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Comment faire connaître son mémoire ou son rapport de stage ?

Par Myriam Greuter , publié le 21 mai 2013
1 min

Autant le dire tout de suite, la chance est mince de voir publié son mémoire ou son rapport – en tout cas pour les travaux des premières années. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille enterrer tous ses espoirs. Les conseils de Myriam Greuter, extraits de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l’Etudiant.

Rédiger mémoire rapport stageLe mémoire et le rapport ont un avenir potentiel au-delà de la soutenance : ils sont susceptibles d'intéresser d'autres personnes que vous et vos tuteurs et vous pouvez parfaitement les rendre publics... même sans publication !


Faire éditer son œuvre

Les publications de mémoires ou de rapports sont rares, du moins pour les premières années d'études supérieures : il est plus facile de chercher à faire éditer une thèse de doctorat qu'un mémoire de master.

Les deux conditions de la diffusion

Pour mettre votre travail en circulation, assurez-vous qu'aucune clause de confidentialité ne pèse sur lui, et que l'intérêt de votre recherche justifie une diffusion. Vérifiez notamment que vous ne mettez personne en cause, que toutes vos informations sont fiables et précises et que vos propos sont bien objectifs.

Des maisons d'édition qui vous aident

Certaines grandes maisons s'attachent cependant à publier des travaux universitaires. L'Harmattan, par exemple, sort près de 2 500 titres par an, dans tous les domaines des sciences humaines : droit, psychologie, histoire... Un huitième de ces nouvelles parutions sont des thèses de troisième cycle, auxquelles il faut ajouter quelques mémoires de master – à peu près 40 chaque année, contre 300 thèses environ.

La seule condition, selon le responsable fabrication, c'est que « le travail en question constitue un apport pour la recherche ». Cela signifie que tous les manuscrits ne sont pas acceptés : L'Harmattan publie en fait chaque année un sixième de ceux qui lui sont envoyés.

Selon le sujet traité, le sort du mémoire est tranché par l'un des 200 directeurs de collection (leur nombre élevé s'explique par l'étendue des spécialités et des courants de pensée ; l'Harmattan s'intéresse en outre aux productions des autres continents).

Le délai de réponse est de quatre à six semaines en moyenne. Il ne faut pas s'attendre à des conditions mirifiques ni à des tirages de best-sellers : « La vente de 300 exemplaires est considérée comme un bon score », explique le responsable de fabrication.


Faire circuler son manuscrit

À défaut d'une publication nationale, vous pouvez néanmoins vous occuper de faire circuler des exemplaires de votre travail dans des sites stratégiquement choisis. Cela ne demande pas d'autre effort que de sélectionner les lieux et d'aller y déposer votre travail.

Remettre un exemplaire de votre travail à un spécialiste en remerciement de son aide est un bon moyen de faire connaître votre mémoire : fière de sa contribution, cette personne mettra toute sa bonne volonté au service de la diffusion de votre travail. N'oubliez surtout pas les milieux scientifiques : laboratoires, UFR, bibliothèques d'autres universités ou d'autres établissements, cercles et associations de passionnés sont autant de lieux de choix.

Un processus automatique pour les rapports

Pour les rapports, le processus est même automatique, puisqu'un exemplaire est destiné à la structure qui vous a accueilli en stage. Les travaux y sont généralement conservés sur le long terme : « 50 % des sujets subsistent après un an dans les entreprises », affirme Stéphane, enseignant en DUT GEII. « Ils viennent compléter la documentation dans l'entreprise, et sont souvent utilisés ensuite par les industriels », explique également Thierry, chef de département en DUT GEII.

Cela est cependant surtout valable pour les rapports de recherche ou de synthèse, qui contiennent des recommandations à destination de l'entreprise et lui seront probablement utiles. Votre rapport sera en tout cas d'une grande aide aux futurs stagiaires, qui pourront y trouver un modèle (voire des passages à recopier in extenso). « Il arrive aussi que les enseignants demandent un exemplaire d'un rapport à un étudiant pour le présenter à la promotion suivante », explique Françoise, enseignante en BTS assistant de manager.

Trois possibilités pour publier votre travail sur Internet

Enfin, n'oubliez pas Internet ! Vous pouvez en effet mettre en ligne votre rapport, et, plus encore, votre mémoire. Pour ce faire, trois possibilités au moins.

Publier votre texte sur le site de votre université ou de votre école. Les établissements sont de plus en plus nombreux à consacrer une section de leur site aux travaux de leurs élèves (souvent en format .pdf). Renseignez-vous auprès de vos enseignants.

Créer votre blog. Sans doute le moyen le plus simple et le plus rapide pour vous offrir une vitrine sur le Web. Au bout de dix minutes, même le plus néophyte pourra disposer de son blog et y publier son travail. Parmi les nombreuses plates-formes gratuites qui existent, citons over-blog.com, 20six.fr, canalblog.com ou encore hautetfort.com.

Utiliser l'espace personnel alloué par votre fournisseur d'accès Internet (FAI). Les grands opérateurs offrent tous plusieurs gigaoctets pour créer votre page personnelle : largement suffisant pour héberger votre texte ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur le portail de votre FAI – qui offre en outre souvent une assistance pour créer votre page perso.

Les règles d'or pour publier sur Internet

Quelle que soit la solution que vous choisirez, n'oubliez pas les trois règles d'or suivantes :

1. Sur votre page Web, indiquez clairement le titre de votre travail, sa date de rédaction, et donnez-en un petit résumé.

2. Proposez également votre CV en ligne (dans une rubrique « Qui suis-je ? », ou « En savoir plus sur l'auteur »), et donnez votre e-mail dans la rubrique « contact ».

3. Enfin, faites connaître votre page Web – oralement, ou en ajoutant automatiquement son adresse à votre signature chaque fois que vous envoyez un mail.


Faire connaître son travail

Il existe encore d'autres moyens de valoriser son travail.

Écrire des articles

Le premier d'entre eux est la rédaction d'articles destinés à des revues spécialisées. De nombreux lieux d'enseignement possèdent des publications « maison » : avec l'accord de vos professeurs, vous pourriez peut-être leur soumettre votre étude. Cherchez également à entrer en contact avec des personnalités du domaine concerné ; écrivez à des revues scientifiques ou professionnelles pour leur proposer de rédiger un article sur votre sujet ou sur une question voisine.

Intervenir lors de colloques

Votre travail peut également donner lieu à des interventions orales, dans le cadre scolaire ou au sein de colloques scientifiques. Évidemment, plus le niveau d'études est élevé, plus ce genre d'occasions a de chances de se présenter... Avec un peu d'ingéniosité, vous pourriez trouver finalement le lieu adéquat pour vous exprimer : les associations, les fondations et les cercles de passionnés sont innombrables.

Pour un sujet d'histoire régionale, contactez les musées et associations locales. Pour un mémoire de lettres sur un écrivain, regardez s'il n'existe pas une fondation à son nom (dans ce cas, vous la connaissez déjà et vous l'avez probablement contactée au cours de votre recherche... Vos chances de réussite sont donc encore plus grandes).

Participer à des concours

Enfin n'oubliez pas les divers concours organisés selon les disciplines. En sciences humaines par exemple (notamment en histoire et en économie), ce genre de pratique est encore plus courante : certaines fondations privées accordent chaque année des récompenses aux travaux qu'elles jugent les meilleurs. Nous vous souhaitons d'en faire partie.

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