Selon l’observatoire du premier emploi MyJobGlasses-Ipsos que L'Etudiant publie en exclusivité, deux jeunes sur trois s’estiment mal préparés à l'entrée de la vie active. Une des clés pour réussir votre entrée dans le monde du travail, c’est de rencontrer régulièrement des professionnels tout au long de vos études.
Diplôme en poche il reste une épreuve à effectuer au sens doloriste du terme pour beaucoup d’entre vous ! Car le passage du monde des études au monde du travail reste une épreuve pour près d’un jeune sur deux entrant dans la vie active. Pour 47% des 18–30 ans interrogés par Ipsos, trouver son premier emploi reste une mission jugée difficile et ce quel que soit le niveau de formation : 48% des jeunes diplômés du seul bac et 44% des diplômés bac+5 n’ont pas trouvé facile la quête de leur premier emploi.
Méconnaissance du monde du travail et impréparation à l'insertion
Une méconnaissance du monde du travail et une insuffisance de préparation semblent expliquer cette difficulté. "Beaucoup de jeunes n’ont pas une idée précise de leur premier emploi à leur entrée sur le marché du travail", analyse Emilie Korchia fondatrice de MyJobGlasses. "41% n’ont pas d’idée du métier qu’ils souhaitent exercer et 50%, pas d'idée concernant le type d’entreprise dans lequel ils souhaitent travailler : grande entreprise, PME, start-up…"
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Un emploi plus subi que choisi pour plus d'un jeune actif sur quatre
Le choix du premier emploi s’effectue en fait trop souvent sous la pression des circonstances beaucoup plus que par choix éclairé ou par passion : certes, un jeune sur quatre (25%) estime quand même avoir pu choisir le métier de ses rêves, mais un jeune actif sur trois (33%) confesse n’avoir pas trop su vers quoi s’orienter et avoir saisi une opportunité d’emploi qui se présentait.
Pire : plus d’un jeune actif sur quatre (27%) a pris un emploi qui ne lui plaisait pas. Par nécessité, parce qu’il n’avait pas le choix : besoin de gagner sa vie, prêt à rembourser… Une petite minorité (12%) a pu choisir un emploi qui correspondait à l’aboutissement de leur projet professionnel et effectuer le choix de la raison.
Un jeune sur deux abandonne son premier emploi dès la première année
Dans ces conditions, il n’est guère étonnant qu’un jeune actif sur deux fasse le choix de quitter son premier emploi dès la première année : 46% sont restés en poste moins d’un an et même 35%, moins de six mois. 27% ont pu trouver un poste plus intéressant ailleurs, 16% un poste mieux rémunéré. 19% ont dû se résoudre à constater que le poste ne leur correspondait pas du tout !
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Stages, alternance et rencontre avec des pros aident au choix du premier emploi
Comment remédier à cette mauvaise appréhension persistante des métiers et du monde de l'entreprise ? Pour renforcer l'adéquation entre les attentes des jeunes en études et les besoins du monde du travail, l'immersion en entreprise est un moyen de conforter ou d'infirmer des choix : l'alternance est à ce titre plébiscitée par près de deux jeunes sur trois (63%) qui y ont goûté. C'est plus que les stages, qui représentent tout de même une expérience positive pour 58% d'entre eux. Alternance ou stages leur ont permis d'être mieux éclairés dans le choix de leur futur premier emploi.
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Le réseau professionnel, clé du recrutement pour 80% des jeunes
La constitution d'un réseau professionnel est reconnue comme une vrai opportunité de rencontrer des employeurs par 80% des jeunes, mais elle est perçue comme stressante par 44% d'entre eux qui confessent ne pas trop savoir comment s'y prendre (43% d'entre eux), y compris chez les diplômés bac+5 et plus (48%).
Pourtant, pour ceux qui ont franchi le pas, l'impact de la rencontre avec des professionnels est toujours positif car l'adéquation du premier emploi avec les attentes en sort renforcée : il existe 31 points d'écart avec ceux qui n'ont pas rencontré de professionnels avant leur entrée dans la vie active. Conclusion : votre insertion professionnelle se travaille dès vos premières années d'études !
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