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5 conseils pour travailler dans une start-up environnementale

Les élèves de l'ENSI Poitiers ont organisé avec leur start-up un événement autour des véhicules électriques.
Les élèves de l'ENSI Poitiers ont organisé avec leur start-up un événement autour des véhicules électriques. © Photo fournie par le témoin
Par Delphine Dauvergne, publié le 23 novembre 2015
1 min

Attiré par le secteur de l'environnement, vous ne vous projetez pas pour autant dans un grand groupe du secteur. Vous songez plutôt à créer votre propre structure ou à rejoindre les rangs d'une start-up. À la veille de la COP21, voici cinq conseils de jeunes qui ont déjà sauté le pas.

"Créer sa start-up sur une thématique du développement durable est un bon créneau : c'est une problématique qui touche de plus en plus la société", affirme Alexandre Bellage, 23 ans, en année de césure après un M1 sciences de gestion à Paris 2. Il est le cofondateur d'Optimiam, une appli pour réduire le gaspillage alimentaire où les commerçants proposent des offres "flash" sur leurs produits dont la date de péremption approche. "Beaucoup d'associations existent déjà sur cette thématique, la start-up nous donne l'avantage de pouvoir se fixer des objectifs concrets à atteindre, avec une problématique de clients", justifie-t-il.

1 - Avoir un projet rentable

Pour Clément Le Bras, cofondateur de Lilo, un moteur de recherche qui permet de financer des initiatives à l'impact social ou environnemental, "il est très important de s'assurer que son projet est viable économiquement, même si ce n'est pas le but initial lorsqu'on se lance dans le développement durable". Vaste tâche en ce qui concerne l'entrepreneuriat social. "Ce marché n'est pas encore très mûr, il n'est pas évident de trouver son modèle économique", souligne Jean Moreau, 32 ans, cofondateur de Phenix. Cette start-up donne une deuxième vie aux invendus alimentaires de la grande distribution, depuis début 2014, en les redistribuant à des associations ou en envoyant le reste pour nourrir des animaux.

2 - Garder son identité "développement durable"

L'une des difficultés de la start-up, c'est de "garder son identité liée au développement durable, tout en évoluant dans une société carbonée", souligne Clément, 26 ans, diplômé de l'École des Mines de Paris. La moitié de l'argent gagné avec Lilo est ainsi reversé aux projets associatifs sélectionnés. Les serveurs utilisés devraient bientôt fonctionner avec des énergies renouvelables, "même si cela coûte plus cher", concède le cofondateur du moteur de recherche.

3 - Se faire accompagner

"Il est essentiel de bien se faire accompagner, en faisant appel aux structures qui existent déjà, les incubateurs ou certains organismes en lien avec sa thématique", conseille Alexandre. Optimiam a ainsi été aidée par l'incubateur HEC et l'accélérateur StartUp42. En se lançant dans une start-up, il faut être notamment conseillé sur le côté juridique de son projet, ou encore sur les normes d'hygiène ou la chaîne du froid lorsqu'il s'agit de projets sur le gaspillage alimentaire.

La start-up Phenix oeuvre pour lutter contre le gaspillage alimentaire en donnant une seconde vie aux invendus.

4 - Être prêt à s'investir à 100 %

Selon le cofondateur d'Optimiam, pour rejoindre une start-up dans le milieu, "c'est important d'être attiré par la problématique gérée par la société. Montrez que cela vous touche personnellement, car cela demande beaucoup d'investissement et de motivation, conseille-t-il. C'est ce qui comptera en premier pour être recruté, bien avant le diplôme."

Dans le développement durable, "il est primordial d'être calé le plus possible sur son sujet et de savoir bien en parler, car c'est un sujet sur lequel il peut être difficile de convaincre et de s'imposer pour faire changer les mentalités", témoigne Anaïs Gilbert, 21 ans, étudiante en deuxième année à l'ENSI Poitiers. Avec d'autres élèves de son école, elle a créé la start-up Les Trophées de l'écomobilité, avec l'aide de l'association EPA (Entreprendre pour apprendre). Ils ont organisé un événement autour des véhicules électriques pour montrer leur performance avec un circuit et des stands pédagogiques. "Le plus dur est de trouver un concept attractif pour sensibiliser", confie Anaïs.

5- Prouver son engagement

Clément assure que l'engagement associatif est vraiment un plus : "Cela montre que l'on est sensible aux problématiques environnementales, que l'on adhère aux valeurs de la start-up." Pour Jean, "il faut se renseigner sur l'esprit de l'entreprise, car dans le développement durable on recherche avant tout des personnes passionnées par notre thématique, pas des techniciens". Il conseille aussi de "montrer qu'on a un réseau dans ce domaine, que cet écosystème nous est familier".

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