Le domaine des sciences politiques recouvre une grande variété de disciplines qui se complètent et se croisent. Les études portent sur les systèmes politiques, le droit, les relations internationales et géopolitiques, l’histoire, la sociologie, comme sur le fonctionnement de l’administration publique et de l’Etat, leurs liens avec les individus, etc. Les formations sont liées aux problématiques contemporaines et permettent à leurs diplômés d’apprendre à questionner le monde dans lequel ils vivent. A leur sortie, ils occupent souvent des postes d’encadrement à fortes responsabilités, dans le privé ou les administrations publiques.
Les universités et le réseaux des IEP (instituts d’études politiques)/Sciences Po sont les principales filières qui mènent à ce secteur, mais on trouve également des écoles de commerce, des écoles de langues, par exemple, qui permettent d’approcher, à travers une langue justement, tous les aspects géographiques, historiques, anthropologiques, politiques, économiques et sociaux d’un pays.
De nombreuses universités (françaises ou étrangères, publiques ou privées) dispensent des formations de bac+3 à bac+5, voire plus.
Les formations courtes
A bac+3, on trouve :
• des bachelors (diplômes d’écoles) déjà très professionnalisants et spécialisés. Certains obligent leurs étudiants à pratiquer trois langues vivantes et à aller passer un ou deux semestres à l’étranger dans une université partenaire.
• des licences à l’université ou en écoles de langues publiques : licences bilangues, licences en droit (droit anglo-américain ; droit espagnol et latino-américain ; droit franco-allemand…) ; licences LLCER (langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) avec dans certaines écoles plus de 100 langues proposées et des parcours possibles dès la L2 ou L3, ce qui offre la possibilité de choisir une langue dans une aire géographique précise (Afrique et océan Indien ; Asie de l’Est ; Europe ; Maghreb, etc.), l’enseignement étant assorti de spécialisations comme la communication et la formation interculturelle, les relations internationales ou encore le traitement automatique des langues…
• des licences professionnelles dispensées notamment en IEP délivrent des spécialisations aux métiers des administrations et des collectivités territoriales.
A noter que certaines écoles privées dont les programmes sont centrés sur les études de sciences politiques préparent, non seulement aux concours de Science Po Paris et des IEP, mais aussi à ceux de l’INSP (Institut national du service public, ex ENA) ou des IRA (instituts régionaux d’administration). Inversement, les IEP peuvent également préparer à ces concours administratifs de l’INSP et des IRA.
A bac+3/4, des écoles de commerce délivrent des BBA (bachelors in business administration) avec des spécialisations ciblées. Exemples :
- Global business
- Business management
• Les formations longues
A bac+5, on peut trouver des masters universitaires (en 2 ans après un bac+3) ou des écoles, proposant, après le bac, des formations à bac+5 ainsi que des MSc (master of science), diplômes très appréciés des recruteurs, qui intègrent leurs étudiants à bac+3 ou +4.
Les masters universitaires permettent d’acquérir des compétences et des spécialisations indispensables aux futures carrières en sciences politiques. Certaines apparaissent dès le M1. Les étudiants peuvent les poursuivre en M2 ou en changer.
• Exemples de spécialités en master 1 :
- Communication journalisme et médias d’influence - Strategy and economic développement (filière 100 % dispensée en anglais) - Etudes politiques et affaires publiques - Diplomatie et relations internationales - Finance - Business management
• Exemples de spécialités en master 2 : - Dans les IEP : des masters en droit européen, en relations internationales, en sciences politiques, en études européennes et internationales, ainsi que des doubles masters internationaux établis en partenariat avec une université étrangère, par exemple au Canada, en Pologne, en Belgique, en Allemagne, etc. - A l’université. On trouve les spécialités suivantes : études politiques et affaires publiques ; études stratégiques ; sécurité et politiques de défense ; communication, politique et lobbying ; journalisme, réseaux d’influences et médias numériques. Certains cursus sont menés en partenariat avec d’autres écoles, ce qui permet, comme dans les IEP, d’obtenir des doubles diplômes. Ces universités délivrent également des masters en droit (droit éthique des affaires ; droit pénal financier ; droits de l’entreprise ; droit international ; droit des libertés et droits de l’homme…). - Certaines écoles proposent un programme « grande école » en cinq ans avec des spécialisations progressives. D’autres encore offrent des MSc avec les spécialités comme : management des affaires publiques et des institutions ; affaires internationales et développement durable… Des écoles spécialisées de langues proposent les parcours de masters suivants : langues et sociétés ; didactique des langues ; LLCER (langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) ; traduction littéraire ; traduction spécialisée…
- Enfin, en formation continue,
‣ des DU (diplômes universitaires) en un an permettent à des personnes de se former à un aspect précis des sciences politiques. Citons, par exemple, le DU laïcité et principes de la république ou encore métiers et concours de l’administration territoriale.
