-industrie,
Attention, la maîtrise d’une ou de plusieurs langues est importante pour étudier dans un cursus international et, plus tard, travailler à l’étranger ou depuis la France dans un groupe international.
En quelques mois, en 2, 3, 5 ou 8 ans, avec ou sans le baccalauréat, une école, une université, un institut peut vous dispenser des diplômes différents, concrets ou plus théoriques, selon votre style d’apprentissage.
• Sans le bac
De nombreuses formations recherchent des personnes motivées, sans prérequis, pour travailler dans le secteur social, y apprendre un métier et obtenir parfois un diplôme comme, par exemple :
- un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) accompagnant éducatif petite enfance,
- un DEAES (diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social),
- un TMA (titre de moniteur d’atelier),
- un DETISF (diplôme d’Etat de technicien de l’intervention sociale et familiale),
- une formation pour devenir assistant maternel…
• Au niveau bac
Des formations délivrent des diplômes de niveau bac dans le secteur sanitaire et social comme le DE (diplôme d’Etat) de moniteur-éducateur, par exemple.
• A bac+2
Des écoles ou des lycées proposent des BTS (brevets de techniciens supérieurs) dans des disciplines diverses : commerce international ; MCO (management commercial opérationnel) ; ESF (économie sociale et familiale), SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social)…
Dans certaines écoles ou universités étrangères, il est possible de suivre des programmes qui ressemblent aux BTS et mènent à un diplôme de même niveau, par exemple en communication multimédia : animation-3D-design ; en commerce : comptabilité-marketing-entrepreneuriat ; en gestion du tourisme : promotion-forfait-management ; en technologies de l'information : réseaux-cybersécurité-site-web ; dans le secteur de la jeune enfance : apprentissage par le jeu-développement de l’enfant ; en sciences infirmières : soins généraux-immunologie-santé mentale…
• A bac+3
Certaines écoles en France ou à l’étranger forment à un bachelor en 3 ans, après lequel les étudiants se spécialisent en enchaînant souvent sur un diplôme proposé par la même école, de grade master (bac+5). Citons quelques exemples de bachelors : Bachelor International Esport & Gaming brand management ; agro-bachelor ; bachelor ès arts : sciences politiques-études internationales-leadership interculturel-langues ; bachelor commerce : finance-marketing-ressources humaines ; bachelor ès sciences : biologie-chimie-microbiologie ; bachelor travail social : santé mentale-bien-être social-communauté ; bachelor sciences infirmières : diagnostic- pédiatrie-pharmacologie ; bachelor commerce et management à l’international ; bachelor physiothérapie ; bachelor marketing digital et e-business ; bachelor audiovisuel and streaming management ; bachebor start-up project and entrepreneurship ; bacelors event e-sports ; bachelor creating gaming and metaverse industry…
• A bac+5
Il existe de nombreux diplômes à bac+5, à l’université ou en école :
- dans les secteurs du social et du paramédical on peut citer le Caferuis (certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale) qui permet de faire de l’encadrement dans une structure sociale ou des études de kinésithérapie pour obtenir le DE (diplôme d’Etat).
- les masters universitaires dans n’importe quel domaine sont accessibles après une licence. Il se déroulent en deux ans et permettent de se spécialiser. Certaines écoles ont établi des partenariats avec des universités pour permettre aux élèves de partir au moins un semestre un l’étranger et parfois toute une année.
- les MSc (master of science) sont des diplômes très appréciés des recruteurs, qui intègrent leurs étudiants à bac+3 ou +4. Quelques exemples de MSc qu’il est possible de suivre : MSc in economics and public policy (économie et politique publique) ; MSc marketing-management ; MSc digital transformation and business innovation ; MSc fashion and luxury marketing ; MSc tourism and hospitality management…
- les MBA (master of business administration) s’adressent plutôt à des salariés ayant plusieurs années d’expérience qui souhaitent booster leur carrière en gérant des projets plus importants dans leur entreprise. La formation dure en général une année. On peut trouver des MBA dans de nombreux secteurs. Donnons les quelques exemples suivants : commerce et management à l’international ; communica tion et relations publiques à l’international ; manager des achats internationaux ; manager des RH (ressources humaines) ; cybersécurité des systèmes industriels et urbains…
- les mastères sont souvent dispensés dans les mêmes écoles qui proposent avant à leurs étudiants un premier diplôme à bac+3 (le bachelor). Citons quelques exemples : mastère manager de l’amélioration continue ; mastère management de la transition écologique, etc.
- les diplômes d’écoles. Les écoles offrent aussi leurs propres diplômes à bac+5 surtout si elles sont spécialisées dans un domaine particulier.
• A bac+6
Il existe un DU (diplôme universitaire) d’un an qui s’effectue à l’étranger et s’intitule « International studies ».
