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Grand prix du jury Moovjee : Marlette met la main à la pâte pour faire des gâteaux bio

publié le 04 avril 2012
1 min

L’entreprise fondée par les deux sœurs Joubert, Scarlette et Margot, commercialise des préparations bio pour pâtisseries et pains à base de farine artisanale. Elle a séduit le jury gourmand de la 3e édition du prix du Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs. Portrait.
 

 

Des rayons de préparations pour gâteaux bourrées de produits industriels, de lait en poudre, à la qualité médiocre que l’on devine au goût… C’était une frustration pour les adeptes du bio que sont les sœurs Scarlette Joubert, 26 ans, et Margot Joubert-Caron, 30 ans. En 2009, elles élaborent elles-mêmes leurs kits de cuisine pour les offrir à Noël à leur famille.

Scarlette, à peine licenciée en management hôtelier international, termine ses études en Australie et veut lancer sa société. Stagiaire dans des hôtels de luxe, elle n’a pourtant jamais travaillé... Au même moment, l’idée de faire du bio son métier trotte dans la tête de Margot, ingénieur agronome diplômée d’Agrosup Dijon. Il n’en fallait pas plus pour que les deux filles conçoivent une gamme de préparations à base de farines complètes achetées dans les fermes bios voisines, de sel de l’île de Ré – leur région d’origine –, ou de chocolat issu du commerce équitable.

Les clients qui manquent de temps pour cuisiner n’auront plus qu’à ajouter les produits frais - beurre, lait ou œufs. Pratique. La société Marlette – contraction des deux prénoms – part à la conquête de ce nouveau marché.
 
Un démarrage très rapide
Au salon Saveurs de décembre 2009 à Paris, de nombreux acheteurs repèrent le stand des jeunes filles vêtues de tabliers cousus mains par Maman. "Le succès nous a étonnées, vu que nous n’avions pas encore déposé nos statuts ! Mais nous n’avions aucune concurrence sur ce positionnement précis. Et une fois repérées par la marque américaine Williams-Sonoma et distribuées aux Galeries Lafayette et à la Grande épicerie, notre réputation était faite", explique la pétillante Scarlette, chargée de démarcher les clients et d’assurer la communication de la marque.
 
Marlette est créée en avril 2010, alors que les produits - une première gamme de 18 recettes - sont déjà répertoriés dans une cinquantaine de points de vente. Margot, "plus réservée et organisée", s’occupera de la gestion et de la production. Les deux qui prennent garde à ne pas grandir trop vite, investissent dans un petit atelier à La Rochjelle. "Nous avons voulu garder notre production en interne pour conserver une valeur ajoutée. D’accord, ça coûte plus cher à faire, et nous perdons beaucoup de temps, par exemple en écrasant nos sucres à la main – ce que nous sommes les seules à faire ! – mais c’est justement là notre force !"
 
L’entreprise qui a réalisé 160.000€ de chiffre d’affaires l’an passé table sur plus d’un million en 2012, en misant sur l’engouement des consommateurs pour les produits simples estampillés terroir. Depuis un an, Marlette développe par ailleurs une gamme de produits sans gluten – avec le soutien d’Oséo – mais dont elle a cette fois-ci externalisé la production chez un partenaire.
 
La start up gourmande compte aujourd’hui 2 salariés, 3 recrutement sont prévus d’ici fin juin, et d’autres embauches sont programmées, "dès que nous aurons des machines de remplissage plus performantes" explique Scarlette. En phase d’être référencées GMS (grandes et moyennes surfaces), Marlette souhaiterait s’implanter en Grande-Bretagne et en Asie pour régaler les expatriés. Pour cela elle va devoir allonger la durée de conservation de ses préparations (actuellement d’environ 8 mois) mais surtout améliorer ses packagings : "Le bio a encore une connotation austère, un peu « roots ». Il faut que nos paquets renvoient au contraire une image tendance, haut de gamme", explique Scarlette. Une mini-révolution dans le monde du bio.
 
Leur truc malin : des RP modernes

"Après le Salon Saveurs de décembre 2009, nous avons investi dans les relations presse en passant par une agence bordelaise. Nous avons eu tous les clients épiceries fines grâce aux retombées presse féminine et people. Repérées par les éditions Marabout, nous avons publié un livre de recette chez eux La pâtisserie maison par Marlette, c’est un support de communication non coûteux et bon pour l’image de marque !"

Léa Lejeune

Avril 2012

Réalisé en partenariat avec
 
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