‣ des MBA (master of business administration) sont souvent suivis par des salariés qui ont plusieurs années d’expérience et souhaitent accélérer leur carrière en se tournant vers des projets plus importants dans leur entreprise. La formation dure en général une année. On peut trouver des MBA en macroéconomie ou encore en prospective stratégique, etc.
Pour entrer dans des formations à l’université (publiques ou privées), dans certains BBA ou dans l’un des 10 IEP, il faut passer via la plateforme Parcoursup durant l’année du bac. Vous devrez envoyer un dossier (comprenant une lettre de motivation et un mini-CV). Si vous êtes accepté vous aurez souvent un entretien de motivation ou une convocation pour passer un concours. Les écoles spécialisées en langues qui dispensent des licences recrutent également via la plateforme nationale.
Si vous vous inscrivez à un programme « grande école » après une classe préparatoire scientifique ou littéraire, ou en admission parallèle après un bac+3, vous devrez généralement remplir un formulaire d’inscription sur le site de l’école. Une fois accepté vous serez convoqué parfois à un entretien et/ou des tests.
Dans les universités étrangères, il faut suivre le parcours d’inscription sur le site de ces établissements et joindre les pièces justificatives demandées. Il y a souvent des examens ou des concours à passer avant d’être définitivement admis.
Pour la formation continue (DU, MBA), l’inscription s’effectue directement sur le site de l’université ou de l’école.
À l’université, les frais pour une licence sont de 170 €* à l’année auxquels s’ajoute le paiement obligatoire de la CVEC** dont le montant est de 95 €*.
Les bachelors en trois ans en écoles privées peuvent atteindre plus de 8 000 € par an.
Dans les universités étrangères il faut compter entre 6 500 et 9 500 € par an suivant le programme d’études choisi.
Les IEP établissent un coût qui s’échelonne de 200 à 3 000 € par an suivant le revenu fiscal, auquel s’additionne le paiement de la CVEC** de 95 €*.
* Tarif pour 2022-2023.
**CVEC : contribution à la vie étudiante et de campus.
Les écoles de langues publiques possèdent des tarifs variant de 240 € en cursus de licence jusqu’à 1 000 € pour des masters très spécialisés. En revanche, les masters en écoles privées ainsi que les MSc peuvent atteindre 9 200 € par an.
Sachez que des aides existent pour réduire les frais de scolarité. Il est possible d’obtenir dans certaines écoles des bourses d’excellence ou (dans quelques universités étrangères) des bourses dès la 2e année, basées sur les résultats de la première année, ou encore des réductions de frais de scolarité allant de 20 à 30 % suivant la mention obtenue au baccalauréat. On peut parfois bénéficier d’un logement au sein du campus. Si vous optez pour des études en alternance, les frais de scolarité sont alors pris en charge par votre entreprise d’accueil. L’étudiant est, par ailleurs, rémunéré pendant toute la durée de ses études.
Etudiez les sites internet des écoles ou des universités qui vous intéressent. Vous y découvrirez les petits « plus » pédagogiques mis en place par les établissements pour attirer les étudiants. Certaines écoles ou universités possèdent parfois des campus à l’étranger ou il est possible d’aller étudier un semestre… D’autres proposent des stages à l’international via le dispositif Erasmus+, des doubles diplômes grâce à leurs partenariats avec d’autres écoles, des cursus 100 % en anglais, une vie associative riche (concours d’éloquence, journal étudiant, conférences, ateliers, serious game…), des rentrées décalées. Les professeurs intervenants sont souvent issus du milieu professionnel : politologues, professeurs étrangers spécialistes de leur discipline, etc.
Allez sur les salons de l’Étudiant assister à des conférences thématiques ou rencontrer les établissements sur leurs stands. Ne manquez pas les JPO (journées portes ouvertes), qui sont l’occasion de visiter les locaux et de discuter avec des étudiants. Les dates des JPO sont souvent inscrites sur la page d’accueil des sites internet des établissements.