Témoignage

Antonin et Paul : "Nous avons 45 jours pour réunir 4.000 € via le crowdfunding"

Étudiants à Dijon, Antonin et Paul lancent une campagne de financement participatif de 4.000 € pour financer leur site Internet.
Étudiants à Dijon, Antonin et Paul lancent une campagne de financement participatif de 4.000 € pour financer leur site Internet. © Etienne Gless
Par Étienne Gless, publié le 06 juillet 2017
1 min

ILS CRÉENT LEUR ENTREPRISE. Antonin et Paul, étudiants à Burgundy School of Business, mènent études et entrepreneuriat de front. En semaine, leur stage de fin d'études et leurs concours. Le week-end, leur activité de livraison de petits déjeuners. En juillet 2017, ils tentent de lever 4.000 € pour faire grandir leur projet.

Épisode 3. Dijon, fin juin 2017. L'heure n'est pas au relâchement estival pour les fondateurs de Le Temps d'un croissant, un service de livraison de petits déjeuners à domicile. Le compte à rebours a commencé pour Antonin et Paul qui ont créé leur start-up pendant leurs études en 2016.

45 jours pour réunir 4.000 €

"Le 25 juin, nous avons lancé une campagne de financement participatif sur Coccigo21, la plate-forme de crowdfunding de la chambre de commerce et d'industrie de Côte-d'Or. Désormais, nous avons jusqu'au 5 août pour recueillir 4.000 €, sinon on repart sans rien !", explique Antonin.

Le principe d'une plate-forme de crowdfunding est simple : un public large ("crowd", la foule en anglais) contribue au financement de projets en échange de produits ou de services (don contre don) ou d'une part du capital de l'entreprise (investissement en capital).

Lire aussi : 5 raisons de miser sur le crowdfunding

"Pour donner au public l'envie de participer, nous nous avons été aidés par un coach. Il nous a conseillé pour structurer la présentation de notre projet en ligne et bâtir le plan de communication : qui cibler ? Quand ? À qui téléphoner en premier, etc." Pour vendre leur projet aux investisseurs potentiels, Antonin et Paul vantent le savoir-faire artisanal et la qualité de leurs fournisseurs : pas de viennoiseries surgelées industrielles, appel à des producteurs locaux, simplicité et ponctualité du service...

Love money : solliciter les proches pour amorcer la pompe

La première semaine de la campagne de crowdfunding, les deux compères ont démarché d'abord la famille et les amis. "Nos proches jouent le jeu et certains ont même fait de gros dons. Ma grand-mère a mis 100 € dans le projet, la grand-mère de Paul 500 €... Pour amorcer la pompe, il faut commencer par démarcher les proches avant le grand public", sourit Antonin.

Depuis, ils émettent un message par jour sur les réseaux sociaux et comptent aussi sur les médias locaux pour faire la promotion plus large de leur projet. Au 5 juillet, Antonin et Paul avaient convaincu 27 contributeurs et recueilli près de la moitié (soit 1.885 €) de l'investissement demandé.

Des stages en phase avec le projet

Antonin et Paul n'ont pas chômé au printemps. Ils ont mené de front leurs trois mois de stage de fin d'études, le passage du concours Passerelle 2 (pour intégrer le programme grande école de Burgundy), la livraison des commandes et le développement de leur entreprise ! Antonin a effectué ses trois mois de stage à la chambre de commerce et d'industrie de Côte-d'Or, à l'espace création d'entreprise. "Idéal quand on crée soi-même sa start-up."

Lire aussi : Épisode 2 : Antonin : "Difficile de concilier études et création de société !"

Paul, lui, a travaillé dans un cabinet d'expertise-comptable. "Dans les deux cas, ces stages nous ont permis d'acquérir des compétences utiles pour notre société."

Livraisons assurées pendant les concours

Étudiants en troisième année de Bachelor d'école de commerce, Antonin et Paul ont passé et réussi leur concours d'admission parallèle. "On a continué malgré tout à livrer nos clients, sauf un week-end de début avril que nous avons consacré à nos révisions", remarque Antonin. L'activité a battu son plein. "Le Temps d'un croissant a misé sur des opérations commerciales à l'occasion des fêtes des mères et des pères. Ces temps forts ont généré beaucoup de commandes."

"On avait conçu des formules spéciales pour l'occasion. Pour la fête des mères, on offrait un bouquet de fleurs en plus du petit déjeuner livré grâce à une fleuriste partenaire. Pour la fête des pères, on proposait aussi un forfait rasage via un barbier. À cette occasion, on a eu ainsi douze commandes."

L'activité en été est moindre mais pas question de trêve estivale pour autant. La start-up d'Antonin et Paul reste ouverte pendant les deux mois de juillet et d'août. "On s'est organisé pour maintenir le service même si on a peu de commandes !" Paul et Antonin partiront donc à tour de rôle en vacances. C'est aussi cela l'esprit de service !

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