• A bac+8
Pour ceux qui souhaitent devenir enseignants-chercheurs, les universités offrent un panel de doctorats en 3 ans après un master (bac+5).
Dans un domaine qui vous intéresse, pourquoi choisir une école ou une université plutôt qu’une autre ? Regardez attentivement les sites internet de ces établissements pour les distinguer dans leur approche pédagogique et repérer les petits plus qui pourraient vous séduire. Vous y découvrirez des spécialisations auxquelles vous n’aviez pas pensé, une pédagogie originale qui pourrait vous convenir comme :
- des partenariats avec des établissements étrangers permettant de faire un stage, un semestre ou une année complète à l’international,
- des enseignements dispensés 100 % en anglais,
- des possibilités d’hébergement peu chères pour les étudiants boursiers ou qui ont choisi l’alternance,
- la possibilité de choisir d’étudier en alternance,
- la présence de restaurants à tarifs CROUS sur certains campus,
- des centres de ressources documentaires,
- pour certaines écoles spécialisées en langues, des enseignants venus des 5 continents,
- pour d’autres spécialisées dans la gastronomie, des équipements de pointe : laboratoires, potagers, lieux d’application ou d’immersion professionnelle (food truck, concept store, restauration rapide, restaurant, cuisine, bar, économat…),
- des internats, des pensions complètes, des tickets repas, etc.
- d’autres formations proposent une pédagogie inversée où l’interaction, le travail collaboratif, l’autonomie remplacent les cours magistraux,
- beaucoup possèdent des laboratoires informatiques lorsqu’elles sont spécialisées sur ce domaine, d’autres des salles de théâtre, des centres de sport, des associations culturelles sur les campus (journal du campus, radio du campus, orchestre, club entrepreneurs, ateliers de photo…)
- un accompagnement parfois au projet professionnel,
- des mises en situations réelles menées en partenariat avec des ONG ou des entreprises suivant les secteurs étudiés,
- des études en petits effectifs (ne dépassant pas parfois 15/16 élèves),
Allez à la rencontre de ces écoles ou universités sur les salons de l’Étudiant. Les JPO (journées portes ouvertes) sont également l’occasion de visiter les lieux, de se rendre compte des infrastructures et du matériel à disposition, de rencontrer des étudiants et de poser toutes vos questions. Pour certaines situées à l’étranger, les JPO se déroulent parfois en visio.
Les écoles et universités sont souvent privées, en France ou à l’étranger.
- les BTS coûtent environ 5 600 € par an en écoles, un peu moins en lycées privés (un peu plus de 1 700 € par an)
- opter pour un bachelor exige de prévoir des frais annuels s’échelonnant entre 3 500 et 5 000 € selon les écoles
- les BBA ont des coûts par an qui avoisinent les 5 000 €
- les masters universitaires dispensés en universités privées tournent autour de 3 000 à 6 000 €
- les mastères d’écoles atteignent des frais entre 6 900 et près de 8 000 € annuels
- pour un MBA, il faut compter une fourchette allant de 7 100 à 8 200 € par an
- le coût des MSc est souvent plus abordable à l’étranger qu’en France : il varie entre 1 700 € et 3 000 €, mais peut parfois être beaucoup plus cher selon sa réputation auprès des recruteurs (jusqu’à 10 000 € par an)
- les diplômes d’écoles en 5 ans ont un prix à l’année identique à celui des mastères
- enfin, le DU à bac+6 vous coûtera 1 800 €.
A savoir : Il faut parfois rajouter des frais d’inscription d’environ 100 €.
Les aides. Il est possible de faire une demande de bourse et de bénéficier dans certaines écoles d’un allègement des frais de scolarité lié à ce statut de boursier.
Si l’étudiant opte pour des études en alternance, les frais de scolarité sont pris en charge par l’entreprise d’accueil. Il est, de plus, rémunéré pendant ses études qui se déroulent alors en partie en entreprise sur un rythme défini par chaque école.
Les étudiants, grâce à leur statut, peuvent aussi obtenir des aides au logement. D’autres sont également accordées par les conseils généraux sous forme de bourses ou de prêts d’honneur ; certaines écoles appliquent des réductions pour les étudiants qui s’inscrivent les premiers, proposent des paiements en plusieurs fois, des partenariats bancaires à taux préférentiels, des bourses à la diversité…
Celles qui sélectionnent via la plateforme Parcoursup demandent un dossier composé d’un CV et d’une lettre de motivation. Une fois accepté, vous serez souvent convié à passer un entretien de motivation, des tests, un concours, etc. D’autres vous invitent à un entretien avec un jury une fois que vous avez passé le cap de l’inscription sur leur site.
Attention, pour certains cursus entièrement dispensés en anglais, on exigera que vous présentiez un certificat d’anglais officiellement reconnu de type :
• SCT (gratuit)
• TOEFL IBT
• IELTS
• TOEIC
• Test de Cambridge
• Duolingo…
